24.2 C
Kinshasa
Friday, September 27, 2024

ANGOLA : CABINDA, UN PROBLEME INEXTRICABLE ?

Il s’agit de l’un des plus anciens soulèvements du continent, déclenché par l’avarice du pétrole et émergeant des séquelles de la guerre d’indépendance. Le Flec, divisé mais toujours présent, a exigé le boycott des élections législatives du 24 août. Retour sur une guérilla qui a réussi à s’accrocher pendant près de 70 ans.

Après avoir passé dix jours en soins intensifs, l’ancien président angolais est décédé à Barcelone, laissant le camp Santos vulnérable et le parti au pouvoir sous tension. L’ère dos Santos en Angola est définitivement terminée. Le président de la nation de 1979 à 2017 est décédé vendredi 8 juillet, un peu plus de deux mois avant son 80e anniversaire. Le président angolais en a fait l’annonce. Le principal groupe d’opposition, l’Unita, et le parti au pouvoir, le MPLA, sont en désaccord sur cette société espagnole qui produit du matériel électoral. C’est la goutte d’eau pour Indra. Après être resté silencieux jusqu’à ce point, il a enfin répondu. Un porte-parole de l’entreprise a souligné devant les médias espagnols que l’Unita disposait de quatre représentants au sein du CNE et avait ainsi participé à l’appel d’offres. De plus, la société espagnole a fait valoir que l’enquête à son encontre se limitait aux questions fiscales. Indra nie pour la première fois publiquement les accusations portées contre elle en Angola.

L’enclave de l’Angola est une aberration géographique, prise en sandwich entre la RDC et le Congo. Une anomalie géologique qui porte aussi le label “Koweït africain” en raison de ses énormes réserves de pétrole avec ses 7 283 km2 partiellement immergés dans la forêt du Mayombe et son sous-sol maritime, Luanda est devenue l’un des principaux producteurs d’or noir du continent et n’a jamais cessé d’inspirer l’envie. Cabinda a également servi de décor pendant environ 70 ans; un petit groupe de séparatistes qui affirment aujourd’hui l’autonomie de leur terre dans une atmosphère d’apathie quasi universelle. Henrique Tiago Nzita, le chef légendaire du Front de libération de l’enclave de Cabinda (Flec), est décédé en 2016, mais le mouvement est toujours actif et continue de revendiquer la responsabilité de diverses attaques et actes chaque année. L’armée angolaise est souvent accusée de mauvais traitements et d’arrestations arbitraires, mais elle patrouille toujours dans la région à la recherche de combattants du FLEC. Estanislau Boma, qui est en charge de la branche armée de la rébellion, a exhorté les Cabindans à ne pas voter lors des élections du 24 août début février. Quelques jours plus tard; L’administration angolaise, qui nie fréquemment la présence d’instabilité dans cette région du pays, a reconnu que des attaques avaient été menées dans une région qui sert de base arrière aux rebelles non loin de la frontière congolaise.

Le pays n’a peut-être jamais eu autant de partenaires commerciaux avant les prochaines élections générales, qui viennent d’être prévues pour le 24 août. Sous-estimer l’influence de la Russie en Angola serait une erreur : de nombreux généraux, responsables du parti et technocrates du MPLA au pouvoir, dont le président José Eduardo dos Santos, y a étudié ; qui est allé à l’université de Bakou, en Azerbaïdjan, et l’actuel président, Lourenço, qui, après l’indépendance, s’est rendu à Moscou pour fréquenter l’Académie militaro-politique Lénine. L’influence de la Russie en Angola est passée de politique à économique après la chute du mur de Berlin en 1989 : en 1993, sa société publique d’extraction de diamants, Alrosa, détenait la majorité des actions de la Catoca Mining Company, un partenariat entre Endiama (une société entièrement détenue par le gouvernement angolais) et Leviev International (Chine). 80 % des diamants produits en Angola proviennent de la mine de Catoca. En réponse à une demande du président Joao Lourenço, le Parlement angolais a également approuvé début juillet un plan d’amélioration de la structure fiscale de la province, actuellement défavorable en raison de son éloignement. Ce choix est fait à quelques semaines seulement de l’ouverture d’une toute nouvelle raffinerie d’importance stratégique à Cabinda, et les séparatistes doivent absolument s’abstenir de s’y rendre et de semer le trouble. Retour sur une guerre sans fin qui sentait le pétrole, du royaume Kongo à la guerre civile angolaise, des colons portugais au Mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA), en passant par quelques sulfureux mercenaires français et américains.

© 2022 LEO NJO LEO NEWS, Eric Kuikende

Guinée: la présidence dément des “coups de feu” près du palais présidentiel

La présidence de Guinée a démenti jeudi que des "coups de feu" avaient été tirés près du palais présidentiel dans la capitale Conakry, où...

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Articles les plus populaires

TRANSLATION