À la recherche des terres sans maître : Une enquête sur le continent africain

Y a – t – il des territoires sans maître sur le continent Africain ?

“Entre occupation informelle et vacance foncière : Les territoires sans maître en Afrique.” Y a – t – il réellement des territoires sans maître sur le continent Africain ?

Des territoires rares en Afrique qui sont à la base des conflits interétatiques, des anomalies qui racontent un « pan de l’histoire » et qui piquent la curiosité géographique du continent d’Afrique. Comment leurs contours ont été dessinés et décidés ? Qui l’a fait et pourquoi l’ont-ils fait ?

Par les colonisateurs dans le but de « servir comme des terres d’extension » des pays colonisateurs pour faire croître l’influence européenne et accroître l’étendue de l’Europe jusqu’en Afrique.

L’exemple du Rwanda et du Burundi, deux pays dont depuis les années de grandes découvertes (1492), l’ère de l’Expansion, les Temps des révolutions et l’Age des Empires (1914) ne figuraient pas sur la carte du continent Africain comme pays. « La diffusion par des Pères blancs d’une histoire de groupes ethniques regroupaient dans ce qui est aujourd’hui la Tanzanie (Afrique de l’Est allemande), est une conspiration internationale pour affaiblir l’Afrique ».

Au moment où les colonisateurs souhaitent revenir se réinstaller en Afrique dans la « seconde colonisation dite non brutale », les terres frontalières en conflits entre Etats africains dont : la botte du Katanga (entre directement en Zambie et divise le pays en deux grandes lobes) dont Moïse Katumbi se tape les nerfs, l’ile d’Idjwi [Kidjwi] se retrouvant dans le territoire contesté de l’Est de l’EIC (Etat Indépendant du Congo) au cœur des rivalités et tensions militaires et diplomatiques entre la Belgique, l’Allemagne et l’Angleterre (1900-1911), la bande de Caprivi du nom de Leo von Caprivi,  le Triangle de Hala’ib (Soudan- Egypte),  le petit bout d’Angola (coincé entre la RDC et le Congo) et le désert Bir Tawil, Wadi Halfa et Faras au Soudan ; servent et/ou serviraient pour l’installation des bases militaires des pays colonisateurs – occidentaux. Ces terres sans maîtres servent comme de portes d’entrée pour atteindre le continent d’Afrique.

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Depuis la bande de Caprivi en Namibie, les Européens souhaitent utiliser cette zone pour atteindre le fleuve Zambèze qui donne un accès plus facile au Tanganyika (Tanzanie allemande) en débouchant au lac Victoria en Ouganda et reliant le fleuve Nil en passant par Wadi Halfa et Faras au Soudan.

Le découpage souvent imprécis des frontières, héritées de l’époque coloniale, a donné naissance à de nombreux différends entre Etats africains. Or, tant que les frontières ne seront pas rigoureusement délimitées et marquées, rien ne peut protéger le continent de la résurgence de conflits jusque-là latents, qu’une rumeur de gisement pourrait mettre au jour.

Détails litigieux

La bande de Caprivi : 450 km de long et 30 km de large, zone touristique (parcs naturels et faune), commerce du bois (ébène, teck). La Namibie a l’objectif d’atteindre le fleuve Zambèze qui traverse quatre pays dont : Angola, Zambie, Zimbabwe et Mozambique.

Pour Berlin, l’accès au fleuve est une question stratégique. Il débouche sur l’océan Indien et devait donner accès plus rapide au Tanganyika (Tanzanie allemande).

Afin d’effacer les vertiges de la colonisation allemande, en 2013, la Namibie avait rebaptisé la bande de Caprivi (tient son nom du chancelier allemand Leo von Caprivi) en « région Zambèze »

La botte du Katanga : suit les limites des bassins versants du fleuve Congo et fleuve Zambèze. Du Sud du lac Bangwelo, il s’arrête pour tracer une ligne droite sur 145 km avant de remonter le cours de la rivière Luapula.  La Zambie est ainsi divisée en deux grands lobes. C’est une zone riche en cuivre. Depuis le 20 août 2022, la RD Congo et la Zambie sont sur le point de mettre un terme à un conflit de longue date, grâce à « l’exploitation commune du cuivre dans la zone ».

>> Lire AuSSI : RWANDA – BURUNDI : UNE ANARQUE INTERNATIONALE CONTRE L’AFRIQUE?

Egypte-Soudan : Triangle de Hala’ib (accès à la mer rouge, possible gisements de manganèse), Bir Tawil (un désert dont la superficie est de 2060 km2, situé le long de la frontière soudano-égyptienne. Seul un Américain puis un Indien ont planté en 2014 et 2017, un drapeau dans le sable de ce territoire sans maître, avant de s’en autoproclamer) et Wadi Halfa (25 km de long et 9 km de large).

Selon le tracé réajusté par les Britanniques après des tensions en lieu avec l’usage des territoires par certains nomades en 1902, le Soudan avait obtenu (Wadi Halfa et le triangle de Hala’ib). L’Egypte avait obtenu uniquement le Bir Tawil.

Le « petit bout d’Angola » : coincé entre la RDC et le Congo Brazzaville réclamé par l’Angola, cette terre pourrait revenir soit à la RDC ou le Congo.

De même, Kinshasa se dispute depuis des décennies la taille de sa zone maritime atlantique, qui se situe entre l’Angola et sa province du Cabinda et dont l’accès pourrait faire du pays l’un des plus grands producteurs de pétrole du continent selon les règles établies par la convention de Montego Bay de 1982.

© 2023 – Daniel MOMBELE, LNL News

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