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Friday, September 27, 2024

Audit du fichier électoral en RDC : qui, pour gagner la confiance de la CENI ?

Après la déclinaison de l’offre dans les tâches « d’audit du fichier électoral » par l’OIF, la CENI ne veut non plus accorder du crédit à la quadri UA, SADC, UE et ONU. Elle a choisi le 8 mai, de lancer un nouvel appel d’offre. Mais les questions ne cessent d’alimenter le débat, s’il faut réellement et toujours recourir aux étrangers même pour une matière au sujet de laquelle les congolais ont eux-mêmes de l’expertise… Entretemps, personne n’ignore que tout acte posé a une incidence sur le calendrier électoral.

On dirait qu’elle n’avait que forcer une porte qui était déjà ouverte, en déclinant l’offre d’audit du fichier électoral de la commission électorale nationale indépendante CENI. L’organisation Internationale de la Francophonie (OIF) que dirige la Rwandaise Louise Mushikiwabo, a finalement, pour justifier son refus d’auditer le fichier électoral, mis en exergue des contraintes matérielles – le délai de cinq jours rendant “la réalisation de cet exercice impossible”. Pourtant dans le chef des Congolais, les dessous des cartes de ce refus seraient directement liés au profil de la patronne de l’OIF, encore que l’antagonisme entre les deux Etats a transcendé les générations jusqu’à affecter les populations qui ne font que pourtant subir des décisions politiques autour desquelles elle n’a aucune dose d’influence.

Le refus de l’OIF dans sa lettre adressée à la CENI le 3 mai, aura donc succédée à celui de l’opinion congolaise qui s’est avérée très critique vis-à-vis du choix porté sur une organisation dirigée par une originaire d’un pays agresseur de la RDC.  « Comme si en RDC nous n’avons pas d’experts capables d’auditer le fichier électorale… Pourtant l’expertise congolaise en matière électorale est même sollicitée en dehors de nos limites ,… », Lâchait en réaction un citoyen lors d’une émission (parole aux auditeurs) de Radio Okapi.

Et alors ?

Pourquoi toujours recourir aux étrangers dans la gestion des matières qui engagent notre souveraineté ? Ne sommes-nous pas en mesure d’auditer nous-mêmes notre propre fichier électoral ? Et même dans d’autres pays, faut-il qu’on recourt à l’expertise étrangère pour auditer leurs fichiers électoraux ? Cet agissement n’est-il pas la traduction d’un manque de confiance entre nous-mêmes congolais ?…

Epineuses ou pas, pertinentes ou non, … ces questions alimentent les débats au cœur du Congo-Kinshasa. Mais recourir à l’expertise de la main d’œuvre extérieure est pour la CENI, une question d’assurance de la crédibilité du processus électoral.

Et après le désistement de l’OIF, la CENI a lancé le 8 mai, un appel d’offre aux auditeurs, mais elle n’a jusqu’à présent pas donné suite à une proposition émanant de quatre organisations internationales, en l’occurrence l’Union Européenne (UE), l’Union africaine (UA), la communauté des Etats d’Afrique australe (SADC) et les Nations unies d’assurer l’audit du fichier électoral.

L’on ne sait jusqu’ici ce qui sera la suite quant à la requête des organisations ci-haut citées, mais côté Nations unies, UA, et SADC l’on apprend une concertation « pour constituer un groupe d’experts commun susceptible d’auditer le fichier dans les temps », confie une source, qui poursuit que dans un climat similaire, l’UE se proposerait « de participer au financement de l’opération ».

Qui a soufflé aux 4 organisations de faire ce bloc ? Aucune réponse précise à donner, mais en coulisses, l’on apprend que pareille initiative est née dans le but « de contrer les éventuelles critiques sur un présumé agenda caché de telle ou telle organisation » sur le fichier électoral. Quitte à la RDC et en singulier la CENI d’en dire un mot le plus iminemment possible, quand on sait par ailleurs que l’audit est censé « débuter le 15 mai prochain et durer six jours », et que tout retard, de quel taille soit-il, a un effet négatif sur le calendrier électoral.

>> A lire aussi : RDC : CENI REND IMPOSSIBLE L’AUDIT DU FICHIER ELECTORAL PAR L’OIF

©2023-John TSONGO, LNL News

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