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Friday, September 27, 2024

Défense en Afrique : la Turquie se lance dans la sécurité territoriale nigériane

C’est confirmé ! Un consortium turc va sécuriser le périlleux axe Abuja-Kaduna au Nigéria. C’est une force de trop qui débarque sur le continent, et qui fait planer le risque d’une collision des armées, aux intérêts économiques non dévoilés. Tout comme les troupes russes du groupe Wagner, la Turquie débarque en mode force, après la réussite de sa « conquête du commerce des armes en Afrique ».

« Les industriels turcs de défense Asisguard, Havelsan et Nurol Makina viennent de conclure avec l’administration nigériane sortante un important marché pour la livraison de drones, de blindés et de systèmes électroniques. Objectif : sécuriser la route Abuja-Kaduna, fréquemment attaquée par des groupes armés ». C’est un aboutissement à douceur, à l’issu d’un long processus entamé depuis mi-décembre 2022 entre les deux pays.

En effet, janvier 2023, Abuja, la capitale Nigériane a accueilli une délégation turque. C’était dans le but de rencontrer et échanger avec les différents services du ministère de la défense nigérian, dirigé par Bashir Slihi Magashi, autour de la coopération militaire à établir entre les deux et qui est aujourd’hui à une phase presque concluante des closes.

La démarche débutait déjà mi-décembre, lors du passage de Magashi à Istanbul, à l’occasion du 3ème sommet Turquie-Afrique. Durant des longs moments, Magashi avait tenu une longue conversation avec Hulusi Akar, son homologue turc. Leur entretien avait tourné autour des questions de « coopération sécuritaire entre la Turquie et le Nigéria ». Des matières comme le « partenariat de formation militaire » et la « fourniture d’équipements de défense », avaient été abordées entre les deux chefs d’Etats autour de la même occasion.

Une coopération, pas la moindre…

L’opération est costaude, qu’elle attend mettre en contribution un arsenal défensif composé d’équipements de la dernière génération et d’hommes suffisamment formés. L’’enjeu principal est celui justement de « renforcer les capacités de surveillance des forces de sécurité nigérianes ». Et en ce sens, la Turquie (Asisguard) attend livrer des mini-drones armés de type Songar, dans le cadre de ce contrat qui s’étend sur « 36 millions de dollars au profit d’industriels turcs de défense, fruit de discussions entamées dès 2021 avec les autorités nigérianes ».

Le programme attend également assurer la supervision de la construction, le long de la route, « d’abris anti-balles et anti-roquettes pour protéger les automobilistes en cas d’attaque ». Le marché de construction est alors confié à Nurol Makina et Havelsan, deux entreprises spécialisées respectivement dans la construction des véhicules blindés et l’intégration électronique des systèmes.

La sécurisation de cet axe reliant la capitale, Abuja, à la ville de Kaduna, 200 km plus au nord, sera sous la gestion de la société Asisguard, en collaboration directe avec Nasir Ahmed el-Rufai, ancien gouverneur de la région, et dont le nom apparait dans les bouches des autorités comme parmi les personnalités qui pourraient incessamment intégrer le gouvernement cette fois-ci comme chargé d’un des portefeuilles liés à la sécurité.

Afrique, l’aire au risque des collisions militaires…

C’est un dynamisme militaire à accueillir avec prudence, ce qui s’observe aujourd’hui sur le continent. Les  troupes russes du groupe Wagner  étant déjà présentes dans plusieurs pays sur le continent, les Nations unies également à travers leurs différentes troupes dites de maintien de la paix, dont la mission de maintien de la paix en RDC (MONUSCO), au Mali (MINUSMA), en Centrafrique (MINUSCA) ou ailleurs, l’Afrique devient de plus en plus un « champ de démonstration et de concentration des forces », malheureusement sans aucun espoir pour le bien être du continent car le mal ne fait qu’y prendre ses aises.

L’objectif affiché est certes, d’aider l’Afrique à être en paix, mais les non-dits sont tels que derrière toutes ces missions se cachent le vœu de piller les richesses du Continent Africain et le maintenir en perpétuel esclavage. L’Afrique doit se préparer psychologiquement à un « risque d’affrontement sur son sol », entre les différentes forces en présence, quand les unes estimeront que les autres ruinent les intérêts des autres. Les satisfécits oripeaux encaissés par les Africains sur fonds d’une compréhension à sens unique de l’enjeu actuel de la conquête militaire en Afrique, doivent être dilués et célébrés avec réserve, sous peine d’être négativement surpris ! Sinon, les Africains n’auront que leurs yeux pour pleurer.

L’Afrique face au sommeil assourdissant, aveuglant et dangereux ?

Nulle ne peut comprendre, comment le continent Africain est arrivé à « être paralysé, sur fonds d’un engraissement terroriste, d’une gouvernance gloutonnière, et une paupérisation institutionnalisée et légitimée par des dirigeants devenus des perpétuels vassaux de l’occident ». Des années 1500 aux années 1950, un intermède de la première phase de colonisation, la deuxième phase du néocolonialisme née à partir des années 1950 jusuqu’aujourd’hui, est en train de céder malheureusement à une troisième phase de colonisation militaire organisée derrière quoi est cachée une énième vague de pillage des ressources de l’Afrique.

Ce n’est pas des cerveaux qui manquent en Afrique pour développer une industrie militaire… Ce ne sont pas les minerais de fabrication des armes et équipements militaires qui manquent en Afrique… Mais qu’a attendu l’Afrique pour s’émanciper militairement ? Économiquement ? Culturellement ? Scientifiquement ?

En principe, cette ère devrait être pour les Africains, une occasion de remise en question. Une remise en question de ses responsabilités dans leurs propres erreurs et leur incapacité de s’affirmer en tant que peuple, continent uni et compétitif. Et faire un assaut de réfléchir selon des nouveaux horizons d’une Afrique qui gagne, qui s’émerveille et prête à écraser tout ennemi… Sinon, que dira-t-on aux générations à venir, quand l’Afrique léguée par les ancêtres sera devenu un butin de guerre ?

©2023-John TSONGO, LNL News

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