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Friday, October 18, 2024

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RDC : LA COALITION FDLR, LA FIN DU REGIME DE PAUL KAGAME ?

Faudrait-il imposer à Paul KAGAME un dialogue inter-rwandais ? Si le président Paul KAGAME s’accroche à ses positions, faudrait-il répondre par les mêmes armes ? Comment faire vivre ensemble bourreaux et victimes ? Ces questions sensées devaient être abordées et une solution trouvée avant que les problèmes ne surviennent.

Si les rapports des services de renseignement rwandais se sont penchés sur les détails d’un « pacte scellé début 2022 entre le pouvoir politique et militaire congolais et les caciques des FDLR », y compris le major-général Pacifique Ntawunguka, qui est la cible des sanctions du Conseil de sécurité des Nations unies ; « l’avenir des Tutsis au Rwanda et au Congo est hypothétique ».

À leur seule discrétion, certains responsables des FARDC ont maintenu des liens avec les dirigeants des FDLR, y compris certains qui sont ouvertement anti-Kagame. Le NISS a découvert que le commandant des FDLR, Pacifique Ntawunguka, avait rejoint les FARDC en janvier 2022.

Selon une source rwandaise, le chef de guerre a d’abord négocié le soutien de plusieurs autorités locales sur le territoire de Rutshuru. Puis, le 3 février, il a rencontré le gouverneur militaire Constant Ndima Kongba au camp militaire de Rumangabo, en présence du porte-parole des FARDC, le général Sylvain Ekenge, et d’autres agents du renseignement dans la zone des conflits. Quelques jours plus tard, un groupe d’une cinquantaine de combattants des FDLR dirigé par le colonel Ruhinda a été déployé à Kibumba en étroite collaboration avec un Officier supérieur des FARDC.

>> Lire : RWANDA : 1994, GENOCIDE DES RWANDAIS TUTSI OU HUTU ? VOICI LES PREUVES…

Cette collaboration, qui n’en était encore qu’à ses débuts, prendra forme les 8 et 9 mai à Pinga lors d’une réunion qui réunira plusieurs représentants de groupes armés. Outre les membres des FDLR, des dirigeants de l’APCLS, du NDC-Rénové et du Mouvement Nyatura étaient présents. Cette réunion, organisée par le général de brigade Peter Nkuba Cirimwami, a abouti à un « pacte de non-agression et à la formation d’une coalition pour combattre le M23 aux côtés des FARDC, qui ont fourni du matériel militaire ».

Les FDLR profitent de la crise

Autres rencontres entre les responsables des FARDC dans le Nord-Kivu et les dirigeants des FDLR et leur Crap spécial (commando de recherche et d’action en profondeur) ont également été documentés par les services d’information rwandais ainsi que par les Nations unies et la Monusco, mission de maintien de la paix en RD Congo. Le gouverneur militaire Constant Ndima, le général-major des FARDC Peter Nkuba Cirimwami et le colonel Salomon Tokolonga, ancien responsable du renseignement de l’opération Sokola II, [qui est désormais commandant du régiment 3410 déployé dans le Masisi, où les FDLR ont disposé d’un centre d’entraînement], sont parmi leurs interlocuteurs confirmés.

Les FDLR ont pu profiter de la faiblesse des FARDC et de l’échec du gouvernement rwandais à les éradiquer. Autrefois dispersée et affaiblie par les déserts, « l’organisation armée a aujourd’hui réussi à commercialiser ses services à l’armée congolaise et se renforcer progressivement ». Selon Kigali, le groupe compterait entre 2000 et 2500 membres, avec quelques centaines de nouvelles recrues au cours des dernières semaines.

Et étant donné qu’un certain nombre d’anciens militaires français travaillent avec les FARDC, y compris avec certains membres des Forces rwandaises pour la libération démocratique (FDLR), on peut en « déduire qu’ils ont maintenant trouvé un allié puissant pour les aider à reprendre le Rwanda ».

En même temps, Kinshasa continue de s’appuyer sur des ex-légionnaires français qui travaillent comme entrepreneurs privés sous le commandement d’Horatiu Potra. Depuis Goma, où elle opère actuellement, Agemira RDC, filiale congolaise de la société du Français Olivier Bazin enregistrée en Bulgarie, s’apprête à relocaliser ses équipes à l’aéroport de Kavumu, dans la province du Sud-Kivu.

Elle est responsable de l’entretien des avions de l’armée de l’air congolaise et maintient une ligne de communication constante avec les hauts responsables des FARDC. Elle participe également à la logistique de ce futur Centre de Commandement Opérationnel de l’Est et à l’accueil des drones chinois et autres matériels militaires en cours d’acheminement.

« Les Etats-Unis et la communauté internationale n’ont pas pensé au sort des Tutsis si les Hutus rwandais parvenaient à avoir un soutien militaire pour renverser le régime de Paul Kagame ».

La guerre américaine au Congo et dans la sous-région des Grands Lacs depuis 1990 avec une seule variable [exploiter les immenses ressources naturelles et minérales du Congo], aujourd’hui fait la différence. Les occasions ne nous semblent jamais aussi favorables au retour qu’à aller, et elles n’attendent personne.

>> Lire : RDC : STRATEGIE MILITAIRE A ADOPTER PAR TSHISEKEDI CONTRE LE M23-RDF

Qu’est-ce que Kinshasa gagne en soutenant les FDLR ?

Suite à plusieurs défections de soldats tutsis au sein des FARDC pour former des groupes rebelles rwandais contre le gouvernement congolais, où la RDC fait face à un ultime assaut de l’armée rwandaise opérant sous le couvert du mouvement terroriste M23 ; le président Félix Tshisekedi ne doit pas « laisser la porte ouverte à la médiation ».

En soutenant les FDLR, le président Félix Tshisekedi joue la « note Paul Kagame » en sollicitant « la critique et les conseils » du Rwanda. Obligé le président rwandais, Paul Kagame à accepter ou rejeter « l’idée congolaise ». Et ceci consiste à « s’appuyer sur les ennemis du Rwanda (refugiés Hutu rwandais au sein de la diaspora, les exilés tutsis et l’opposition rwandaise) conscients de leur sort ».

Et le Burundi, qui n’a pas encore oublié les anciens présidents hutus que le Rwanda a assassinés, les massacres de l’élite hutu et les massacres de 1972 contre les Hutus, « pourraient forcer (ses troupes de la force régionale EAC) une défaite sur le Rwanda avec l’aide des FARDC et des FDLR ». Kinshasa aurait mis « un terme à la fourberie, à l’irrédentisme, aux élucidations et à l’aventure de Paul Kagame en République démocratique du Congo ».

>> Lire aussi : DES VETERANS FRANCAIS FOURNISSENT UN SOUTIEN LOGISTIQUE A L’ARMEE CONGOLAISE DANS L’EST DE LA RDC

©2023 – Daniel MOMBELE, LNL News

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