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Friday, September 27, 2024

BURKINA-FASO : LA FRANCE “NON-GRATA” AU SOLBURKINABE

Le gouvernement burkinabé exige le départ des troupes françaises déployées sur son sol dans un délai d’un mois. Mais étant rappelé que 400 soldats français des Forces spéciales stationnent sur le territoire de Bukina Faso.

Leo Njo Leo News analyse cette décision des hommes intègres burkinabés.

Depuis l’arrivée au pouvoir d’Ibrahim Traoré le 2 octobre, les relations diplomatiques entre la France et le Burkina Faso se sont détériorées.

Ces dernières semaines, plusieurs manifestations demandant le « départ de la France » ont aussi eu lieu. Utilisant des sifflets et des slogans anti-français, les manifestants ont exigé la résiliation des traités de défense et de sécurité des deux pays.

« Il est temps pour la France et les burkinabés d’annuler ces accords de défense et exigeons le départ de l’armée française du sol burkinabé ».

« La France doit partir », pourquoi ainsi ?

A l’heure où le pouvoir militaire s’est rapproché de la Russie, comme on le voit au Mali et en Centrafrique avec l’ambition de s’émanciper de la domination française et occidentale, marchant « main dans la main avec les aspirations populaires », le défi le plus sérieux et le plus significatif est lancé aux Français.

Le Burkina Faso au côté de la Russie cherche des alternances pour pousser la France à la sortie et la population civile voit la Russie comme un partenaire clé qui va contribuer à assurer leur sécurité face à diverses organisations terroristes tout en rétablissant l’ordre face à l’arrogance néocolonialiste occidentale. « Une arrogance que les africains, de loin, ne tolèrent plus jamais ».

Et pour que cela arrive, la population doit s’attaquer à l’ambassade française et Luc Hallade devient la cible de nombreuses critiques à Ouagadougou et un interlocuteur non fiable dans le pays. Cela signifie simplement que les dirigeants militaires burkinabés ne veulent pas d’un œil extérieur ou d’un observateur surveillant les activités qu’ils envisagent de mener avec la Fédération de Russie et d’autres partenaires étrangers souhaités.

Le Burkina Faso suit actuellement l’exemple du Mali dans une vision diplomatique compromise. Cette « expulsion », qui ne dit pas son nom, est similaire que celle opérée par le Mali. Ce choix renvoie évidemment à la souveraineté assumée et au coupure du cordon ombilical avec la France.

« Le désamour s’accélère ! ». La suspension de la diffusion des programmes RFI et France 24, ainsi que l’expulsion de deux citoyens français accusés d’espionnage, étaient des indices auxquels la France n’a pas porté une grande attention.

Même si la France n’est pas exempte de reproches dans ses rapports avec le continent africain en général, ce nationalisme paradoxalement pro-Kremlin exige de « prudence ».

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Peut – on parler d’indépendance prématurée ?

En Afrique, lorsqu’un africain décide véritablement de faire sortir ses griffes, de faire sortir son génie pour donner quelque chose d’essentiel à son pays ou à l’Afrique, il se retrouve confronter par ses propres frères.

Et l’histoire africaine n’oubliera jamais ce qui est arrivé à des hommes comme Thomas Sankara, Patrice Lumumba, Mouammar Kadhafi et Kwame Nkrumah.

Le pouvoir actuel du Burkina Faso doit se tourner vers le passé pour se guider dans la poursuite de son combat souhaité pour l’indépendance. Son « ennemi numéro un », c’est cette classe politique civile renversée qui collabore toujours avec les anciennes métropoles et opère à l’intérieur du pays.

Parmi eux, il y a aussi bien des hommes que des femmes qui livrent des informations en France sans même passer par les antennes de RFI. Ils collaborent avec des ambassadeurs et partagent avec eux des informations recherchées.

Oui, le Burkina Faso a besoin de liberté et exige qu’on le respecte. Mais cette exigence doit davantage s’incarner dans une « réelle conscience de soi, une population jeune burkinabé bien éduquée et en bonne santé, et une gestion rigoureusement responsable des ressources ».

Sans nouvelles compétences pour la nouvelle élite burkinabé qui combine l’idéologie ou la vision du pouvoir militaire actuel, les burkinabé se retrouveront à leur point de départ.

Il est essentiel, avant tout, de former une nouvelle classe politique capable de préserver la vision ou de s’approprier l’idéologie sans le soutien de Traoré. Il est nécessaire d’apprendre à la prochaine génération à voler en utilisant ses propres ailes. Reconstruire les hommes et les femmes burkinabé et leur apprendre à être libres et autonomes.

Il faut s’affranchir de la tyrannie des instincts : « le but de l’éducation et de la culture en général qui fait la nature en soi et qui donne accès à la liberté ». L’amélioration de connaissances, le savoir-faire et l’acceptation de soi-même, ainsi que l’ouverture aux autres dans le cadre stratégique global de changement en face des défis significatifs de la modernité mondiale.

La guerre d’influence en Afrique, il y a des enjeux, des opportunités et des risques. Il est essentiel de bien poser les problèmes pour arriver aux bonnes solutions.

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©2023- Didier Amani SANGARA NTALE, Leo Njo Leo News

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