Au moment où la représentation de l’UE au Caire commence à mettre en œuvre un programme de lutte contre les entrées clandestines sur le territoire européen, qui a fait l’objet d’un accord signé en octobre 2022, des questions sur l’énergie renouvelable seront au cœur des échanges entre une délégation de l’Union européenne et le gouvernement égyptien lors d’une visite officielle d’ici quelques jours.
C’est Florian Ermacora, sous-directeur chargé de l’Afrique du Nord au sein de la Commission européenne et chef de l’unité Afrique du Nord au sein de la Direction générale du voisinage et des négociations d’élargissement (DG NEAR) de la Commission qui conduira des mains de mettre cette délégation.
Attendu au Caire la semaine prochaine, celui-ci et le chef d’Etat égyptien Adbelfattah al-Sisi se mettront au tour d’une même table pour discuter sur ce dossier d’une importance capitale et lequel repose les relations bilatérales entre l’Union européenne (UE) et les pays d’Afrique du Nord, tout particulièrement l’Egypte.
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Abdelfatah aligné sur le front énergétique
Le président égyptien veut créer une plaque tournante de l’hydrogène vert (une filière encore très prospective, créée en novembre en marge de la « COP 27 » sur les bords de la mer Rouge. Le rôle que va jouer l’Union européenne sera très décisif dans la matérialisation de cette ambition du chef de l’état qui compte s’appuyer sur cette visite que va diriger l’autrichien Ermacora afin de mettre toutes les batteries en marche.
Au cours de la visite, Omar Ab Ais responsable au sein du ministère égyptien des affaires étrangères qui sera aussi de la partie, se chargera de la mise en place des partenariats entre l’UE et l’Egypte. L’Union européenne pourra soutenir financièrement des projets actuellement dans les tuyaux.
Faut-il l’installation d’une usine en Egypte ?
L’autrichien Ermacora arrive au Caire à un mois du sommet UA-Egypte prévu au mois de mai prochain. Après l’annulation d’un don de 40 millions d’euros destiné à un projet pilote du norvégien Scatec le besoin d’implanter une usine de dessalement de l’hydrogène vert se fait ressentir au pays de Pharaon. Cette usine sera une solution à la « concentration en sel supérieur à l’eau de la mer et se chargera aussi de rejeter de l’eau salée ».
Ce projet dans la Zone économique du Canal de Suez (SCzone) a vu le soutien de l’UE avorté après de doutes sur les besoins en eau pour la production énergétique de cette denrée.
©2023 – Paulin AGANZE, LNL News