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Friday, September 27, 2024

Emergence des BRICS, quelle chance pour la survie du FMI et la Banque mondiale ?

Les enjeux mondiaux de renversement du leadership mondial se poursuivant, les BRICS développent de plus en plus leur politique d’imposition et d’expansion, reste alors à savoir si le FMI et la Banque mondiale sauront s’extraire de la stratégie visant à les détrôner après plusieurs décennies de règne de déstabilisation et de frustration des pays pauvres.

« Au lieu de donner un poisson à quelqu’un apprends-lui à pêcher, l’aide est un cadeau empoisonné, les pays qui l’acceptent perdront leur souveraineté nationale et leur indépendance économique » ; il faut aider son prochain à être autonome et à créer de la richesse au lieu d’être « un éternel assisté » qui attend  de la part des pays occidentaux , les miettes d’une Aide Publique au Développement  (APD) dont les fondements sont entre autres l’exploitation sans vergogne  des richesses des assistés… « Le PIB ne mesure ni notre intelligence, ni notre courage, ni notre sagesse, ni nos connaissances, ni notre compassion. Il mesure tout sauf ce qui fait que la vie vaut la peine d’être vécue » …

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En effet, à cette ère des grands enjeux d’une évolution multi domaniale qui incluent l’exponentiation évolutive de la technologie, de l’économie et de la science, la constitution des alliances entre Etats s’étendant vers des relations Trans intercontinentales, nous nous devons d’accorder une attention sur l’évolution d’un autre système économique qui tend à s’installer : cette politique incubée par les BRICS.

Les BRICS et son combat

A l’ère de la collision entre puissances pour un leadership mondial, que ce soit sur le plan technologique, économique et scientifique, les BRICS viennent avec une politique à peu près de clémence et de relève des petites économies, pas par des dons, mais par des stratégies. Ça va de facto, en déphasage de la politique occidentale véhiculée par le FMI et la BM qui, depuis des années a travaillé à transformer ses pays collaborateurs en quémandeurs et dépendants, sans être en mesure de se prendre eux-mêmes en charge. La politique des BRICS, c’est un tout peu comme le plan Marshall juste après la deuxième guerre mondiale, qui avait permis à l’Europe de se relever, le projet des BRICS consiste donc « à relier la Chine à l’Europe et à l’Afrique via une ceinture économique terrestre et une route maritime ».

Dans cette allure, l’émergence des BRICS sur la scène internationale a vocation de « modifier durablement l’équilibre des puissances » mais n’ont jamais vocation de « s’immiscer dans les affaires des pays ». Par ailleurs, parlant de l’évolution du monde et des valeurs des BRICS,ses porteurs fixent l’opinion : « il ne s’agit pas d’une alliance contre qui que ce soit. Il s’agit nonobstant, d’une alliance qui plaide pour une refondation des organisations internationales comme le Conseil de sécurité de l’ONU ». La politique véhiculée et portée par les différents dirigeants des BRICS, est telle que les BRICS ne mettent pas en place une vision en confrontation avec l’Occident.  Sa vision est en outre, un facteur de paix, spécifie le centre de recherche sur la mondialisation.

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Les BRICS focalisent-ils seulement leur attention sur des matières économiques ?

Abordant cette question, il y a lieu que des sujets comme la science et la technologie au sein des BRICS, soit digne d’attirer l’attention, sinon, la nécessité de s’inspirer des BRICS. Dans notre recherche acharnée sur les BRICS, nous sommes tombés sur une information fiable, émanant directement des hauts responsables des BRICS, ladite information revient des détails et chiffres importants. En voici le libellé : Laforce des BRICS c’est aussi la puissance scientifique et technologique. Plus de 9 millions d’étudiants devraient obtenir leur diplôme en 2021 et plus de 10 millions en 2022. Les secteurs de la science et de la technologie continueront d’attirer des diplômés. Plus de 77% des diplômés universitaires chinois trouvent leur premier emploi avant l’obtention de leur diplôme. La Chine forme 1,3 million d’ingénieurs par an. Des BRICS, la Russie est probablement la plus développée avec un taux d’alphabétisation de près de 99,5%, soit plus que la Chine (95%), le Brésil (90%), l’Afrique du Sud (88%) et l’Inde (77%). L’enseignement russe en chiffres, c’est 4 161 700 étudiants, 741 établissements d’enseignement supérieur, 278 000 étudiants étrangers, 29 universités de recherche nationales, 10 universités fédérales, 236 100 professeurs, 24 800 professeurs titulaires, 88 500 professeurs adjoints, 37 100 docteurs ès sciences, 136 500 candidats des sciences.

Le grand potentiel économique de la Russie intervient dans les sphères telles que les nanotechnologies, l’espace, l’énergie, la médecine et d’autres. Le classement 2016 des meilleures universités des pays émergents, établi par le Times Higher Education, consacre les « BRICS » (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), et en premier lieu la Chine. Le top 10 du classement est ainsi composé de cinq universités chinoises, deux sud-africaines, une russe, une brésilienne et, seule exception, une taïwanaise. Parmi ces cinq pays, la Chine tire tout particulièrement son épingle du jeu.

