Après l’éviction du directeur du fonds Djiboutien, les voix s’élèvent pour dénoncer la main du Président Guelleh, l’accusant de développer des intentions d’avoir une mainmise sur ledit fonds, sensé pourtant gérer de façon responsable et raisonnable les recettes de l’Etat.
« L’éviction de Mamadou Mbaye est le prélude d’une reprise en main du fonds souverain par l’entourage du chef de l’Etat. Dans cette perspective, les trois administrateurs indépendants du fonds risquent de se trouver largement démunis pour faire contrepoids aux affidés d’IOG lorsqu’il s’agira de choisir les membres des futurs comités du fonds ou d’avaliser les projets à financer ».
En lieu et place de servir le peuple, plusieurs chefs d’Etats Africains ont décidé de se muer en entrepreneurs à la tête de leurs pays respectifs. Des très beaux discours, porteurs d’avenir, mais des actions purement contraires vis-à-vis des actions posés pour le peuple. L’on pourrait un jour être tenté de croire que c’est un malheur d’être né africain… Pourtant, il n’y a pas de plus grande fierté au monde que d’être né Africain.
L’on ne sait en revanche fournir des explications claires, en arrivant au pouvoir, plusieurs chefs d’Etats se transforment en pilleurs et ne veulent qu’aucun œil les contrôle. Au Djibouti, la création en 2020 du fonds souverain, avait suscité l’espoir du peuple. Car c’est bien ce dernier qui était censé « mieux gérer les recettes financières du pays ». Mais aujourd’hui, il est en proie à « sa première crise de leadership avant même d’avoir atteint son rythme de croisière », et la main du président Ismaël Omar Guelleh, ne pourrait pas ne pas y être innocente.
Aussitôt nommé il y a près de huit mois à la direction générale du nouveau Fonds Souverain de Djibouti, le Sénégalais Mamadou Mbaye recommandé au chef de l’Etat djiboutien par son homologue Macky Sall, a été éjecté. Même les cinq administrateurs djiboutiens ont voté pour son limogeage.
S’en est suivi pour justifier cette décision, le décret présidentiel du 18 mai, nommant l’ancienne comptable à la banque pour le commerce et l’industrie Mer-Rouge (BCIMR), Madame Neima Omar Hssan en remplacement de Mbaye.
Derrière le limogeage de Mbaye, l’on attend des sources officielles, « les rivalités de plus en plus vives qui opposent depuis sa nomination Mamadou Mbaye et le président du conseil d’administration du fonds, Mohamed Sikieh Kayad », Mohamed Sikieh Kayad, qui lui, cumule ses fonctions avec celles de conseiller économique du président djiboutien.
Une autre des questions qui divise l’opinion au sujet de l’éviction de Mbaye, c’est le soutien de son débarquement par la « fille cadette et conseillère économique officieuse du chef de l’Etat, qui supervise en coulisses le fonds souverain depuis sa création », Madame Haibo Ismaiil Omar.
Voilà qui aboutit même aux conclusions selon lesquelles, « l’éviction de Mamadou Mbaye est le prélude d’une reprise en main du fonds souverain par l’entourage du chef de l’Etat ». Une affirmation non encore démentie jusqu’à présent par le cercle présidentiel.
©2023-John TSONGO, LNL News