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Friday, September 27, 2024

Egypte: Entreprenariat vert, le double jeu dangereux de l’UE

Personne ne l’ignore… L’entrepreneuriat vert est salutaire pour la planète à cette ère où le monde se meurt car coincé par les effets du réchauffement climatique. En lieu et place de soutenir les entrepreneurs dans ce secteur, l’UE traine encore les pas, le cas palpable étant celui de Scatec, qui a besoin de 40 millions d’euros, pour financer son projet de production de l’hydrogène vert… Pourquoi l’UE rechigne-t-elle ?

Alors qu’en « 2030, l’hydrogène pourrait équiper plusieurs millions de véhicules dans le monde », prévient le Journal sciences et technologies, plusieurs projets de fabrication et production de l’hydrogène peinent à intéresser plusieurs bailleurs de fonds, dont l’union Européenne.

En effet, depuis plusieurs mois, l’énergéticien norvégien Scatec tente sans y parvenir, « d’obtenir des financements de l’Union européenne pour développer ses projets dans l’hydrogène et l’ammoniaque en Egypte ». Mais la demande de fonds semble loin d’intéresser la Commission européenne qui refuse d’octroyer le financement de plus ou moins 40 millions d’Euros sollicités par Scatec. Si ce refus persisterait, cela rendrait incertaine, la concrétisation du projet.

Pourquoi la commission hésite-t-elle à octroyer le financement ?

Son refus est assis sur une série d’inquiétudes environnementales en foi desquelles,  «l’hydrogène et l’ammoniaque produits ne seraient pas principalement destinés au marché européen », en ce sens que Scatec envisage vendre son produit à Fertglobe, un producteur de fertilisant basé à Abu Dhabi.

Pour autant, la Direction générale du voisinage et des négociations d’élargissement (DG NEAR) de la Commission européenne, évoque la multitude de projets du genre en Egypte, comptés entre 13 et 15. Et en attribuant un tel financement, NEAR « redoute notamment de créer un précédent vis-à-vis des projets concurrents ». Pour l’heure, “Egypt Green”, unité-test que Scatec a installée dans la zone pour la production d’hydrogène située pour l’instant dans la zone économique du canal de Suez SCZone, demeure dans sa phase pilote. Si jamais le projet pourrait être concrétisé, cette centrale à électrolyse de 10 mégawatts (MW) pourrait produire dans le futur, jusqu’à 100 MW de capacité.

En plus, l’UE évoque des « inquiétudes environnementales liées aux besoins en eau pour la production d’hydrogène vert ». Pour son fonctionnement, commente l’UE, l’usine de production de l’hydrogène a pour effet, la salaison des eaux, par le rejet dans les eaux, de la saumure, (solution à la concentration en sel supérieure à l’eau de mer). Et son implantation doit en principe, s’accompagner d’usines de dessalement.

Par ailleurs, il n’y a pas que le projet de production de l’hydrogène qui n’a pas obtenu un financement. Il y a aussi le projet de câble électrique sous-marin, qui envisage relier les réseaux européen et égyptien via l’Italie, toujours sous la conduite de Scatec. En date du 24 mai, Le patron de la Direction générale du voisinage et des négociations d’élargissement (DG NEAR) de la Commission européenne, Gert Jan Koopman a, lors d’une rencontre à Bruxelles avec le PDG de Scatec, Terje Pilskog, exprimé une fois de nouveau son refus.

Le norvégien sera obligé pour ce projet de câbles, d’attendre l’an 2024. Année au cours de laquelle, est prévue « l’ouverture d’un nouveau cycle de candidatures pour l’obtention de ce label, si les procédures restent les mêmes ». Pour ce projet, Scatec attend produire un câble de 3 GW pour assurer un raccordement entre l’Egypte et l’Italie.

En dépit, l’hydrogène s’annonce comme l’une des énergies de prédilection…

« L’hydrogène vert représente une solution d’avenir pour aider l’industrie pétrochimique à augmenter son offre de carburants synthétiques. Quant au secteur des transports, il pourra, à long terme, tirer profit de ces carburants verts et trouver des solutions durables pour réduire ses émissions des gaz à effet de serre, (GES) », écrit Québec.ca.

Tous les pays pollueurs, y compris l’Union Européenne en sont conscients. Il faut en vouloir pour preuve, la visite incessante en Afrique dans la capitale égyptienne, de la sous-direction chargée de l’Afrique du Nord au sein de la Commission européenne. Les sources proches de l’UE confirment cela et spécifient que ce sera plutôt dans le cadre d’aborder « les dossiers de l’énergie et des migrations illégales ». Ladite visite est alors annoncée avant un sommet UE-Egypte prévu également pas trop longtemps.

Cette visite est commentée par Africa Intelligence, comme « un Signe de l’importance de ce dossier dans la relation entre l’UE et les pays d’Afrique du Nord, tout particulièrement l’Egypte ».

Par ailleurs, cette délégation de l’UE conduite par Florian Ermacora ancien dirigeant de l’unité marché intérieur de l’énergie au sein de l’UE, compte évoquer un autre volet, cette fois-ci, celui du partenariat énergétique axé sur « le protocole d’accord UE-Egypte-Israël sur l’exportation vers l’Europe de gaz naturel israélien liquéfié en Egypte ».

©2023-John TSONGO, LNL News

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