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Les pays des BRICS constituent une force majeure pour le développement scientifique et technologique dans les pays en développement. Selon un rapport sur la compétitivité dans le domaine de l’innovation des Brics 2017, les investissements annuels dans la recherche et le développement des pays des Brics ont représenté 17% du total mondial. Les exportations des technologies de pointe de ces pays ont atteint environ 6 000 milliards de dollars, soit environ 28% du total mondial, et les publications de documents scientifiques des pays des Brics se sont élevées à 590 000, selon le rapport. La compétitivité dans le domaine de l’innovation des pays des Brics devrait augmenter au cours des cinq prochaines années, avec la Chine et la Russie en tête. Ces informations sont en tout cas éloquentes, pour peindre le poids et la teneur des BRICS, pour imposer sa politique dans le monde.

S’imposer, s’élargir, cette autre vision des BRICS

« Les BRICS ont vocation à s’élargir. C’est pour eux un facteur de puissance face à l’Occident » confie une source. C’est là d’ailleurs, qu’il y a une sorte de contradiction dans ses sorties médiatiques. J’explique : si d’un côté, les BRICS affirment que leur vision n’est pas en confrontation avec l’Occident, mais plutôt porteuse d’un facteur de paix.  A l’interne, les BRICS se veulent détrôner le FMI et la BM.Washington tente de s’inquiéter pour cette avancée des BRICS. Mais pour autant, il ne veut pas afficher ouvertement sa criante. Lors d’un point de presse à la maison blanche, un des conseillers de Biden commentait je cite : « Nous ne pensons pas que les Brics vont devenir un rival géopolitique pour les États-Unis ou pour tout autre pays », fin de citation.

Par ailleurs, partant même de leur idéologie d’extension, les BRICS, veulent conquérir les Emirats arabes Unis et l’Arabie Saoudite côté Asie, et l’Algérie côté Afrique. Avec un PIB de plus pu moins 550 milliards de dollars pour 10 millions d’habitants, les Emirats arabes Unis, une fois greffés aux Brics, constitueraient une valeur ajoutée pour la politique imposante de cette structure mondiale. Dans le même ordre d’idée, si les BRICS arrivent à apprivoiser l’Arabie Saoudite, ce sera une un autre exploit : En effet, avec plus ou moins 33 millions d’habitants pour 1100 milliards de $ de PIB, est tout aussi un des candidats préférables l’adhésion aux BRICS.

En plus forte raison une fois de plus, l’Arabie Saoudite est une pièce Maitresse pour les BRICS à détrôner la Banque mondiale, le fonds monétaire International et ses acolytes. Oui, car il n’est un secret pour personne : la Dédollarisation aura lieu quand l’Arabie saoudite aura basculé dans les BRICS car les pétrodollars sont l’un des piliers de la force du dollar.  Ça s’explique : car l’actuel statut du dollar nait des accords de Bretton Woods. C’est une histoire qui date : car déjà en 1973, qu’entre les États-Unis et l’Arabie saoudite, se faisait signer un accord en vertu duquel, le dollar n’était que la seule monnaie qui allait être utilisée dans ses ventes de brut du pétrole. Voilà qui a évidemment renforcé la valeur de cette monnaie, jusqu’à lui donner une valeur universelle faisant de facto du dollar, une monnaie principale dans le commerce du pétrole et un effet sur l’économie et le leadership monétaire de Washington.

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S’agissant en outre de l’élargissement des BRICS vers l’Afrique via l’Algérie, c’est aussi une autre pensée tactique. En effet, dans leur stratégie de conquérir plus d’espaces pour s’imposer, les BRICS misent également sur conquérir l’Afrique. Et dans ce cadre, l’Algérie présente d’immenses potentialités : de par même sa situation  géographique à moins de 200 km des côtes européennes, avec ses frontières avec 7 pays, l’Algérie s’annonce incontestablement comme un État pivot en Afrique du Nord qui pourrait constituer à terme le plus important corridor économique et commercial vers l’Afrique subsaharienne. De quoi se justifier le grand intérêt des BRICS sur la stratégie de prioriser l’adhésion de ce pays d’Afrique du Nord.

Les BRICS et leur combat sous-jacent contre l’Occident

Le tout premier facteur qui explique cet aspect des choses, ce sont les critiques des Brics vis-à-vis de la politique de l’occident : ils accusent l’Occident d’obliger les pays amis à obéir aux slogans des droits de l’Homme, de la démocratie des droits de l’homme et des libertés… Les Brics assomment que l’Otan intervient pour imposer une démocratie aéroportée. Une telle démarche rimerait immédiatement avec l’objectif poursuivi par les BRICS depuis au moins 2010 selon lequel, il faut gagner de plus en plus de parts de marché dans le monde, dans toutes les filières. Cela suppose qu’il va falloir se doter des moyens pour peser sur les prix des matières premières et de l’énergie, travailler sur la sécurité énergétique, ce qui se traduit par un maillage de processus complètement intégrés.

Les enjeux de l’heure et le poids des BRICS

« Le groupe des BRICS représente le deuxième bloc économique le plus important dans le monde, après l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Vingt pays souhaitent rejoindre les pays du BRICS, les raisons pour lesquelles les pays cherchent à rejoindre cette organisation sont principalement dues à la volonté d’obtenir des financements et d’attirer des investissements par le biais de ses deux institutions financières, à savoir le Fonds de réserves d’urgence (CRA) et la Nouvelle banque de développement (NBD), deux organismes financiers qui vont prendre de l’ampleur et même surpasser le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale (BM) », informent des sources près des BRICS.

©2023, John TSONGO, LNL News

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