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Friday, September 27, 2024

Après son échec à Kigali, le turc TAI poursuit sa caravane commerciale à Yaoundé

En négociation depuis plusieurs mois, la société industrielle turque Turkish Aerospace Industries (TAI) qui étudiait les faisabilités pour s’installer au Rwanda dans le but d’y placer deux drones d’attaque Anka, les autorités rwandaises n’ont pas été favorables à la demande de ce fleuron de l’armement turc.

L’industriel TAI décide d’orienter ses canaux vers Yaoundé et vers plusieurs autres pays de l’Afrique centrale après le « non respectueux de l’état-major rwandais ». C’est à Niamey, au Tchad que la firme turque s’est déjà installée et sa démarche est parfaitement couronnée du succès après avoir proposé la même offre à Kinshasa malgré les tensions entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda voisin. 

Le remaniement qui a tout déclenché

Au début du mois de juin, le président rwandais Paul Kagame a procédé au limogeage du ministre de la défense et de plusieurs dizaines de cadres de Rwanda Defense Forces (RDF). Une démarche qui a été à la base d’un déséquilibre total pendant que la société turque s’attendait déjà à un Fiat de la part du gouvernement rwandais sur sa demande.

Le chef de l’Etat rwandais a nommé Juvenal Marizamunda en remplacement de Albert Murasira à la tête du ministère de la défense. Il a par ailleurs promu le général Mubarakh Muganga au poste de chef d’état-major de la Rwanda Defence Force (RDF) et le général Vincent Nyakarundi chef des armées. Ce vaste remaniement intervient à un moment où la RDF est pointée du doigt par les Nations unies pour son soutien au groupe rebelle M23, actif dans l’est de la RDC voisine.

TAI accueillie à bras ouverts au Cameroun

S’étant orienté vers le Cameroun, Turkish Aerospace Industries a été accueilli avec pompe à Yaoundé. Elle a ainsi installé son empire commercial et a proposé il y a quelques semaines au ministre de la Défense Jean Calvin Momha, un lot important de quatre avions d’attaque légers Hurkus. Les capacités de l’aviation camerounaise, tant en matière d’attaque que de transport, sont particulièrement amoindries par de graves difficultés de maintenance et des insuffisances budgétaires récurrentes.

En avril 2022, le Cameroun à travers son ministre de la Défense avait déjà signé un contrat de collaboration et de travail avec son homologue russe sur un accord militaire. Moscou s’est alors engagé à fournir à l’armée camerounaise les hélicoptères Mi-17 pour un renforcement en matériels militaires. Depuis plusieurs mois, ces cinq unités de type Mi-17 sont totalement immobilisées sur la base aérienne 101 de Yaoundé, en raison de graves problèmes de maintenance. Livrés pour trois d’entre eux par l’agence d’exportation militaire Rosoboronexport entre 2013 et 2014, les appareils ont progressivement subi des avaries techniques qui les ont éloignés, l’un après l’autre, des théâtres d’opérations.

©2023-Paulin AGANZE, LNL NEWS>> Lire aussi : DEFENSE EN AFRIQUE : LA TURQUIE SE LANCE DANS LA SECURITE TERRITORIALE NIGERIANE

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