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Friday, September 27, 2024

EGLISE CATHOLIQUE : LA MINORITE REGNE SUR UNE MAJORITE FRACTIONNEE POUR MIEUX L’ASSUJETIR ?

L’Église est à l’image de la société, et la société, à l’image de la pauvre église qui est, à juste titre, humano-divine, au point que l’humain semble primer sur le divin !

De nombreuses personnes expriment des attentes religieuses dans la société, certains demandent des réponses à l’Église catholique, mais non seulement ces réponses tardent à venir, mais aussi la nature du discours institutionnel de cette Église quant à la perception par la société de domaines qui ne sont pas considéré comme relevant de la religion mais de la morale.

Lettre de KAKONGE KALUBI Damase /Kalemie, le 10/10/2022/A Monseigneur Jean Christophore AMADE ALOMA/Evêque de Kalemie-Kirungu, 7 ans après !

Monseigneur, il est évident que vous ne fascinez plus ; ce dont en devient conscient de plus en plus votre clergé. Un Evêque doit « fasciner par sa prestance droite et majestueuse pour contraindre ses brebis à la foi, à l’admiration et au respect ». Les prêtres et les fidèles de Kalemie-Kirungu ont compris que leur Evêque est un homme « profondément menteur » et ils s’en moquent du jour au lendemain. Vous avez été capable de demander à un prêtre gestionnaire d’une structure de vous amener l’argent ; les jours suivants vous déclarerez n’avoir jamais reçu l’argent. Faute de soubassement, le prêtre sera sacrifié, la situation s’étant retourné contre lui.

Un autre prêtre a craqué et quitté la prêtrise alors qu’il était connu comme le pourvoyeur des fonds et le tireur des ficelles dans l’affaire montée de toutes pièces par vous et qui a trainé trois de vos prêtres et un laïc en prison, au motif qu’ils auraient attenté à votre vie. A l’origine de cette affaire, vous avez recouru aux services de l’un de vos anciens confrères de formation, devenu agent secret. C’est lui qui aura la mission de monter cette affaire qui éclatera quelques jours après son séjour au diocèse, notamment à la mission de Kirungu où il avait été accueilli avec votre autorisation.

Aujourd’hui, lui et le colonel de la Police utilisé dans cette affaire, sont tous morts dans des circonstances assez troubles. L’on ne se réjouit pas de leur mort, mais au moins ils ne feront plus souffrir et gâcher la vie des paisibles créatures et serviteurs de Dieu. Qu’ils reposent en paix.

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Monseigneur, ce n’est plus un secret pour personne que vous cherchez à « récolter partout, même là où vous n’avez pas semé ». Vous exigez, toute honte bue, un pourcentage sur tout ce qui pond l’argent. Les embrouilles avec vos prêtres au sujet de l’argent ne sont plus à énumérer principalement parce que vous êtes le seul bénéficiaire de toutes les petites recettes du diocèse alors que vos « prêtres sont obligés de mendier pour survivre ».

Monseigneur, vos fidèles et vos prêtres disent, si vous l’ignorez encore, que vous êtes un homme extrêmement soupçonneux qui voit le poison partout. Vous avez les mains toujours fermées et qui ne s’ouvrent jamais ; même pas pour saluer vos prêtres par crainte de perdre dans votre organisme certaines fonctions vitales à cause du poison.

L’on comprend, dès lors, pourquoi il n’y a plus de visites pastorales au vrai sens de l’expression. En effet, comment vivriez-vous dans les communautés que vous visiteriez ? Comment mangeriez-vous avec vos prêtres qui, d’après-vous, ont dans leurs mains des doses de poison ? Votre séjour dans une paroisse hors de votre évêché deviendrait compliqué, un « calvaire pour vos hôtes ». Et comment se comporteraient les prêtres pendant votre séjour ? Devraient-ils vous donner de l’eau à boire et de pain, vous préparer votre chambre ? Voilà qui rend difficile votre pastorale. L’on a entendu dire que lors de la dernière session que vous avez organisée pour vos prêtres, vous les avez exhortés à manger ensemble et à la recréation communautaire. Un prêtre vous a dit que ces pratiques existaient dans les paroisses. Avez-vous compris que ce prêtre insinuait que c’est vous, l’actuel Evêque, qui avez étouffé ce sentiment fraternel qui régnait dans les communautés paroissiales à force de voir le poison et Kakonge partout, à force de se méfier des confrères que vous avez rabaissés au métier d’espion et d’accusateur ?

