24.2 C
Kinshasa
Friday, September 27, 2024

EGYPTE : L’HOTELLERIE PENSEE, UN COUP DE SOUFFLE POUR LES ECONOMIES AMBITIEUSES DES GENERAUX

En Egypte, il s’affiche de plus en plus une dose d’affairisme militaire, alors que l’économie du Caire n’a pas échappé aux coups durs de la guerre en Ukraine et des effets du covid-19. Des hommes en uniforme construisent d’établissements fastueux et signent des partenariats internationaux, … cela fait d’eux peu à peu des magnats du tourisme de luxe et d’affaires au Caire. En outre, le gouvernement via son ministère du tourisme, a vu dans le monde d’hôtellerie, une opportunité à saisir, pour générer autour de 14 milliards de dollars au trésor public.

On dirait un quartier d’hôtels, en Egypte. « Dix-sept villas sur pilotis affleurent une eau turquoise, le long d’un ponton tendu vers l’horizon. A une dizaine de milles au large, entre la station balnéaire d’Hurghada et la pointe sud du Sinaï, ce ressort niché sur un îlot en mer Rouge a déjà un surnom : les Maldives égyptiennes ».

C’est en décembre 2022 que s’ouvre le Tawila Island, ce quartier général d’hôtels, qui ne sera visiblement accessible que par « une poignée de voyageurs fortunés ». De par même ses faiseurs, cette villa a été moulue par un cabinet d’architectes dubaïote JT et Partner, qui, d’ores et déjà, a eu à décrocher plusieurs prix internationaux d’excellence.

Des Généraux devenus hommes d’affaires…

C’est une hôtellerie haut de gamme, ce qu’incarne cet établissement du Tawila Island. Lesgénéraux propriétaires, sont d’après plusieurs sources, des officiers proches du président Abdelfattah al-Sissi. Les mêmes sources poursuivent qu’en dehors du Tawila Island, ces officiers proches de l’homme fort au pouvoir « ont aussi pour projet de construire un autre hôtel à proximité d’El Gamsha, au nord d’Hurghada ».

«Pour piloter ces opérations, ces généraux en costume de businessmen usent d’une entité semi-publique sans lien avec le ministère de la défense : la National Authority for Management and investment (NAMI). Ces dernières années, cette instance au nom équivoque, aux manettes de multiples projets dans le secteur du divertissement initiés par le pouvoir, a ouvert des hôtels d’exception sur des terrains difficilement accessibles à d’autres investisseurs que l’Etat ».

Toutefois, al-Sissi entreprend des « plus grands projets des villes nouvelles lancées : le Regal Heights et le Crystal Inn à New Alamein, sur la côte méditerranéenne, ainsi que le St. Regis Almasa, à proximité du quartier ministériel de la New Administrative Capital (NAC), en construction à l’est du Caire », ce qui selon plusieurs observateurs, fera de l’Egypte, l’un des pays avec un urbanisme prestigieux.

Avec plus ou moins quatre centaines de chambres (434), plusieurs hôtels du Tawila Island sont aujourd’hui des points générateurs des ressources financières pour le gouvernement. À titre d’exemple, le taux optimal d’occupation des 434 chambres du St. Regis Almasa n’est que de 20 %.

Mais pour rendre cela générateur, la NAMI y oriente l’organisation des sommets qui jadis étaient tenus dans la New Administrative Capital (NAC). Sur financement  des fonds publics, ces sommets « sont organisés au sein de l’hôtel sur ordre direct de la présidence, où officie désormais le général Mohamed Amin qui avait fait le déplacement à Dubaï pour l’accord avec Marriott ».

Les événements gouvernementaux et internationaux organisés dans le Tawila Island   « génèrent près de la moitié du chiffre d’affaires annuel du complexe hôtelier ». À titre d’exemple, l’Egyptian Economic Conference 2022 a su rassembler durant 72 heures, économistes  ministres, ambassadeurs et hommes politiques dans les salles de réunion et les auditoriums de l’hôtel.

La prolifération d’hôtels au Caire « s’inscrit dans une croissance généralisée et exponentielle de l’emprise des militaires sur l’économie. L’armée pourrait toutefois être contrainte de battre en retraite sur ce front du business hôtelier ».

Les alentours des pyramides, aussi convoités par les hôteliers…

Le fait pour plusieurs généraux de l’armée de s’investir dans le domaine hôtelier, est aujourd’hui  perçu comme un « appétit des généraux » qui tient toutefois aussi, « aux revenus en nette hausse du secteur touristique égyptien, une rare exception dans une économie en faillite ».

Un secteur générateur

C’est peut-être une manne en pleine découverte, ce nouveau domaine d’hôtellerie en Egypte. Car tenez : les statistiques générées par les ministres Egyptiens du tourisme et de l’économie notent qu’au cours de l’année fiscale 2021-2022, « 10,7 milliards de dollars ont été engrangés, se rapprochant d’année en année du pic de 14 milliards de dollars atteint en 2010, à la veille de la révolution ».

Quoi de plus normal que le patron du tourisme, Monsieur Ahmed Issa, envisage « tripler ces rentrées en ouvrant des milliers de chambres d’hôtel ».

©2023 – John TSONGO, LNL News

Guinée: la présidence dément des “coups de feu” près du palais présidentiel

La présidence de Guinée a démenti jeudi que des "coups de feu" avaient été tirés près du palais présidentiel dans la capitale Conakry, où...

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Articles les plus populaires

TRANSLATION