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Friday, September 27, 2024

Affaire Savannah Energy : enfin, le Cameroun et le Tchad tentent de concilier leurs différences

Après plusieurs mois de tensions entre le Cameroun et le Tchad au tour de la vente conclue depuis le mois d’avril dernier, de 10 % des parts que détient la junior britannique Savannah Energy dans Cameroon Oil Transportation Co (Cotco) à la Société nationale des hydrocarbures et qui était à la base d’une trouble diplomatique entre les deux pays, N’Djaména et Yaoundé étaient à coûteux tirés. Un compromis a été trouvé entre les deux parties et la signature d’un protocole d’accord entre la Société nationale des hydrocarbures et Savannah Energy pour ainsi s’éloigner de ce conflit qui ne dit pas son nom.

Compromis entre Paul Biya et Mahamat Idriss Déby

Les deux chefs d’Etats, le camerounais Paul Biya et le tchadien Mahamat Déby sont actuellement déterminés à dessiner la porte de sortie de cette crise qui a perduré depuis plusieurs mois. Le Tchad envisage de proposer à la SNH (Société nationale des Hydrocarbures) une prise de participation au sein de Cotco bien plus importante que ce que prévoyait l’accord signé avec Savannah Energy, avec qui le Tchad est en conflit depuis le début de l’année.

La délégation de Savannah Energy devra rencontrer les deux parties à Genève d’ici quelques jours pour tenter à son tour d’apporter sa part de solution au problème. Un autre goulot d’étranglement entre le Tchad et le Cameroun, c’était notamment la « nationalisation » par le ministre tchadien des hydrocarbures Idriss Youssouf Boy, en mars dernier d’au moins 40 % des gisements de Doba, précédemment vendus par ExxonMobil à Savannah. A son tour, Tchad Oil Transportation Co (Totco) a vu aussi ses 40% être nationalisés par le ministère des hydrocarbures.

Savannah ne veut pas être isolé

La tension entre le Tchad et le Cameroun pouvait être une cause de l’isolement de la multinationale britannique Savannah Energy. Pour contourner ce fléau, Savannah compte sur l’ambassadeur britannique qui s’aligne déjà en première ligne pour espérer concilier les protagonistes le plus rapidement possible. Au Cameroun, les proches du président s’évertuent déjà pour précipiter au nom de la SNH mettre fin au contrat signé entre Savannah.

Le président du conseil d’administration, et secrétaire général de la présidence de la République (SGPR), Ferdinand Ngoh Ngoh a signé, le 13 juin au nom du conseil un communiqué dans lequel on pouvait lire à la fin : « Le Conseil a décidé du gel de la transaction conclue le 19 avril 2023 entre SNH et Savannah Energy », une phrase qui n’existait pas dans la version préparée par les équipes de communication de la SNH. Contrairement au Cameroun, le Tchad est en conflit avec le junior pétrolier britannique. Ces différences d’appréciation ont été soulignées, le 2 juin, par l’administrateur directeur général de la Société nationale des hydrocarbures (SNH) du Cameroun, Adolphe Moudiki, dans un document classé confidentiel adressé au ministre tchadien du pétrole Djerassem Le Bemadjiel.

SNH et la présidence camerounaise à coûteux tirés

La société nationale des hydrocarbures qui gère l’oléoduc entre Doba et Kribi, à travers son directeur général Adolphe Moudiki, est largement opposée à la présidence camerounaise. Un bras de fer ouvert est actuellement observé entre Moudiki et Ferdinand Ngoh Ngoh, secrétaire général de la présidence au sujet de Savannah Energy

Ces deux dignitaires camerounais sont opposés violemment depuis le 20 avril dernier. A la base, Ferdinand Ngoh Ngoh président du conseil d’administration de la société pétrolière de l’Etat n’avait pas été convié à la cérémonie de cession organisée au siège de la SNH. Adolphe Moudiki est l’un des très rares cadres de l’Etat camerounais à jouir d’un canal direct avec le président. Il n’accepte pas de prendre les ordres d’aucun autre ministre dont celui du commerce Luc Magloire Mbarga Atangana ou officiel, y compris de Ferdinand Ngoh Ngoh.

©2023-Paulin AGANZE, LNL NEWS

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