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Friday, September 27, 2024

Est-ce l’heure des adieux des militaires français stationnées à Djibouti ?

Le sort de la base militaire française située sur la presqu’île du Héron reste un enjeu majeur avant la conclusion du traité ultérieur. Fin août, une délégation de Djibouti conduite par le ministre de la défense, Hassan Omar Mohamed Bourhan, et le numéro deux du ministère des affaires étrangères, Mohamed Ali Hassan, est arrivée à Paris pour approfondir le sujet. Jusqu’au printemps 2024, il reste à Paris et Djibouti de « s’accorder sur le renouvellement du traité décennal de coopération en matière de défense », qui régit la présence des Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDJ).

La difficulté à faire plier les soldats français sur son sol, pousse l’Etat de Djibouti de « mettre fin au cadeau fiscal dont bénéficiait la base militaire française du Héron ». Mettre fin à ce cadeau fiscal pourrait faire partie des conditions imposées par Djibouti pour accepter un éventuel statu quo sur le cas du Héron.

En 2014, le traité en vigueur a établi une « contribution forfaitaire annuelle de la France de 30 millions d’euros, conformément aux textes ». Le montant réel versé est d’environ 25 millions d’euros. La différence est due aux exonérations accordées par Djibouti aux importations militaires de marchandises. En 2022, la dotation française s’élevait ainsi à 26,2 millions d’euros et (25,7 millions d’euros en 2021).

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Le président djiboutien, Ismaïl Omar Guelleh, n’a plus l’intention d’expulser les 1 500 soldats français présents au Héron pour les déplacer ailleurs, mais a préféré utiliser cette menace pour « négocier une augmentation du loyer ». Il s’agit d’examiner plus en détail une section de l’enveloppe concernant les exemptions de taxes douanières accordées aux soldats français et leurs proches résidant dans le pays.

Officiellement, le président de Djibouti ne souhaite pas faire « monter les prix ni profiter de la situation de la France dans le Sahel », qui est obligée de quitter ses bases progressivement. Lors de sa visite en août à Paris, Omar Guelleh aurait même conseillé à ses deux ministres de ne pas soutenir cette idée. Mais dans une interview accordée fin septembre à la chaîne de télévision d’État turque TRT, le dirigeant djiboutien a abordé en détail les problèmes rencontrés par la France en Afrique et a demandé à Paris de « réévaluer ses relations avec les pays africains ».

Le point de vue du gouvernement français

En France, il est possible que le financement des quais de la base navale soit également envisagé. Pour l’année 2024, la somme estimée restera identique à celle des années précédentes, soit 26,5 millions d’euros. La réadaptation ne se produira qu’en 2025.

Le député et les conseillers du gouvernement djiboutien sont optimistes quant à la possibilité d’un accord conclu à temps. Il reste à déterminer son coût.

Cependant, l’idée d’un tarif américain, qui serait beaucoup plus élevé que celui de la France en comparaison avec la surface occupée par l’armée son armée, est peu répandue. « La facture pourrait rapidement dépasser les 150 millions d’euros ».

©2023 – Rédaction LNL News

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