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Friday, October 18, 2024

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COTE D’IVOIRE : LA MENACE TERRORISTE ERODE LES RELATIONS INTERCOMMUNAUTAIRES

Face à la présence de djihadistes dans les régions du nord du pays, les autorités multiplient les opérations en faveur des populations et s’appuient sur la concertation communautaire.

Sur le front de la sécurité, je tiens à vous rassurer que la situation est pacifique et sous contrôle dans tout le pays, a déclaré Alassane Ouattara lors de son discours sur l’état de la Nation devant le Congrès réuni à Yamoussoukro le 19 avril. Tout en réconfortant ses compatriotes, Le président ivoirien s’est engagé à maintenir les mesures de sécurité et les investissements. Le nord de la Côte d’Ivoire, cible des attentats de la Katiba Macina depuis juin 2020, a connu un certain soulagement ces derniers mois. La découverte d’un engin explosif improvisé au parc de la Comoé. Le renforcement du renseignement nous a permis de neutraliser des compagnies comparables, a déclaré le général de brigade Ouattara Zoumana, chef de la 4e zone militaire et de la zone d’opérations nord, dans le nord-est du pays, début février médias internationaux début mai.

Le CROAT remplace le Centre de renseignement antiterroriste (CRAT), qui était auparavant situé à la direction des services extérieurs de la présidence (DSE) et n’avait pas d’unité opérationnelle. Pendant des mois, le président français Emmanuel Macron et son ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, ont promu la formation de cette institution avec Alassane Ouattara qui a souhaité un point de contact unique dans la lutte contre le terrorisme. L’établissement de cette zone d’opération a pour but de coordonner les actions des nombreuses forces de défense et de sécurité de la zone. Nous n’avons pas le droit de nous reposer sur nos lauriers, malgré la paix relative. Nous comprenons la stratégie de l’ennemi, qui est basée sur la tromperie et emploie la population. Nous devons rester vigilants, a-t-il souligné, plaidant pour du personnel supplémentaire. Les forces de défense et de sécurité portent une attention particulière au parc de la Comoé où, en plus de la menace terroriste, se déroule l’orpaillage illégal.

Les experts s’accordent à dire que le djihadisme endogène n’existe pas en Côte d’Ivoire. C’est presque comme si être un éleveur était un ticket pour le jihad. Pourtant, des groupes extrémistes ciblent aussi notre bétail, explique un membre d’une association d’éleveurs. Le vol de bétail est un moyen de financer ces mouvements terroristes, ajoute-t-il.

Amedy Coulibaly l’un des auteurs des attentats de janvier 2015 en France n’était pas Peul, et ce ne sont pas non plus ses activités ou son appartenance ethnique qui font de lui un djihadiste. De nombreux préjugés existent sur les Peuls. Les éleveurs devront mettre en place un système leur permettant de gérer qui va et vient. Les traces indiquent qui passe quand et avec combien Cependant, il y a aussi une volonté de diminuer les conflits entre agriculteurs et éleveurs. Les éleveurs devront intégrer un système permettant au pouvoir de contrôler les allées et venues, compte tenu du problème de sécurité auquel l’Afrique est confrontée. L’Etat peut aussi mettre en place les outils pour assurer leur protection, a déclaré un membre de l’organisation locale. Le chef de l’Etat a exprimé en privé son inquiétude quant à la situation sécuritaire à la frontière burkinabé.

Des employés ont été enlevés près de Kafolo à la mi-juillet par une dizaine d’hommes armés à moto accompagnés d’un interprète. Si deux d’entre eux ont été libérés sur le champ, le troisième a été emmené à plus de 100 kilomètres, en territoire burkinabé, dans la jungle de Diéfoula. Il a été détenu par une vingtaine de personnes, qu’il a identifiées comme des étrangers, et relâché quatre jours plus tard. Les autorités se sont vite rendu compte que les stigmatiser risquait de provoquer une rupture entre les communautés. Les responsables militaires affirment qu’ils ne ciblent pas une population spécifique et défendent une opération “globale”. Nous mettons les personnes dénoncées à la disposition des services spécialisés même après leur arrestation. Selon le général de brigade Zoumana Ouattara, un certain nombre d’éléments lui permettront de démontrer, ou non, leur implication dans l’action terroriste. Nous prenons parfois en considération ce que les gens disent car ils connaissent tout le monde. Si quelqu’un se présente et qu’il n’a aucune idée de qui il est, de ce qu’il fait ou de l’endroit où il vit, cela les met au défi, dit-il, notant que ses troupes et lui insistent sur la cohabitation. Les autorités ont rapidement reconnu la menace terroriste et réalisé que cela nécessiterait d’énormes ressources. La première priorité était d’arrêter les attaques par une action militaire. La mise en place des bases permet aussi à l’Etat de réaffirmer sa présence. Une fois la situation stabilisée, il a fallu s’attaquer aux fondements du problème à travers les enjeux sociaux. Une solution ne peut pas fonctionner sans l’autre, explique Arthur Banga.

C’est actuellement la politique de l’État face au terrorisme dans ces régions pauvres. Le 22 janvier, le Premier ministre Patrick Achi s’est rendu à Tougbo, Kafolo et Kong avec une importante délégation de ministres, de législateurs et de diplomates. Il a annoncé le lancement officiel du programme spécial d’appui à l’insertion des jeunes des zones frontalières du nord, pour lequel 8,6 milliards de francs CFA (13,2 millions d’euros) ont été mobilisés au profit de près de 20 000 jeunes de six régions du nord (Bagoué, Bounkani, Folon, Kabadougou, Poro et Tchologo). Plusieurs partenaires internationaux de la Côte d’Ivoire, comme l’Union européenne, financent des projets de dialogue intercommunautaire, qui est l’un des plus grands enjeux pour la stabilité de la région et du pays, compte tenu de l’ambition des groupes jihadistes de s’étendre à l’intérieur.

©Eric Kuikende, REDACTION LEO NJO LEO NEWS

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