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Friday, September 27, 2024

Est de la RDC : « Kalehe, territoire dramatique »

Des pluies torrentielles ont tout anéanti sur leur passage : personnes, maisons, écoles et centres de santé à Kalehe, l’un des huit territoires de la province du Sud-Kivu. Les services d’urgence sont surchargés.  L’eau boueuse a tout emporté, laissant mort et destruction à Nyamukubi, l’une des communautés détruites jeudi 4 mai, par les inondations qui ont tué environ 400 personnes au Sud-Kivu, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), selon une estimation encore préliminaire du dimanche 7 mai.

Un paysage désertique de boue et de pierres s’est emparé de tout un quartier au pied des collines verdoyantes de la région de Kalehe, sur la côte ouest du lac Kivu. Il y avait des maisons d’habitation, un marché, deux écoles, un établissement de santé, une salle polyvalente et un entrepôt. Il n’en reste rien.

Vidéos :

Les rivières Nyamukubi et Chishova ont débordé et ont tout emporté sur leur passage le jeudi soir, en raison de fortes pluies. Cela rappelle également la tragédie naturelle de 2015, qui a coûté la vie à 130 personnes.

« Cela semble être la fin du monde »

Sur les rives du lac Kivu, des morceaux de bois, des draps, des meubles et d’autres objets apportés par les rivières rugissantes. Sur des maisons englouties, les jeunes tentent de sauver tout ce qu’ils peuvent : tôles, constructions métalliques, planches…

« Il y a beaucoup de corps, nous sommes submergés », a déclaré Isaac Habamungu, un volontaire local de la Croix-Rouge. Le nombre de corps découverts samedi a été estimé par l’administration du territoire à 203 personnes. Dimanche, l’Administrateur du territoire a répertorié au moins 394 personnes, dont 120 qui ont été découvertes flottant dans le lac de l’île d’Idjwi, le reste ayant été découvert à Nyamukubi et dans la communauté voisine de Bushushu.

« Nous pensons que de nombreux corps ont été rejetés dans le lac. Nous ne savons pas comment nous allons nous en sortir, dit Isaac Habamungu.  Nous n’avons pas de sacs cadavres et notre travail n’est pas financé ».

Les équipes cherchent des corps avec « leurs mains et quelques pelles ». Ils les enveloppent dans des couvertures ou des draps avant de les enterrer dans des fosses communes.

La Croix-Rouge et le gouvernement continuent d’enregistrer les familles qui ont perdu des êtres chers, ainsi que celles qui ont été touchées. Marcel Mubona, le chef local, prédit plus de morts. « Ça va empirer », a-t-il fait remarquer après avoir appris la mort d’un jeune homme qui avait été hospitalisé.

Que faut-il faire ?

Le gouvernement provincial devrait reboiser ce territoire de Kalehe. Il est également important d’exorciser cette zone sans devenir prestidigitateur. Les larmes diminuées par les tueries de Beni, de Rutshuru, de Masisi, de Yumbi, … renaissent sans arrêt par les drames du territoire de Kalehe. Ça doit s’arrêter un jour.

© 2023 – Rédaction LNL News

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