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Friday, September 27, 2024

Contre la CEDEAO et franc CFA : le Mali, le Burkina Faso et le Niger roulent dans un véhicule sans frein ?

L’idée de couper le cordon ombilical avec l’ancienne puissance coloniale au Sahel trace une « ligne rouge au-delà des frontières des trois pays ». La volonté affichée de défendre « l’émancipation économique », notamment, par un abandon du franc CFA et quitter la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Le retrait à la CEDEAO

Le retrait sans délai du Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO, quel enjeu ou quelles sont les répercussions ?

Les dirigeants des trois pays du Sahel, prenant toutes leurs responsabilités devant l’histoire et décidant de se retirer de la CEDEAO suscite des questions. Même si, la CEDEAO sous l’influence de puissances étrangères, trahisse ses principes fondateurs et devenant une « menace » pour ses Etats membres et ses populations ; le rejet immédiat aura des répercussions graves. « La prise de cette décision est inattendue dans un contexte de méfiance envers l’organisation, en particulier en ce qui concerne le respect de l’ordre constitutionnel dans ces trois pays sous le contrôle de juntes ».

En ayant des relations tendues avec cette Communauté régionale, cela ne signifie pas « rouler sur une pente sans frein ou conduire un véhicule sans frein ». Les trois pays devraient d’abord pousser cet organe – Cedeao de devenir « indépendante », et celle qui prend ses décisions sans une influence étrangère avant l’annonce de leur retrait immédiat.

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Les trois pays du Sahel devront d’abord comprendre que le Sahara est convoité par l’Occident depuis l’Antiquité à nos jours. Face aux enjeux géopolitiques majeurs pour la région, il est important de noter que le Sahel nécessité une volonté politique forte, une bonne gouvernance, une bonne coordination régionale et des investissements conséquents. De même, la collaboration entre gouvernements, le secteur privé, les institutions régionales et la société civile est une « priorité ». Les trois pays du Sahel devraient plutôt renforcer la coopération sur des questions politiques et diplomatiques.

L’alternance au franc CFA, est-ce possible ?

L’autonome monétaire est un point essentiel du développement, et on sait qu’il faut sortir du franc CFA. Mais sur le front du taux d’endettement, où la dette du Fonds monétaire international (FMI) représente, en moyenne un peu moins de 60% du PIB (pour les trois pays), il sera difficile de mettre en place d’une « politique économique commune ». L’essentiel serait de s’acquitter de la dette du FMI – BM et refuser un prêt du FMI pour finir avec la « mainmise des créanciers sur le destin des populations des Etats endettés ». Il ne faut pas sous-estimer la capacité de manipulation du FMI, qui amènerait les gouvernements de ces trois pays à faire des compromis inacceptables.

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Si elle veut battre monnaie, l’Alliance des Etats du Sahel va devoir remplir un certain nombre de conditions, qui sont autant de défis à relever. Et la création d’une monnaie a les étapes à suivre :

Garantir sa convertibilité, soit contre de l’or ou soit contre une devise étrangère.

Appliquer la politique monétaire et économique. Or, le cours de la monnaie est déterminé par l’offre à la demande (choisir un régime de change) qui impliquerait :

  1. Le développement des infrastructures qui permettrait de faciliter les échanges commerciaux, d’encourager les investissements et de renforcer la compétitivité économique ;
  2. L’intégration régionale et commerce intra-africain ou intra régional : promouvoir l’intégration économique régionale en facilitant la libre circulation des biens, des services, des capitaux et des personnes entre pays ;
  3. Encourager la diversification économique en favorisant le développement des secteurs privés ou non privés pour réduire la dépendance à l’égard des industries extractives et de stimuler une croissance économique plus inclusive et durable. Ceci répond à la création d’un fonds de stabilisation pour protéger les finances publiques et l’économie nationale des fructuations des prix tout en assurant l’attractivité du pays auprès des investisseurs et participant à la définition des critères à respecter dans l’union économique et monétaire.

Par conséquent, il est nécessaire de « soutenir la croissance économique » et de « retrouver son indépendance en gagnant en compétitivité ».

©2024- Daniel MOMBELE, LNL News

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