Du temps de vos prédécesseurs, la visite pastorale de l’Evêque était le « moment le plus attendu de la vie en paroisse ». Ils allaient avec de petits cadeaux, un peu d’argent pour amortir le coût de leurs séjours, ils racontaient des anecdotes ou histoires pour amuser et les prêtres étaient dans la « joie comme des enfants autour de leur père qui rassure par sa présence et qui fait trembler en même temps ». La veille du départ, l’Evêque tenait la grande réunion de l’équipe apostolique au cours de laquelle il donnait, sur base de ce qu’il a vu et entendu, les grandes orientations de la vie paroissiale. Chacun, selon qu’il a été bon ou mauvais, recevait sa dose d’encouragement ou d’avertissement. Les visites pastorales terminées, l’on pouvait alors s’attendre à un « chambardement » ; une expression de l’un de vos prédécesseurs pour désigner une mise en place générale. Les prêtres, les religieux et les Animateurs laïcs diocésains (ALD) étaient concernés.

Monseigneur, ce sont ces pratiques qui ont contribué à la « renommée incontestable dont jouissait le diocèse de Kalemie-Kirungu sur le plan pastoral ». Aujourd’hui, vous avez « foulé au pied cet héritage en traitant avec mépris certains agents pastoraux importants que vous avez envoyés précipitamment en retraire en les payant en monnaie dépourvue de valeur ». La conséquence, sur le plan pastoral, est que vous ne connaissez pas votre diocèse. Sept ans après, vous êtes incapable de citer sans hésiter cinq chapelle-écoles de la paroisse de Nyunzu, celle de Kala, encore moins celle de Lyapenda. Les fidèles ne vous connaissent pas, vous, leur Pasteur ; personne d’entre eux n’est capable aujourd’hui de dire quel est le maître-mot qui se dégage de votre pastorale et de vos homélies. Pour vos prédécesseurs c’était soit maendeleo, wito, soit zaka, ndoa…Les fidèles sortaient d’une célébration eucharistique avec un message clair de leur Pasteur qui continuait à faire parler de lui à la cité et dans les CEV. Et chaque fidèle, du plus petit au plus grand, pouvait imiter la façon de parler de l’Evêque.

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Je dois tout de même reconnaitre qu’il y a un mérite que les prêtres et les fidèles reconnaissent de vous : « vous aimez l’argent ». Les enfants qui accèdent aux sacrements doivent payer quelque chose. C’est ainsi, par exemple, que vous regrettez l’application de la gratuité de l’enseignement parce que vous ne prélevez plus un pourcentage sur chaque élève d’une école conventionnée catholique.

Les enseignants et les prêtres engagés dans des écoles catholiques versent leur tribut comme signe de la dépendance à l’Evêque. Les fondamentaux de cette caisse de péréquation ont été contournés et les prêtres s’en plaignent. Malheureusement, ils sont obligés de taire leur mécontentement, car lorsqu’ils osent lever la voix pour le respect des fondamentaux de la gestion de cet argent, vous répondez sans détour que celui qui ne veut pas quitte le sacerdoce et vous brandissez la menace de la suspension.

Vous ne badinez pas pour ça et c’est tout ce que vous savez faire : « écrire des suspensions avec de nombreuses références au droit canon du genre » : vu le canon…, conformément au canon, vu le pouvoir me conféré par le canon… alors qu’en réalité ces suspensions et monitions sont dépourvues de charité. Le cas que toutes les tendances ont décrié est celui de l’unique Docteur présent au diocèse qui, selon toute vraisemblance, vient de fuir le diocèse à cause de vos intimidations et mauvais traitements que vous lui avez infligés alors que tout le monde, de façon unanime, est conscient des ressources pastorales dont dispose ce prêtre.

Monseigneur, vous avez donc « instauré le régime de terreur au diocèse de Kalemie-Kirungu ». Derrière cette terreur se cachent vos nombreux défauts et incohérences. Et si vous croyez que vous êtes encore entouré de bonnes gens dignes qui vous apprécient, vous vous trompez. Tous, je dis bien tous, sont des flatteurs de mauvais goût qui ont peur de perdre les petits avantages liés à leurs postes. Il suffit d’entendre comment ils se moquent de vous et ne vous rendent pas honneur en votre absence.

