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Saturday, October 19, 2024

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Afrique : le réseau routier transafricain, qu’en est-il de ce projet ?

Le Réseau des routes transafricaines (Trans-African Highways, TAH) est un ambitieux projet d’infrastructure visant à relier les pays africains par un ensemble de routes transcontinentales. Cette initiative est actuellement en cours d’élaboration par plusieurs acteurs clés, notamment les Nations Unies, la Commission économique pour l’Afrique (CEA), la Banque africaine de développement (BAD) et l’Union africaine, en collaboration avec des organisations régionales telles que l’Union du Maghreb Arabe (UMA), la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC). La longueur totale des routes nouvelles dans le réseau serait de 56 683 km.

Contexte et besoin du réseau routier

L’Afrique fait face à un défi majeur en matière d’infrastructures. Les puissances coloniales et, par la suite, les superpuissances n’ont généralement pas favorisé les liaisons routières entre leurs sphères d’influence. Cette situation a laissé de nombreux pays africains avec des réseaux routiers insuffisants, limitant le commerce et la mobilité. La pauvreté entrave également le développement des infrastructures, car les ressources financières sont souvent concentrées sur des priorités internes.

Les agences de développement soutiennent que la construction de routes peut stimuler le commerce, améliorer l’accès aux services de santé et d’éducation, et, par conséquent, réduire la pauvreté. Ainsi, depuis le 1er juillet 1971, des efforts sont déployés pour superviser le développement d’un réseau routier continental, à travers la création du Bureau de la route transafricaine.

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Guerres et conflits : des obstacles à surmonter

Les guerres et les conflits en Afrique ont considérablement entravé les progrès dans la construction de routes. Les destructions de routes et d’infrastructures essentielles, ainsi que les tensions géopolitiques, continuent de limiter l’entretien et l’achèvement des corridors routiers. Des pays comme la Sierra Leone, le Libéria, la République démocratique du Congo et l’Angola sont en phase de reconstruction après des périodes de conflit, ce qui retarde le développement d’une infrastructure routière solide.

Caractéristiques des axes principaux

Le réseau est organisé en neuf corridors majeurs, regroupant six routes est-ouest et trois routes nord-sud. Parmi les axes nord-sud, on trouve :

TAH 2 : Alger – Lagos, presque achevée avec quelques sections non asphaltées dans le Sahara.

TAH 3 : Tripoli – Le Cap, qui reste la plus fragmentée et nécessitant de lourds investissements en reconstruction.

TAH 4 : Le Caire – Le Cap, quasi terminée, à l’exception de petites sections en Tanzanie et au Soudan.

Quant aux routes est-ouest :

TAH 1 : Le Caire – Dakar, est une route côtière en grande partie achevée, malgré quelques interruptions dues aux frontières fermées (ex. entre le Maroc et l’Algérie).

TAH 5 : Dakar – N’Djamena, également connue sous le nom de route trans-sahélienne, traversant les pays de la bande sahélienne.

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Vers une intégration régionale réussie

Le projet des routes transafricaines représente une opportunité unique pour renforcer l’intégration économique et politique en Afrique. Cependant, la réussite de cette initiative dépendra de la coopération entre les nations africaines et d’un engagement fort pour résoudre les défis liés à la gouvernance, à la sécurité et à l’entretien des infrastructures. En unissant leurs efforts, les pays africains peuvent transformer ce projet en un catalyseur de développement durable, contribuant ainsi à la paix et à la prospérité sur le continent.

Le succès de ce projet dépend en grande partie de la paix et de la stabilité régionale. L’absence de conflits et l’amélioration des infrastructures locales permettront à terme de renforcer l’intégration économique africaine, facilitant ainsi la réalisation de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).

Daniel Mombele

© 2024 – LNL News

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