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Friday, September 27, 2024

AFRIQUE : LES NAUFRAGES MIGRATOIRES SUCCESSIFS ETOUFFENT DES GOUVERNEMENTS CORROMPUS ET MINENT LA SOCIETE

Des vies de la jeunesse sur qui repose pourtant l’avenir de l’Afrique ont coulé les quatre dernières années. Les compteurs se sont enfolés et soudain arrêtés. C’est comme si les vies des compatriotes Africains n’ont plus de valeur à la face du monde. Les dirigeants Africains, en lieu et place de trouver une solution à cette situation, ils sont figés et préoccupés par briguer les mandats et s’enrichir, peu importe la souffrance inédite du peuple africain. Les dirigeants occidentaux de leur côté, réfléchissent nuit et jour pour enraciner leurs Etats en saignant l’Afrique en peaufinant un nouveau système colonial sur fonds d’un pillage à ciel ouvert des ressources du continent, en complicité avec des leaders (?) Africains devenus obsolètes.

En effet, selon l’agence onusienne, l’année 2022 a déroulé un chiffre de 2.583 morts et disparus sur les routes maritimes pernicieuses de la Méditerranée. Même au large des côtes tunisiennes, les naufrages des migrants se succèdent car pas plus tard qu’en date du mercredi 22 mars 2023, une trentaine d’Africains subsahariens ont péri noyés à proximité de Sfax, en Tunisie.

A 186 kilomètres de là, l’île italienne de Lampedusa a dénombré en la même période, près de 900 arrivées entre jeudi et vendredi, selon l’agence de presse italienne Ansa. A ces chiffres, il importe d’ajouter 12 134 migrants et réfugiés déjà débarqués du 1er janvier au 19 mars en Sicile à partir de la Tunisie, ce qui selon les estimations, vaut dix fois plus que lors de la période correspondante de 2022. La garde nationale maritime tunisienne, revendique pour sa part, avoir intercepté, 2 034 personnes à bord d’une trentaine d’embarcations pour les seules journées de mercredi et jeudi.

Drôle que derrière ces chiffres choquants, des témoignages des migrants pointent responsables, des garde-côtes de la Tunisie dans l’amplification de phénomène. Ce ne sont pas des bêtes qui meurent ! Ces chiffres relancent la question des causes sous-jacentes des migrations en cascade et les origines des migrants.

Des causes des migrations

Abordant cette délicate question, Amnisty internationale déroule que « des enfants, des femmes et des hommes fuient la violence, la guerre, la faim, l’extrême pauvreté ; ils peuvent aussi être amenés à partir en raison de leur genre ou de leur orientation sexuelle, ou encore pour échapper aux effets du changement climatique ou aux retombées d’une catastrophe naturelle. Bien souvent », ou carrément une conjugaison de ces difficultés.

Une morgue à ciel ouvert…

Nombreux le connaissent peut-être moins. Mais c’est un pays où le peuple ne connait pas le sens de la vie, car les autorités l’ont ainsi décidé. Les dernières mises à jour du rapport des Nations Unies notent que des Cinq millions de personnes qui vivent en Erythrée, « probablement un habitant sur 5 a tenté de fuir le pays ». Le rapport insinue que pour tenter de fuir les conditions du pays, bon nombre d’Erythréens prennent la direction de l’Europe, où ils tentent de rejoindre l’Angleterre, l’Allemagne ou la Suède, mais les conditions ne leur permettent toujours pas de vivre.

Il y a peu, le président de la Commission d’enquête sur l’Erythrée du Conseil des droits de l’homme de l’ONU Mike Smith, déclarait à Genève, que « Quelque “300.000 à 400.000” personnes en Erythrée sont “des esclaves” du fait du service militaire illimité ».

Rien qu’en 2015, « plus de 47.000 Érythréens ont demandé l’asile en Europe, et la Commission d’enquête demande aux pays de leur accorder le statut de réfugié ». Dans le même angle, il a été montré que « l’esclavage moderne touche 45,8 millions de personnes dans 167 pays différents ».

Les origines des immigrés en Afrique

L’Erythrée, le Soudan, le Soudan du Sud, la Somalie, la Libye, la Centrafrique et la Mauritanie arrivent en tête des pays africains à avoir le plus d’esclaves sur leur territoire. D’ailleurs, selon l’étude, pour le cas de l’Érythrée, « l’organisme estime que 35 000 personnes subissent l’esclavage moderne dans le pays, très loin des chiffres de l’ONU. Cela montre qu’il est très difficile de donner une estimation de ce fléau à cause des différentes définitions des différentes organisations », ce qui fait de ce pays situé dans la Corne de l’Afrique et bordé au nord-est et à l’est par la Mer Rouge, à l’ouest et au nord-ouest par le Soudan, au sud par l’Éthiopie et au sud-est par Djibouti ; un des pourvoyeurs des migrants, aux côtés de l’Ethiopie, du Nigéria, de la Guinée, la Côte d’Ivoire, du Maroc, de la Gambie, du Mali, de l’Algérie, ou encore du Sénégal, qui s’ajoutent aux autres Etats susmentionnés. 

