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Friday, October 18, 2024

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Liban : Le bilan civil s’alourdit alors que les frappes israéliennes s’étendent

Résumé :
La campagne militaire d’Israël au Liban s’intensifie, avec des frappes aériennes massives frappant les bastions du Hezbollah dans les banlieues sud de Beyrouth et s’étendant à d’autres régions, notamment la ville de Tripoli. Le conflit, qui a déjà coûté la vie à des centaines de civils et déplacé plus d’un million de Libanais, fait suite à l’assassinat du leader du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, par les forces israéliennes. Alors que la situation s’aggrave, les inquiétudes concernant une instabilité régionale accrue montent, et des manifestations internationales prennent de l’ampleur à l’approche de l’anniversaire de l’attaque du Hamas contre Israël.

Des frappes israéliennes massives illuminent le ciel de Beyrouth

La capitale libanaise, Beyrouth, a connu l’une de ses nuits les plus violentes le 6 octobre, lorsque les frappes aériennes israéliennes se sont intensifiées, ciblant les positions du Hezbollah dans les banlieues sud de la ville. Les frappes, qui ont duré plus de 30 minutes, ont secoué la ville entière, illuminant le ciel nocturne d’explosions visibles à plusieurs kilomètres à la ronde. Des témoins oculaires ont rapporté une série de fortes détonations, accompagnées d’éclairs rouges et blancs, marquant une escalade dramatique de la campagne militaire d’Israël contre le Hezbollah.

Le Hezbollah en crise après la mort de son leader Nasrallah

Cette intensification fait suite à la mort du chef de longue date du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, dans une frappe aérienne ciblée d’Israël le 27 septembre. Nasrallah, figure emblématique du Hezbollah pendant des décennies, a été tué lors d’une attaque contre le quartier général du groupe à Beyrouth. Le Hezbollah a confirmé sa mort peu après l’attaque, et les responsables israéliens ont revendiqué l’opération. La mort de Nasrallah laisse un vide au sein du Hezbollah, tandis que son successeur potentiel, Hashem Safieddine, demeure introuvable.

Un successeur introuvable, le Hezbollah plongé dans l’incertitude

Les sources de sécurité libanaises ont signalé que Safieddine, un haut responsable du Hezbollah et président de son conseil exécutif, est injoignable depuis le vendredi 4 octobre, après une frappe israélienne près de l’aéroport international de Beyrouth, qui aurait pu le viser. La disparition de Safieddine déstabilise davantage le Hezbollah, qui n’a toujours pas commenté sa situation. Sa perte éventuelle représenterait un coup dur pour le groupe et son principal allié, l’Iran, qui a vu plusieurs de ses commandants clés visés par des frappes israéliennes ces derniers mois.

Tripoli ciblée : le conflit s’étend au nord du Liban

Le conflit ne se limite pas à Beyrouth. Les forces israéliennes ont étendu leurs opérations à travers le Liban, y compris une frappe sur la ville septentrionale de Tripoli, marquant la première attaque israélienne dans cette zone depuis le début de la campagne. Des responsables de la sécurité libanaise ont confirmé que la frappe de Tripoli a tué un membre du Hamas, ainsi que sa femme et ses deux enfants, dans un camp de réfugiés palestiniens. Les médias affiliés au Hamas ont identifié l’homme comme étant Saeed Atallah, un leader de sa branche armée. Les autorités israéliennes ont confirmé avoir tué deux membres du Hamas opérant au Liban, sans préciser leur localisation exacte.

Les frappes israéliennes s’intensifient, les civils libanais en paient le prix

L’armée israélienne a été claire sur ses objectifs : affaiblir les capacités militaires du Hezbollah et sécuriser sa frontière nord, qui est la cible de roquettes du Hezbollah depuis octobre 2023. Le porte-parole militaire israélien, le contre-amiral Daniel Hagari, a déclaré que plus de 440 combattants du Hezbollah ont été tués lors d’opérations au sol dans le sud du Liban, et que 2 000 cibles du Hezbollah ont été détruites. Malgré cela, le Hezbollah n’a pas publié de bilan officiel.

