Le processus du lancement du projet de construction de la raffinerie d’Hassi Messaoud évolue toujours en pas de tortue. L’incertitude règne toujours autour de la construction de cette usine de 3 milliards de dollars, pendant ce temps, les diverses parties tentent de se mettre d’accord sur une sortie honorable du projet, quoi qu’en coulisses. Mais aucun espoir n’augure.
Depuis la fin de la crise sanitaire, courant 2022, les deux constructeurs de ce chantier à 3,3 milliards de dollars, dont le coréen Samsung et l’espagnol Técnicas Reunidas ont eu du mal à s’entendre avec les autorités algériennes sur les conditions de relance du projet. Pourtant les jours avancent ! Car c’est justement depuis octobre 2019, qu’a été lancé le processus de sélection qui a pris 17 mois.
Si ledit projet continu de freiner, il s’aperçoit que le blocage demeure au niveau du « désaccords entre le donneur d’ordre, la société d’Etat Sonatrach et les deux firmes contractées ». Pour lancer effectivement les travaux, Samsung et Técnicas Reunidas veulent une revalorisation de l’investissement pour lequel elles s’étaient engagées depuis 2019. Mais alors y parviendront-ils ? Quand l’on sait que deux obstacles se sont invités dans le processus : d’un côté l’explosion des prix des matières premières et de l’autre, les coûts significatifs imprévisibles avant le début de l’épidémie du Covid-19.
Pourtant, la Sonatrach s’est toujours montrée très défavorable à la revalorisation telle que réclamée par Samsung et Técnicas Reunidas. Qu’adviendra-t-il si les parties ne parviendraient pas à s’accorder autour de ce marché d’une capacité de production de 5 millions de tonnes de produits pétroliers par an (100 000 barils par jour) au prix convenu en 2019 ? L’obligation de lancer une nouvelle offre pourra peut-être s’inviter.
Les parties prenantes dans l’impasse…
Peu à peu, Samsung attend se désengager. Il juge ce projet de compliqué, et suite à une évolution conjoncturelle, il estime que rentabilité il n’y en aura plus comme ce serait le cas pour les années 2017. Même scénario pour la firme coréenne qui elle aussi, « envisagerait même d’abandonner la construction en échange d’un dédommagement par la société d’Etat pour les sommes déjà investies ».
Pour pallier ce problème et atterrir sur un terrain d’entente, plusieurs tentent d’estimer qu’une médiation de la Sonatrach pourrait être de taille, pour lever l’équivoque. Mais cela prendrait du temps suffisant et le processus ne fera qu’être retardé.
Le malheur ne vient jamais seul comme qui dirait !… Alors que seul le dossier de la conciliation n’était que visiblement le seul, il s’est ajouté très récemment, « un volet politique pour Técnicas Reunidas ». Reste alors à savoir que deviendra le dossier après tous ces contrastes.
Historique oblige, ce projet de raffinerie d’Hassi Messaoud a été officialisé avec l’appel d’offres depuis 2019, sous les auspices du PDG Abdelmoumen Ould Kaddour (jadis écroué pour 12 ans de prison, par le pouvoir d’Abdelmadjid Tebboune, président Algérien).
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