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Friday, October 18, 2024

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La France envisage un retrait draconien de ses forces armées déployées en Afrique

Désavouée, la France ne veut toujours pas quitter l’Afrique. Même dans des missions de lutte anti-terrorisme comme dans le Sahel, la France ne s’avoue toujours pas vaincue face à des résultats faciles à disséquer même sans analyse. Arriver à reconquérir une Afrique jeune courroucée par l’omniprésence de la France perçue comme un néocolonialiste, ne sera plus une messe facile à faire pour Paris.

Pourquoi la France hésite toujours-t-elle de retirer ses troupes armées du continent africain ? Pourquoi les Africaines ne veulent-ils plus de la présence des troupes françaises en Afrique ? Pourquoi il n’y a que le terrorisme en Afrique ? Que reproche-t-on à la France ? Que gagne la France en investissant ses hommes armés en Afrique ?

Le multicephalisme de la France jamais compris par les Africains, a été depuis ces dernières années, une « pomme d’antagonisme » entre la France et certains de ses « partenaires » Africains ? L’Afrique de l’Ouest a été l’une des régions qui ont montré clairement qu’elles en avaient marre de la présence française en Afrique. Paris est accusé de néocolonialisme et d’alimentation du terrorisme sur le continent.

Diabolisée, désavouée, déconsidérée, la France est aujourd’hui à l’honneur de l’humiliation. Mais en dépit, paris développe une réflexion selon laquelle, il doit « renforcer sa coopération militaire avec les Etats côtiers où des groupes djihadistes sahéliens sont actifs. Emmanuel Macron, qui s’est entretenu début mars avec son homologue béninois Patrice Talon, doit recevoir dans les tout prochains jours le président togolais Faure Gnassingbé ».

Des velléités dont n’aurait même jamais souhaité entendre parler Assimi Goîta chef de la junte malienne au pouvoir. Car si l’antagonisme en Afrique il y en a, au Mali l’ampleur est encore une exception évidente qui a alimenté depuis le dernier coup d’Etat, une crispation diplomatique amère avec la France. Et en Afrique de l’ouest où l’antagonisme a suffisamment pris ses aises, « Paris envisage d’ores et déjà une réduction massive d’effectifs dans ses trois bases permanentes situées à l’ouest du continent : Abidjan, Dakar et Libreville ».

Alors que les anciennes et nouvelles colonies Françaises attendent oublier complètement la France, le cabinet du ministre des armées, Sébastien Lecornu en étroite collaboration avec l’Elysée, « planche sur une feuille de route détaillant la future architecture sécuritaire française en Afrique ».

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Le mea culpa de de France ?

D’aucuns chercheraient à savoir si le nouveau narratif axé sur la « réarticulation générale de sa présence militaire en Afrique » actée et avouée par la France est une reconnaissance de ses erreurs du passé, à un égard, et si c’est un entêtement délibérée d’une France pas du tout prête à laisser l’entreprise-Afrique. Pour les plus franco-septiques, le fait pour Paris d’avoir « décidé de séquencer son projet en commençant par ces trois bases », est un blocage de trop et un refus délibéré de refuser de quitter l’Afrique, « comme si elle était la terre de ses ancêtres »… beaucoup de zones d’ombres tardent être levées autour de la question, mais la certitude est beaucoup plus d’évidence, que « le sujet pourrait être dévoilé en marge du discours que le chef de l’Etat prononcera lors du traditionnel défilé du 14-Juillet. Il fera l’objet, en amont, d’un conseil restreint de défense à l’Elysée. D’ici là, Sébastien Lecornu pourrait se rendre à nouveau dans les capitales concernées pour expliciter la nouvelle stratégie française. Le ministre des armées s’est déjà déplacé à Dakar et à Abidjan mi-février », confie une source qui suit de près la question.

D’une certaine mise en scène, un scénario explique qu’en Côte d’Ivoire, le retrait des forces françaises est envisagé mais pas du tout réaliste, en ce sens qu’il s’articule un processus très lent.  Les Forces Françaises en Côte d’Ivoire (FFCCI) doivent de par ce scénario, être réduites de moitié moins de 500 contre 950 par exemple pour ceux qui sont au camp de Bouet et ainsi de suite pour le reste.

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Paris ne partira finalement-il pas ?

Pendant qu’en Afrique on aperçoit la France comme un symbole de la pérennité coloniale, en France l’on qualifie la présence parisienne en Afrique comme un souci de promouvoir une approche “multilatérale”. Une conception en tout cas controversée et on ne peut plus dichotomique. Alors que l’Afrique veut voir une France absente, la France veut en revanche s’appuyer sur les idées de certains pays de l’union Européenne pour murir des réflexions autour d’un système de « “cogestion” des bases françaises qu’Emmanuel Macron veut mettre en place ». Mais le scepticisme Français dans les esprits africains ne cesse de consolider ses engranges…

Pour revoir une conjugaison Françafrique, il faudra une longue bataille car il faudra faire face à une nouvelle génération Africaine fâchée contre une France qui a embourbé les Etats Africains dans un esclavage inédit, opiniâtre et pérenne. Une génération en laquelle émergent les grains d’une requalification de l’identité Africaine. Que fera-t-on ? La France a du pain sur la planche et la bataille sera plus longue que personne ne peut l’imaginer.

©2023 – John TSONGO, LNL News

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