L’impact sur les civils libanais est catastrophique. Les responsables libanais estiment que des centaines de civils ont été tués depuis le début de la campagne militaire israélienne, avec des frappes concentrées dans des zones densément peuplées. Dahiyeh, un quartier résidentiel des banlieues sud de Beyrouth, connu comme bastion du Hezbollah, a été frappé à plusieurs reprises par des frappes aériennes israéliennes, empêchant les secouristes d’accéder au site d’une attaque mortelle survenue plus tôt dans la semaine. La situation à Tripoli est également grave, avec des frappes visant des camps de réfugiés abritant des Palestiniens déplacés.

Une crise humanitaire en pleine expansion, des millions de déplacés

Les autorités libanaises rapportent que 1,2 million de personnes — près d’un quart de la population — ont été forcées de quitter leur domicile en raison des violences. La crise humanitaire ne cesse de s’aggraver, les abris étant saturés et les fournitures de base venant à manquer. La communauté internationale a appelé à une désescalade immédiate, mais jusqu’à présent, les efforts diplomatiques n’ont pas réussi à freiner les hostilités.

Manifestations mondiales pour demander la fin des violences

Le conflit a également déclenché de vastes manifestations internationales. Le 5 octobre, des dizaines de milliers de manifestants ont envahi les rues de grandes villes du monde, de Paris et Berlin à Jakarta et New York, appelant à la fin des violences. Ces manifestations surviennent alors que l’anniversaire de l’attaque du Hamas du 7 octobre contre Israël approche. Cette attaque, qui a fait plus de 1 200 morts israéliens et vu environ 250 personnes prises en otage, a déclenché la campagne militaire actuelle d’Israël à Gaza, où le nombre de morts dépasse désormais 42 000, selon le ministère de la santé de Gaza. Pratiquement toute la population de Gaza, soit 2,3 millions de personnes, a été déplacée par les violences.

L’Iran entre dans la danse, les tensions régionales s’intensifient

Les efforts militaires d’Israël ne se limitent pas au Hezbollah. Au cours de l’année écoulée, Israël a également ciblé le Hamas à Gaza, provoquant une destruction massive et une crise humanitaire sans précédent. Les frappes aériennes israéliennes ont rasé de grandes parties de l’enclave, réduisant en ruines des hôpitaux, des écoles et des immeubles résidentiels. Malgré cela, le Hamas continue de lancer des roquettes sur le sud d’Israël, provoquant des représailles militaires israéliennes.

Alors que la situation au Liban se détériore, les autorités israéliennes ont signalé que neuf soldats israéliens ont été tués dans le sud du Liban depuis le début de la campagne. Le Hezbollah a revendiqué plusieurs attaques contre des troupes israéliennes, notamment dans la nuit du 6 octobre, lorsque le groupe a tiré plusieurs roquettes et missiles sur des soldats israéliens à Manara, dans le nord d’Israël. Si une des roquettes a été interceptée par les systèmes de défense israéliens, l’autre a atterri sans causer de dommages importants.

Le spectre d’une escalade régionale : l’Iran lance des missiles

Les implications régionales de ce conflit deviennent de plus en plus apparentes. L’Iran, fervent allié du Hezbollah et du Hamas, a intensifié son implication en lançant des missiles balistiques sur Israël. Bien que les dégâts aient été minimes, la menace d’une implication accrue de l’Iran plane. Les prix du pétrole ont grimpé en flèche en prévision d’une éventuelle attaque israélienne contre les installations pétrolières iraniennes, tandis que le président américain Joe Biden appelle à la prudence et à des alternatives à une frappe contre les infrastructures iraniennes.

Coordination militaire et diplomatie américaine sous les projecteurs

Au milieu de cette escalade, le général américain Michael “Eric” Kurilla, principal responsable militaire des États-Unis pour la région, est actuellement en voyage au Moyen-Orient pour des consultations avec les responsables militaires israéliens. Les États-Unis suivent de près la situation, le président Biden soulignant la nécessité d’une réponse stratégique qui minimise les pertes civiles.

Incertaines perspectives alors que l’anniversaire de l’attaque du Hamas approche

Le conflit ne montre aucun signe d’apaisement, les deux parties continuant d’intensifier leurs efforts militaires. À l’approche de l’anniversaire de l’attaque du Hamas du 7 octobre, le monde observe avec anxiété, redoutant une escalade encore plus grande.

Odon Bulamba

© 2024 – LNL News

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