L’Afrique a compris la menace qui pèse sur elle. Il est alors temps de se blinder et se construire une armée solide en hommes, en équipements et en munitions. Le cas du Benin vient par exemple s’ajouter à celui de plusieurs autres, et les analystes y voient une décision lourde et déterminante. De Paris à Moscou, Cotonou est en quête d’hélicoptères pour son armée. Le Bénin est à cet effet, en phase de négociation de l’achat d’appareils d’attaque et de transport auprès de Russian Helicopters.
Disposant déjà de deux hélicoptères du type H 125 de fabrication française, l’état-major béninois, est en quête de nouvelles capacités qui doivent renforcer la riposte face aux groupes armés rebelles qui dérangent le nord du pays.
Les Forces armées béninoises dirigées par le général Bertin Bada et directeur du cabinet militaire du président Patrice Talent ont, fin février 2023, à travers son armée de l’air ; réceptionné deux hélicoptères légers de type H125 fabriqués par le constructeur Airbus Helicopters, une entreprise française.
Au-delà de Paris, Benin veut faire un sursaut de coopération. Autant qu’il négocie des avions auprès de l’Elysée, il fait également auprès du Kremlin, à l’entreprise Russian Helicopters. La volonté de renforcer la flotte aérienne a été exprimée par le président Talon qui a directement exprimé son souhait de voir les FAB, commandées par le chef d’état-major général Gbaguidi, « opérer une flotte conséquente ».
Aujourd’hui, en attendant que l’armée Béninoise se dote de ces appareils commandés d’un coté de Paris et de Moscou de l’autre, le haut commandement ne se sert que des moyens de bord, quoique « nettement inférieurs à ses ambitions : deux hélicoptères Agusta A109 étant hors service, il ne peut déployer qu’un avion de type MA600 offert par la Chine en 2020, pour le transport de troupes ».
Paris, un caillou sous les chaussures de Pékin…
Paris n’était nullement pas dans les idées de Cotonou, plutôt Pékin. Mais que Macron ait sauté le premier en se rapprochant de Patrice, cela a pris le dessus sur les chances qu’aurait Pékin à gagner ce marché.
Pourtant en début d’année 2022, une délégation chinoise envoyée par le géant Poly Technologies avait déjà relié Cotonou « afin de proposer à l’état-major, des hélicoptères d’attaque ». Malheureusement pour Pékin, « ces ouvertures ont été compromises par la venue d’Emmanuel Macron en juillet ». Le locateur de l’Elysée, avait alors plaidé « pour la création d’une direction béninoise de l’armement, sur le modèle de la Direction générale de l’armement (DGA) français ».
Dans les minutes post-Macron, Paris a déployé sur le sol Béninois, une vingtaine de pick-up Technamm, Masstech en novembre, puis une dizaine de véhicules de l’avant blindés (VAB) tricolores en janvier et ce, au profit des FAB.
©2023 – John TSONGO, LNL NEWS