Un parcours d’enfer

Frontalières du continent Européen via les côtes méditerranéennes, la Libye et la Tunisie auraient signé des accords de coopération avec l’Italie, visant à empêcher les migrants d’accéder facilement aux côtes italiennes, ce qui expliquerait le « dur périple » qu’endurent ces ressortissants Africains.

Le premier pas dans la géhenne ? 

Le 21 février 2023, le chef de l’Etat Tunisien, Kaïs Saïed, avait prononcé un discours contre « les hordes de migrants clandestins ». Cela a déclenché une vague sans précédent d’agressions racistes contre la communauté noire dans le pays. Même ceux issus de la région Subsaharienne et qui ne « souhaitaient pas retourner dans leur pays d’origine, la traversée de la Méditerranée vers l’Italie s’est imposée ».

Et en conséquence, il y a un prix à payer ! Rescapé du naufrage du mercredi 22 mars, un migrant a restitué la scène à nos confrères de Jeune Afrique : « Parti dès l’aube de la même région en compagnie d’une cinquantaine de personnes, son embarcation a été rattrapée par un canot semi-rigide de la garde nationale maritime ».

Les garde-côtes Tunisiens, un porte-malheur pour les migrants ?

C’est un périple périlleux, ce que les migrants empruntent toutes les occasions qu’ils décident de quitter leur pays. Au-delà de l’incertitude, ils endurent des souffrances dures à calculer.

« Avant de partir, le conducteur du bateau nous a dit qu’il avait été intercepté trois fois et qu’il ne comptait pas se faire prendre », déroule ce rescapé sous anonymat.  « Quand les garde-côtes sont arrivés, ils nous ont crié d’éteindre le moteur. Ils ont sorti une longue barre de fer et ont tapé sur le moteur. Puis, ils ont essayé d’attraper le moteur avec une corde mais ça n’a pas marché. Ils ont jeté des bouteilles d’eau sur nous pour nous faire mal… », explique-t-il encore.

Ils ne sont toujours pas d’accord que ces citoyens en quête de survie relient l’Italie. C’est pourquoi, « sur fonds des accords entre Tunis et Rome, et pour arrêter l’embarcation, la garde nationale entreprend des manœuvres dangereuses ».

L’attitude des garde-côtes qui ne laisse pas indifférents les migrants toujours victimes, ne retient souvent pas la narration du calvaire qu’ils endurent au fil du temps. « Quand ils sont venus par le côté droit, on s’est éloigné par la gauche. Puis ils revenaient par la gauche et on partait vers la droite. On zigzaguait comme ça. Comme ils ont des moteurs puissants, on ne pouvait pas leur échapper. C’était comme s’ils jouaient avec nous. Ils envoyaient des vagues sur nous. Après plusieurs vaines tentatives, les garde-côtes percutent violemment l’embarcation, qui chavire.  C’était volontaire », se souvient un autre migrant.

Naufrage en cascade des migrants, entre méfiance et insouciance

De part même la sacralité de la vie humaine, rien ne peut justifier l’indifférence des autorités Européenne et Africaine vis-à-vis des milliers des migrants qui perdent la vie à l’allure de l’air pollué issu de la respiration. Sous ce climat, il faudrait peut-être même cesser de brandir les concepts tels que : « Coopération gagnant-gagnant entre l’Afrique et l’occident ».

Le fait pour l’Italie d’avoir signé un protocole d’accord avec la Tunisie visant à empêcher l’entrée sur le sol Italien des migrants Africains, le fait pour la grande Bretagne d’avoir décidé de renvoyer au Rwanda les demandeurs d’asile présents sur son sol, … sont autant de zones d’ombres qui relancent la vraie foi de voir vivre les Africains autant que toute personne. « Après avoir, en se servant de certains dirigeants Africains obsolètes, paralysé le climat vital en Afrique en transformant le continent en amphithéâtre de pillage et de terrorisme », ces multinationales et impérialistes occidentaux ne sont même pas en mesure d’accorder une hospitalité aux victimes de la situation qu’ils ont eux-mêmes créée… Drôle !

