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Friday, September 27, 2024

CREATION DE L’UNITE SAHELO-MAGHREBINE D’AFRIQUE INDEPENDANTE (USMA)

Qu’est-ce qui fait l’histoire d’un peuple et quelle histoire fait un peuple ? Alors oui, il y a une histoire entre le Maroc et l’Algérie, il y a une histoire entre la Tunisie et le Maroc et il y a une histoire entre le peuple maghrébin et le peuple de l’Empire Songhaï.

Le peuple maghrébin doit s’unir avec le peuple issu de l’empire Songhaï [finalement le peuple Songhaï (mélanges entre Arabes et Bantous) qui tire son épingle du jeu] pour « anéantir le partage de l’Afrique par les impérialistes, éviter que l’Afrique soit une épreuve de force et un théâtre des conflits dans une guerre économique mondiale, pour garder l’Afrique aux africains, s’unir contre la loi H.R 7311 du Congrès américain, éviter que l’Afrique continue d’être au menu des Grands et se déshabiller de l’habit colonial ».

L’histoire de l’homme africain et de son continent doit aider à comprendre le présent afin d’en « dégager des perspectives d’action pour l’avenir de la génération future africaine ». Pour consolider cette conquête, les peuples maghrébins devraient créer l’ « Unité maghrébine (UM) » qui doit coaliser ou s’unir avec les pays qui constituent l’ancien « Empire Songhaï (G5 Sahel) » et le groupe « Nigérian-Congolais » pour former l’ « Unité Sahélo-maghrébine d’Afrique indépendante (USMA) ».

Pas besoin de baisser le drapeau français pour hisser le drapeau russe et/ou travailler en étroite collaboration avec l’Union européenne et les Etats-Unis d’Amérique.

Il faudrait établir une gouvernance adaptée à la démocratie consensuelle [rester au centre de la démocratie occidentale et la monarchie et au respect de la culture et valeurs de chaque pays (africanité)]. La proximité n’est pas seulement géographique, elle est aussi et a toujours été culturelle. L’Unité et les échanges existaient entre le nord, le sahel et l’Afrique centrale : « On songe, par exemple à la légende de Bou Saadia, ce roi du Mali qui ne cesse de chercher sa fille, Saadia, en errant au rythme des tambourins et des crotales ».

Leurs rapports se sont simplement distendus, avec une mise à l’écart de l’africanité Sahélo-maghrébine causée par des leaders qui penchaient plus volontiers vers le Moyen-Orient ou vers l’Europe.

Unité Sahélo-Maghrébine d’Afrique indépendante (USMA).

Entre l’émir algérien et le sultan marocain, l’alliance fatale contre le colon

En 1830, les Français entament leur conquête de l’Algérie. Menée par l’émir Abdelkader, la résistance reçoit le soutien du sultan marocain Abderrahmane. Ensemble, les deux leaders donnent du fil à retordre à la France. Mais cette alliance conduira in fine à la colonisation de l’Algérie et à la mise sous protectorat du Maroc. 

Le Maroc doit corriger ses erreurs du passé où il avait l’Empire que par le nom, avait décidé de collaborer avec la France au détriment de l’Algérie. Et pourtant il avait toutes les raisons de soutenir l’émir et les tribus algériens engagés dans le combat anticolonialiste en raison d’abord de la « solidarité et de la fraternité au nom de l’Islam ».

« Pris en étau, l’Empire chérifien est également sollicité par la France, qui le considère certes comme un « voisin », mais néanmoins « dangereux ». Dès 1832, après la prise d’Alger, Louis-Philippe le dernier roi de France envoie une importante délégation diplomatique menée par le comte Mornay au Maroc, et dont fera partie le peintre Eugène Delacroix. Objectif : obtenir la neutralité du Maroc et l’arrêt de l’aide militaire des Marocains aux Algériens. Le 24 janvier, la délégation débarque à Tanger ; le 22 mars, elle est reçue en audience impériale à Meknès, et le 4 avril, enfin, le sultan s’engage à rester neutre et à retirer ses troupes d’Algérie ».

