Partenaires éternels du Maroc depuis plusieurs années, la Chine, les Etats-Unis d’Amérique, l’Israël ainsi que la France sont bousculés par le Brésil ainsi que l’Inde pour fournir des munitions de guerre à l’armée marocaine. Par exemple pour la France, les relations avec le Maroc ne sont pas au bon fixe depuis quelques années, mais l’exportation d’armes depuis la France est régulière, voire permanente. Ce qui fait que le « Maroc reste le premier importateur d’armes françaises au Maghreb ».
Coopération Maroc-France
Elle n’est ni amicale, ni bonne. Mais elle existe quand même. Suite à un contrat signé entre la France et le Maroc depuis 2020, le Royaume attend de Paris, la livraison de « 36 véhicules militaires de type Sherpa, du français Arquus : des véhicules tactiques multiusagers, qui peuvent transporter un équipage de cinq personnes, rouler jusqu’à 110 km/h et traverser des eaux allant jusqu’à 1,5 mètre de profondeur ». Des véhicules seront équipés du système de défense aérienne Mistral Atlas RC, la version la plus avancée des missiles de l’armurier européen MBDA, précise le journal espagnol Infodefensa. Ils sont d’une technique de pointe vue qu’ils peuvent aussi atteindre les drones et les hélicoptères, non seulement les missiles comme c’est le cas pour d’autres types de véhicules tactiques.
Et les Etats-Unis ?
Bien que la France s’affiche comme très proche du Maroc que d’autres fournisseurs d’armes, il ne fournit grand-chose au Royaume.
Selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri), 76% de l’Arsenal militaire marocain provient des États-Unis d’Amérique depuis 2018. La Défense Security Cooperation Agency (DSCA, agence américaine d’exportation d’armement) a donné son accord de principe à la vente au Maroc de bombes planantes téléguidées JSOW et de 18 systèmes de roquette d’artillerie à haute mobilité Himars (High Mobility Artillery Rocket System), qui peuvent avoir jusqu’à 300 kilomètres de portée.
Un grand coup qui a permis de plus en plus à rapprocher les deux partenaires. Ainsi donc, grâce à Washington, le Maroc dispose d’une bombe qui, généralement n’est vendue qu’aux membres du Traité de l’Atlantique nord (OTAN). Ces bombes peuvent atteindre un rayon de 130 kilomètres sans avoir à pénétrer en territoire ennemi. La coopération militaire entre les Etats-Unis et le Maroc doit durer jusqu’en 2030 et le royaume doit en tirer tout intérêt et profit. Pour cette année, le Maroc a augmenté le budget alloué à sa défense nationale qui est passée de près de 11 milliards.
L’Etat hébreu prêt à tout pour aider le Maroc
Les relations entre le Maroc et l’Israël sont aussi au bon fixe. Selon le Sipri, l’État hébreu comptait livrer au Maroc son système de défense anti-aérienne et antimissile, Barak-MX. L’Israël est d’ailleurs parmi les pays qui entêtent le Maroc dans l’affaire du Sahara occidental qui oppose de plus en plus le Royaume à plusieurs pays du monde. Cet armement que l’état hébreu compte fournir à l’armée marocaine permet d’intercepter des missiles balistiques ou de croisière dans un rayon de 150 km. En juin 2023, les Forces armées du Royaume (FAR) avaient déjà réceptionnées des drones kamikazes SpyX en provenance de l’Israël.
La convoitise par des nouveaux partenaires
Malgré ces antécédents dans la coopération militaire entre le Maroc et la France, l’Israël ainsi que les États Unis d’Amérique, il se fait qu’une forte convoitise est venue de l’Inde, du Brésil et de la Turquie. Pékin veut offrir mieux que les autres partenaires. Au début de l’année 2023, il négociait avec le Maroc l’achat d’armements sophistiqués par le biais de la société de défense China Aerospace Science and Industry Corporation (CASIC). Le matériel chinois est présenté comme bon marché et présentant un bon rapport qualité-prix.
La Turquie de Tayyip Erdogan se lance aussi dans la course et propose drones Bayraktar, qui ont connu un succès phénoménal en Ukraine au début de l’agression russe. Bien que moins médiatisée, la séduction de l’Inde au près du Maroc n’est pas aussi moindre. Un contrat a été signé un accord avec des sociétés indiennes pour la construction de véhicules indiens, qui seraient fournis à l’armée marocaine » et, en janvier dernier, les FAR ont réceptionné 92 camions multi-essieux du constructeur indien Tata, à haute mobilité en provenance de l’Inde. Le Brésil de Lula Da Silva ne veut pas aussi être écarté de la manne marocaine. En mai 2023, Brasilia et Maroc ont signé un accord-cadre entre les deux pays qui prévoit l’acquisition des matériels pympas neufs en provenance du Brésil.
©2023 – Paulin AGANZE, LNL NEWS