C’est donc ça votre esprit : « diriger par défis et faire trembler ». Celui qui ose, je le sanctionne. Vous avez d’abord commencé par diviser pour régner en vous appuyant sur une communauté tout en accusant l’autre. A ce jour, cette méthode a prouvé ses insuffisances. En effet aucune communauté n’a gagné à l’issue de la lutte fratricide. Vous élevâtes un prêtre originaire de Moba au rang de Monseigneur. En réalité, cette nomination a leurré plus d’un. La suite a démontré que l’Evêque avait choisi un homme sans idées. Ce prêtre est un naïf qui, qu’il en ait conscience ou non, sert et couvre les dérapages de l’Evêque. Même l’inamovible curé de Christ-Roi est plus influent que lui.

Monseigneur, si vous ne le savez pas, c’est donc pour toutes ces raisons, pour votre cynisme et votre cœur de pierre que les prêtres et les fidèles vous ont donné le surnom de « Mbororo » car disent-ils, vous êtes tout sauf un Evêque. Par exemple, lorsque vous clamez haut et fort que vous avez été envoyé au diocèse de Kalemie pour accomplir une mission spécifique, l’opinion se demande qu’elle est cette autre mission qu’un Evêque pourrait avoir à part celle de paitre son troupeau ?

C’est ainsi qu’il se murmure que, dans les couloirs de l’évêché, règne une atmosphère lourde liée à certaines pratiques proches de la « franc-maçonnerie et à votre appartenance au fétichisme ». Votre confrère dans l’autre monde serait l’ancien vice-gouverneur du Tanganyika connu pour ses pratiques islamo- fétichistes et son cœur vicié de pirate de mer. En effet, c’est à lui, et seulement à lui seul que, vous avez rendu visite, tambour battant, pendant la trêve liée à la pandémie de Covid 19 alors que les fidèles qui avaient besoin de votre réconfort ne vous voyaient pas. Et l’événement fut diffusé en grand titre sur les médias locaux.

L’unique espérance est qu’à ce jour, les prêtres redeviennent de plus en plus unis, non pas autour de vous mais autour des souvenirs de la belle époque. Ils ont unanimes pour reconnaitre qu’ils se sont entredéchirés pour rien, « que vous n’êtes pas le berger tant attendu ». Ils attendent un autre. « Le mbororo est un loup dans la bergerie ». Sous le règne du mbororo, au moins 13 prêtres sont partis, soit 2 prêtres par an. La liste va certainement s’allonger au regard du nombre important de prêtres qui sont déjà sur la sellette.

C’est donc la main sur le cœur que j’encourage les prêtres à retrouver l’esprit fraternel et rationnel qui caractérisait les prêtres du diocèse de Kalemie-Kirungu. En passant, j’exhorte les jeunes prêtres à observer un minimum de respect envers les aînés. La référence est importante. « Il y a des consacrés et des laïcs qui ont travaillé pour le Diocèse. Les traiter comme de l’eau usagée ne fait pas profiter au diocèse ».

Monseigneur, Il se raconte même que vous voulez céder l’emblématique Paroisse de Kala à une congrégation. Kala est la première paroisse confiée à l’Abbé Kaoze, premier prêtre congolais et aux autres prêtres autochtones. C’est donc, la paroisse-symbole du clergé autochtone du diocèse de Kalemie-Kirungu.

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Monseigneur, Sept ans après votre sacre, le bilan est très négatif. Vous ne pouvez, jusqu’à ce jour, vous prévaloir d’aucune œuvre, d’aucune vision pour le diocèse. Vous êtes en train de rater votre épiscopat à la tête du diocèse de Kalemie-Kirungu, comme en témoignent les nombreuses missions de la CENCO et de la Conférence Episcopale du Katanga pour tenter de redresser la situation.

La pastorale piétine, et vous n’êtes pas à la hauteur de ce que les fidèles et les prêtres attendaient d’un missionnaire d’Afrique. En ce qui concerne le développement, tous les acteurs ne vous consultent plus parce qu’ils ne vous considèrent plus et ne voient plus en vous un partenaire dévoué et digne de confiance. A cause de la manière dont le diocèse se présente, les jeunes ne ressentent plus un mouvement intérieur qui les appelle à se consacrer au service de Dieu. Le séminaire Pie XII qui formatait les jeunes à l’esprit du diocèse est devenu à vos yeux très couteux, s’avérant peu nécessaire. Pendant ce temps, il se lit sur les visages des prêtres des regrets profonds et des mélancolies douces. Aussi, devant la menace de la sanction, demeurent-ils passifs ne connaissant d’autre défense que la résignation douloureuse.

En bref, le diocèse de Kalemie-Kirungu n’a pas de chance.

Votre fils Damase Kakonge Kalubi

©2022- Daniel Mombele, Leo Njo Leo News

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