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Friday, September 27, 2024

Afrique : A qui profitera l’exploitation gazière entre Windhoek et Pretoria ?

Les potentialités gazières que regorgent l’Afrique du Sud et la Namibie continuent d’attirer l’attention de plusieurs Majors occidentales.  La pluralité des majors dans la zone perçue comme une juxtaposition, créé en outre, des inquiétudes autour d’une probable concurrence déloyale qui pourrait jouer à la défaveur de l’un ou l’autre pays, qu’il s’agisse de la Namibie ou de la Sud-Afrique.

Considéré comme la nouvelle frontière de l’exploration depuis les découvertes de TotalEnergies et Shell en 2022, l’offshore namibien est « devenu l’objet de toutes les convoitises ». L’Afrique du Sud peine désormais à exister dans l’ombre de ce géant en devenir.

La Major française TotalEnergies poursuit toujours ses activités de forage dans la région namibienne. En effet dans les jours à venir, son tout premier puit d’essai devra être situé dans le Venus-1A (PEL 56). Aux côtés de TotalEnergies, l’on fait mention à Vantage Drilling International, cet américain de Tungsten Explorer qui pourrait lui aussi lancé un puit à seulement 13 Km du puit de TotalEnergies, toujours à Venus.

Le go aujourd’hui de TotalEnergies et Tungsten Explorer est perçu par d’aucuns, comme un essai qui pourrait déclencher la venue à Venus, d’autres Majors dont Nara-1X, qui compte s’installer sur le PEL 91 adjacent.

Un peu à côté, le Deepsea Mira de la société norvégienne Northem Ocean, attend installer son navire d’exploitation dans la zone.  Dans le même ordre de réflexion, des sources confient qu’il serait en cours d’acheminement de certains de ses équipements vers les eaux namibiennes d’ici fin mai.

Où va le gaz Namibien ?

Cette question est un certain moment né. Alors que dans l’offshore Sud-africain se poursuivent les opérations du genre précisément à la frontière Mossel Bay, la configuration de superposition des projets dans la région de Venus [contraste avec le blocage des activités de la major sur son bloc 11B/12B].

Loin de parler de la destination dudit gaz, la Major française TotalEnergies se sent comme étouffée par les exploitations parallèles dans le même rayon de son exploitation. Sur ordre de Patrick Pouyané, alors responsable de la Major, il a été lancées il y a peu, des négociations avec les sociétés publiques Eskom et Petro SA, mais rien n’a toujours jusqu’ici filtré ni de ce qui évolue, encore moins des résultats dont aurait accouché la démarche.

L’arrêt des démarches entreprises par Pouyanné a encore été nourri par la précision de l’administration Sud-africaine selon laquelle, « la production pourrait finalement être exportée plutôt que vendue localement ».

Shell en difficulté… ?

La Major Shell envisageait également exploiter du gaz dans les eaux Sud-africaines. Et, après avoir été bloquée par la haute cour de Makhanda (province de l’Eastern Cape) Shell ne sait toujours pas s’il « pourra recommencer ses études sismiques 3D dans les eaux sud-africaines », ce qui ne fait que retarder sa mise en œuvre du projet sur lequel il compte pourtant tant !

En outre, le cas de Shell n’est forcément pas celui de TotalEnergies. Car cette Major française a vu le 17 avril, lui être accordée par le directeur général du ministère sud-africain de l’énergie et des ressources minérales Jocob Mbele, une autorisation environnementale, « pour mener des activités d’exploration sur le bloc offshore 5/6/7 (dans le bassin d’Orange, à la frontière avec la Namibie) », un signal fort pour la major, en dépit de son forcing d’accéder au gaz Sud-africain dans le passé.

L’autorisation accordé à TotalEnergies, ouvre la voie à la possibilité de forer un premier puit sur le bloc 5/6/7, que TotalEnergies (40 %) partage avec Shell (40 %) et PetroSA (20 %), entre le quatrième trimestre de 2023 et le second trimestre de 2024.

Namibie

Si côté Sud-africain les choses avancent, Namibien l’on affûte également les armes. « Un agenda plus précis » a même été mis sur pied par Windhoek. Et dans ce contexte, Galp, un Opérateur du PEL 83, prévoit de forer dans les prochains mois à proximité de la découverte Graff-1 de Shell. La firme portugaise a assuré aux autorités namibiennes que les travaux seraient effectués avant la fin de l’extension de l’actuelle période d’exploration, dont le terme est prévu pour septembre 2024, mais le gouvernement espère un forage avant fin 2023.

Du fait pour Windhoek d’avoir su attirer en octobre 2022 Chevron sur le PEL 90, et être courtisé par plusieurs nouveaux acteurs dont l’ENI, il tente pour l’instant d’aspirer à la réussite, malgré les incertitudes autour de cet enjeu gazier de taille dans la région.

Dans cette question du gaz Namibien, [les sous-traitants habituels d’ENI suivent attentivement la situation, soucieux d’accompagner la major sur ce nouveau terrain namibien]. Le dernier investissement significatif d’ENI dans l’exploration en Afrique australe a été effectué au Mozambique, futur géant gazier, où elle opère le bloc 4 en tandem avec ExxonMobil, déroule Africa intelligence.

©2023-John TSONGO, LNL News

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