Le Sultan et l’émir ont été menacés par les mêmes personnes et se sont retrouvés embarqués dans la même histoire, mais Rabat par son égoïsme avait retiré ses troupes à Alger et permis que la France écrase son voisin frère. Au lieu de favoriser l’Union, le Maroc avait signé un contrat avec la France.

« Selon les clauses de ce « contrat », la France reconnaît l’autorité de l’émir Abdelkader en Oranie et lui laisse Tlemcen. En contrepartie, il doit reconnaître la souveraineté de la France en Afrique et lui concéder Oran et Alger, deux villes côtières éminemment stratégiques ».

Algérie-Maroc : Frères d’armes dans ces jeux politiques.

Rabat doit se souvenir du geste du fameux Abdelkrim El Khattabi, un émir algérien qui avait combattu les colons espagnols aux cotés des marocains. Cette volonté de synergie du passé devrait donner lieu aujourd’hui à la signature d’un accord entre les leaders marocains et algériens et inviter la Libye et la Tunisie, ensemble à restaurer le « Comité de libération du Maghréb (1948) » dans lequel ces pays maghrébins s’engagent à « collaborer ensemble et se partager les armes et les hommes pour une défense commune ».

Comme en 1843 où l’Algérie a « amené le Maroc à se prononcer en sa faveur, et, dans ce but, exacerber les passions religieuses, notamment celles de l’ordre puissant des Khouans de Mouley Taïeb, se faire un piédestal enfin du mépris que tous ses sujets ont conçu pour Moulay Abderrahmane, et l’entraîner par la crainte à devenir son allié, de peur d’avoir à lutter contre un rival » ; aujourd’hui, Rabat et Alger ont l’obligation de « collaborer et nouer des amitiés indéfectibles » qui pourront déboucher à l’ « Unité maghrébine » comparable au « Comité de libération du Maghreb » qui va se rallier avec le Sahel pour la création de l’ « Unité Sahélo-Maghrébine d’Afrique indépendante (USMA) ».

Les leaders algériens doivent se rappeler que sur le plan diplomatique, le Maroc, fraîchement admis aux Nations unies, « avait opposé systématiquement son veto en faveur de l’Algérie ». Sur le plan politique, Mohammed V avait pris deux décisions fortes : (1) Il refusa de négocier les frontières maroco-algériennes avec la France (notamment le Sahara) tant que l’Algérie ne sera pas indépendante. (2) Puis il avait reconnu le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), dont l’annonce de la création officielle a été faite simultanément au Caire, à Tunis et à Rabat.

La cause algérienne était une priorité pour les leaders marocains : « Nous devons être prêts à tout supporter pour la cause algérienne », déclaré le souverain marocain dans un discours prononcé à la radiodiffusion nationale marocaine.

D’autant qu’au Caire, entre 1954 et 1955, la Tunisie, le Maroc et l’Algérie se sont engagés à poursuivre la lutte anticoloniale jusqu’à ce que les trois pays obtiennent leur indépendance.

D’où, la guéguerre entre les deux frères d’armes dans ces jeux politiques doit prendre fin. La rivalité entre le Maroc et l’Algérie doit cesser et interroger l’histoire pour « unir leur force et travailler ensemble pour la cohésion maghrébine ».

Le vouloir d’occuper le poste de première vice-présidence de l’Union africaine ou lutter pour diriger l’institution panafricaine en 2024, la guerre sans merci pour le Sahara… et l’impossibilité pour les avions du royaume marocain d’accéder à l’espace aérien algérien, tous ces crises entre les deux pays frères doivent prendre fin. L’ennemi utilise ces stratagèmes pour pouvoir vous séparer et avoir une place pour tirer son profit.

D’après tout, les populations algériennes et marocaines ne se voient guère différence. UN AFRICAIN QUI TRAITE COMME ÇA UN AUTRE AFRICAIN EST TOUT SIMPLEMENT INHUMAIN.

© 2023 – Daniel MOMBELE LNL News

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