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Friday, September 27, 2024

Abdelfattah al-Sisi attendu à Paris pour l’achat d’un satellite Airbus pour l’armée égyptienne

Le président égyptien Abdelfattah al-Sisi et le commandant de l’armée de l’air, Mahmoud Fouad Abdel Jawad, devront se rendre dans la capitale française à Paris en ce mois de juin pour concrétiser un « contrat militaire » consacré notamment à l’achat d’un « Satellite Airbus pour l’armée égyptienne ». Ceci intervient, après le défilé d’autres officiels venus du pays de pharaon à l’Élysée dont le ministre égyptien de la Défense Mohamed Ahmed Zaki, pour amorcer la démarche.

France-Egypte, un partenariat stratégique

Les relations bilatérales entre les deux pays sont au beau fixe. Le passage du président al-Sisi au sommet de Bourget du 22 au 23 juin 2023 sur invitation de son homologue français Emmanuel Macron s’inscrit dans le cadre de cet agenda bilatéral hautement chargé. Paris attend impatiemment l’arrivée du chef de l’armée de l’air égyptienne qui devra être bien présent au « Salon international de l’aéronautique et de l’espace de Bourget pour cette édition 2023 » et son arrivée est annoncée comme l’un des moments forts de cette cérémonie.

Le président égyptien se fera accompagné aussi (à ce sommet auquel il participera sur fond d’un nouveau pacte financier mondial) par Rania al-Mashat, la ministre égyptienne de la coopération internationale.  La présence du général Mahmoud Fouad Abdel Gawad (57ans) pourrait permettre d’avancer sur la finalisation d’un contrat de plusieurs centaines de millions d’euros qui intervient après plusieurs années de négociation. Il a occupé par le passé le poste d’attaché de défense au sein de l’ambassade d’Egypte à Paris. C’est ainsi que depuis 2015, Airbus Defence and Space tente de vendre un satellite à l’armée égyptienne qu’elle pourra utiliser pour observation des opérations militaires.

Une année plus tard, son concurrent Thales Alenia Space avait réussi à livrer au Caire le satellite militaire demandé par les autorités égyptiennes.  Le satellite Airbus est très attendu actuellement, et à l’allure où vont les choses les signaux sont très forts pour cette fin.

Difficultés rencontrées

Au cœur de ce contrat militaire entre la France et l’Egypte, se trouve une faille. C’est la difficulté pour le pays de Pharaon de s’acquitter de ses obligations. Un financement égyptien s’avère inenvisageable tant que le pays s’approche dangereusement du défaut de paiement, mis sous pression par ses créanciers arabes du Golfe et le Fonds monétaire international (FMI) qui refuse de livrer la deuxième tranche d’un prêt pourtant vital de 3 milliards de dollars.

Le Trésor français veut aussi tirer les draps de son côté pour sauver la situation et espérer changer la donne. Il garantit à l’Egypte un prêt de 85% signé avec Dassault en mai 2021. Ce prêt est considéré comme seule option pour la vente d’un lot de 30 avions de chasse Rafale. En difficulté, Caire ne saura peut-être pas rembourser ce prêt, ce qui empêcherait le ministère français de l’économie à accorder son feu vert sur cette affaire.

Le désir ardent d’al-Sisi de renforcer les dispositifs sécuritaires de son pays

Le président égyptien Abdelfattah al-Sissi souhaite à tout prix renforcer les dispositifs sécuritaires de son pays. C’est dans cette optique qu’il poursuit des démarches partout en Europe sur d’autres continents pour s’approvisionner en armes et munitions. Quatre à six sous-marins de classe Barracuda du catalogue de Naval Group, le leader européen de l’industrie navale de défense détenu à 62% % par l’Etat français sont dans les viseurs de cet homme d’État. Malheureusement, Paris reste réticent dans ce deal dont le contrat s’élève à plus de 5 milliards d’euros malgré plusieurs discussions entre les deux parties dont la dernière est celle de Berset entre Macron et son homologue égyptien en février dernier.

Pour l’instant, le gouvernement français n’a donné son feu vert qu’à l’échange de documentations techniques et discussions commerciales entre Naval Group et l’armée égyptienne.

©2023- Paulin AGANZE, LNL News

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