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Friday, September 27, 2024

CRISE DIPLOMATIQUE ENTRE ALGER ET PARIS EST AU POINT D’EBULLITION

Dans la polémique entourant le transfert d’Amira Bouraoui en France, Alger a pris la décision d’arrêter la « coopération consulaire » entre les deux nations.

Cette décision est l’une des conséquences immédiates du scandale d’Amira Bouraoui, une Franco-algérienne dont l’exfiltration de Tunis à Lyon le 6 février, a provoqué une crise diplomatique entre Paris et Alger et entraîné le rappel de l’ambassadeur d’Algérie en France, Saïd Moussi.

Quelque mois avant que la présidence algérienne n’ordonne la fermeture de ces zones sans visa, entre 150 et 200 demandeurs d’asile algériens ont fait l’objet d’un rapatriement des centres de détention où ils étaient détenus dans l’attente d’un retour dans leur pays d’origine.

Selon le rapport d’octobre 2021 du ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin, 7 330 Algériens en séjour irrégulier avaient reçu l’ordre de quitter le territoire français depuis janvier 2021. Ces chiffres ont été jugés « absurdes » par le président Tebboune.

Lors d’une visite en Algérie en décembre 2022, Gérald Darmanin a annoncé un retour à la normale dans la délivrance des visas aux Algériens suite à une restriction sévère imposée à l’automne 2021 en raison notamment de l’incapacité des autorités algériennes à faire appliquer la décision de rapatrier leurs ressortissants jugés indésirables sur le sol français. Cela a été rendu possible par une meilleure coopération entre les consulats algériens sur l’octroi de ces laissez-passer.

Afin de réacheminer certains individus expulsés, des avions spéciaux ont été mis en place en plus des vols réguliers des compagnies aériennes grâce à la coopération des deux pays dans la lutte contre l’immigration clandestine.

L’affaire Bouraoui

Avec le « scandale Bouraoui », les relations entre la France et l’Algérie entrent dans une nouvelle période tumultueuse.

Alger a demandé l’extradition de ce binational qui s’était vu interdire de quitter le territoire à la suite d’une précédente condamnation et d’une peine de prison en 2020. Les autorités algériennes pensent qu’elle a franchi illégalement la frontière, armée de son passeport français, pour entrer sur le territoire tunisien, où elle a été appréhendée.

Alger accuse Paris de faciliter « l’émigration clandestine » de Bouraoui, considéré comme un « agent français », une affirmation qu’elle réfute. Le gouvernement algérien s’est montré très critique à l’égard de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) du gouvernement français, soupçonnée par Alger d’avoir joué un rôle direct dans les événements entourant la disparition de la fille d’un colonel algérien à la retraite.

Abdelmadjid Tebboune a appelé le 8 février à une prise de position ferme dans ce bras de fer couleur paranoïaque. Une circonstance qui jette le doute sur la visite en France du président algérien Abdelmadjid Tebboune. Par ailleurs, Alger est de plus en plus critique à l’égard de l’ambassadeur de France à Alger, François Gouyette, qui a déjà été éloigné des dossiers clés.

D’importants projets et protocoles de traités sont également menacés sur le plan économique. Par exemple, des discussions sur l’attribution de nouveaux gisements de pétrole et de gaz étaient en cours avec TotalEnergies. Il en va de même pour les négociations sur les entreprises françaises exploitant des minerais stratégiques.

©2023- Didier Amani SANGARA NTALE, LNL News

>> Lire aussi : ALGERIE : POUR TEBBOUNE, DECEMBRE 2024 APPROCHE A GRANDS PAS

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