Pas question de prendre l’occident pour bouc-émissaire dans le malheur des Africains…

Ils sont aussi « complices », ces dirigeants Africains devenus des adorateurs de l’occident mais incapables de se concentrer sur les problèmes que traversent leurs populations.  « Des milliers de vies englouties dans la méditerranée n’ont fait jusqu’ici, ni l’objet d’aucune politique, ni d’aucun sommet, que ce soit sur initiative des dirigeants Africains (UA) ou de la communauté internationale (ONU)… Comme qui dirait, aucun migrant n’a droit à la vie. Autant le nombre des morts par naufrage s’accroit, autant les (leaders) Africains et occidentaux privilégient leurs intérêts égoïstes. « Et si l’on concluait qu’entre l’Afrique et l’occident il n’y avait que la mort des citoyens du continent comme intérêt à privilégier ? »

Et si l’Afrique réfutait l’occident ?

La répression des migrations et la réduction des migrants à l’esclavage, est une bombe qui n’épargnera pas l’occident et ses pairs Africains. L’Afrique a une jeunesse qui suit tout et qui, même plusieurs décennies après, finira par venger ses concitoyens. Nul n’ignore, sauf en cas de possession d’une conscience compromise, que les guerres et le terrorisme en Afrique, est une drague pour l’occident de s’amasser suffisamment des ressources en appauvrissant le continent enfin de revenir vers lui avec des aides, dans le but de le maintenir en perpétuelle colonisation, navrant que cette politique de mort soit accompagnée et facilitée par une cohorte de dirigeants Africains obsolètes.

Pourtant, si ce climat perdure, cela engendrera irréversiblement un sentiment anti-occidental en Afrique qui se muera en chasse à l’homme. « Si une telle évidence n’est pas prévenue, ce sera le déclin d’un occident qui ne vit que grâce à sa politique de mort en Afrique ».

Question de vie ou de mort…

Alors qu’ils quittent chez eux dans l’espoir de trouver une vie, les migrants Africains subissent plus qu’une mort…  « Je me suis retrouvé dans l’eau directement. J’ai vu les enfants, les femmes qui criaient. La garde nationale a commencé à nous repêcher mais ils n’étaient que cinq. Le temps qu’ils nous sortent de l’eau, plusieurs se sont noyés. J’ai vu au moins six morts, ils ont laissé les corps. » Ce témoignage d’un migrant qui remémore la scène d’un parcourt de mort, ne devrait normalement pas passer inaperçu, plutôt devait interpeller.

Même avant d’atteindre leur destination, nombreux migrants sont violés, kidnappés ou tués et imputés d’organes comme les reins, et bien d’autres. Et, même ceux qui arrivent en destination, sont transvasés vers les pays voulus par les hôtes et non par les migrants eux-mêmes.

De l’enfer en enfer…

En dépit de sa casquette de mauvais élève en termes de démocratie (127ème selon le classement fait par Economic Intelligence Unit (EIU) de 2021), le Rwanda a signé un accord controversé avec Londres pour accueillir sur son sol, des migrants et demandeurs d’asile de diverses nationalités acheminés au Royaume-Uni.

Décision controversée par les opposants au régime de Kigali et le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), cela n’a pas empêché Kigali d’annoncer jeudi 14 Avril 2022 à l’occasion d’une visite de la ministre anglaise de l’Intérieur, Priti Patel, ce projet. 

Cette décision de la grande Bretagne, vise à « dissuader les traversées de clandestins qui ne cessent d’augmenter ». Pays sans terres en pleine floraison d’une économie de sang, le Rwanda n’est pas un pays model pour accueillir les migrants. Derrière ce transfert des migrants, se cache un plan machiavélique qui aura des conséquences dans la région des Grands Lacs Africain.

En outre, membre du Commonwealth, le Rwanda a annoncé il y a peu avec l’appui de la Grande Bretagne, la construction d’un laboratoire de production des doses des vaccins anti-covid-19. Pourtant le Covid est en pleine éradication… Ce laboratoire n’est-il pas une officine de fabrication d’un virus épidémiologique mortel, visant à réduire les populations qui depuis 30 ans résistent aux massacres en grande échelle orchestrés par Kigali dans la région des grands lacs et spécifiquement dans l’Est de la RDC pour concrétiser sa vision expansionniste ?

Plus de solutions, moins de volonté

Pour créer un équilibre mondial, il est aujourd’hui urgent de penser à mettre en place des politiques robustes contre le chômage, la lutte contre la faim et l’encadrement de la jeunesse. Et cette question n’est pas seulement africaine, elle est mondiale. Il suffit aujourd’hui que tous les dirigeants mondiaux prennent à bras le corps ce problème, pour éviter de ravir à la planète, ses ressources humaines. Car en tout état de cause, Naître et Vivre en Afrique n’est pas un crime !

©2023 – Rédaction LNL News

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