24.2 C
Kinshasa
Friday, September 27, 2024

En RDC, Jean Pierre Bemba sera capable de rétablir l’ordre et la stabilité du pays ?

Au moment où l’UDPS est le parti au pouvoir en RDC, le MLC de Jean-Pierre Bemba est en charge de la défense du pays. Ceci intervient à la dernière minute par le souhait de Félix Tshilombo de se maintenir au pouvoir en instaurant un « régime dictatorial » et peut s’appuyer sur Bemba, qui a précédemment occupé des postes de pouvoir – il a été l’un des quatre vice- présidents pendant la transition – et n’a pas renoncé à défendre ses ambitions présidentielles après les prochaines élections de 2006.

Le pari risqué

Le rétablissement de l’ordre à Kinshasa [la capitale est mise en évidence par les actes criminels perpétrés par la Brigade spéciale de l’UDPS, les jeunes leaders du PPRD (bérets rouge) et les Kuluna : un outil de répression du côté des forces de l’ordre et de la sécurité], la stabilité à Maluku et l’agression rwandaise dans l’est du pays où le groupe terroriste M23 occupe une grande partie du territoire congolais ; qui vient en premier ?

Les chantiers sont immenses et le ministre de la Défense Jean Pierre Bemba va parcourir un chemin semé de beaucoup d’embuches entretenu par son patron, Félix Tshilombo, le président de la République. C’est un pari risqué en faveur de Bemba.

>> Lire aussi : RDC : LES VIOLENCES A L’ENTREE DE KINSHASA

Pour rétablir l’ordre à Kinshasa, Jean Pierre Bemba peut compter sur l’aide de Benjamin Alongaboni.  Ce dernier a été nommé à la tête de la Police nationale congolaise (PNC) le 1er avril, une semaine après la nomination de Jean-Pierre Bemba. Alongaboni est un ancien membre des forces armées zaïroises et était l’un des hommes de confiance du Chairman en tant que commandant de la brigade du secteur Sud-Équateur.

Au Nord- Kivu, le général Constant Ndima Kongba qui fait groupe des réseaux dans l’armée de Jean-Pierre Bemba, est peut-être celui d’entre eux qui occupe le poste le plus stratégique. Cet homme du MLC entretient encore aujourd’hui de bonnes relations avec son patron. Depuis juillet, Ndima était relégué au second plan de la chaîne de commandement dans la province qu’il dirige. Quelques jours avant la nomination de Bemba, il a repris la conduite des opérations de terrain.

Reste à savoir si la collaboration de Ndima avec les membres des FDLR, des dirigeants de l’APCLS, du NDC-Rénové et du Mouvement Nyatura abouti à un « pacte de non-agression et à la formation d’une coalition pour combattre le M23 aux côtés des FARDC », reste l’unique stratégie du ministre de la défense pour restaurer la paix à l’Est du pays.

En même temps, Kinshasa continue de s’appuyer sur des ex-légionnaires français qui travaillent comme entrepreneurs privés sous le commandement d’Horatiu Potra. La société Academi de Potra est responsable de l’entretien des avions de l’armée de l’air congolaise et maintient une ligne de communication constante avec les hauts responsables des FARDC. Elle participe également à la logistique de ce futur Centre de Commandement Opérationnel de l’Est et à l’accueil des drones chinois et autres matériels militaires en cours d’acheminement.

>> Lire aussi : RDC : NOUVEAU PLAN POUR ARRETER L’EFFUSION DE SANG A BENI ET EN ITURI

Et ce dernier moi, l’Administration Tshilombo et Abu Dhabi ont lancé un projet de recrutement de militaires privés à déployer dans les zones de combat contre les groupes armés, notamment le groupe terroriste étranger du M23.

Il y a une information faisant part de « possibles plans pour le déploiement de sociétés militaires privées colombiennes ». Et d’évoquer la possibilité d’un « recrutement à court ou à long terme de militaires privés colombiens par le biais d’institutions liées au pouvoir dans les Emirats ainsi que dans des entreprises sud-africaines ».

« De la coopération militaire »

Le thème du renforcement de la coopération militaire entre le gouvernement congolais et la SADC, la Chine, les Emirats arabe unis, … s’accentue dans l’administration Tshisekedi.

Kinshasa vient de réceptionner un premier lot de trois drones d’attaque chinois, un système de drones de combat CH-4 envoyé en RDC par la société China Aerospace Science and Technology Corporation (CASC). Le package, qui comprend trois drones et d’une station au sol, fait partie d’une commande plusimportante passée par Kinshasa en début d’année. Celle-ci porte en tout sur trois systèmes, pour un total de neuf UAV d’attaque. Outre ces drones chinois, la Biélorussie a récemment fourni à Kinshasa un avion de transport militaire. « Un avion de transport militaire de fabrication soviétique, l’Iliouchine IL-76 ».

Ces matériels militaires sont destinés à renforcer les capacités des Forces armées de la RDC (FARDC) dans la guerre contre le M23. Les drones similaires au drone américain MQ-9 Reaper, seront stationnés sur l’aéroport militaire de Kavumu, à une trentaine de kilomètres au nord de Bukavu (capitale de la province du Sud-Kivu). Des formations à leur utilisation par des militaires chinois sont prévues. Kinshasa n’exclut pas d’acquérir des avions de combat chinois.

La Réserve de Défense Armée (RAD) est invitée à fournir à l’armée nationale un soutien provisoire. Selon la version initiale de ce texte, donc, ce corps sera composé de « personnel militaire à la retraite et d’anciens membres de divers services de sécurité ».

© 2023 – Didier Amani SANGARA, LNL News

Guinée: la présidence dément des “coups de feu” près du palais présidentiel

La présidence de Guinée a démenti jeudi que des "coups de feu" avaient été tirés près du palais présidentiel dans la capitale Conakry, où...

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Articles les plus populaires

TRANSLATION