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Friday, September 27, 2024

EXERCICES DE SIMILATION DE GUERRE ANTI-JIHADISTE POUR ATTIRER LES PAYS AFRICAINS DANS LE FILET AMERICAIN

Les vingt-neuf pays étaient présents, et pendant deux semaines (du 1er au 14 mars), environ 1300 soldats se sont entrainés à l’américaine, dont 900 au Ghana et le reste en Côte d’Ivoire (400).

Le but de ces exercices militaires est d’améliorer l’efficacité des armées africaines dans la lutte contre les djihadistes. Le Commandement des États-Unis pour l’Afrique (Africom), nom de code « Flintlock », se concentre sur la formation des troupes alliées, en particulier au Sahel qui est en « proie à la violence islamique » depuis plus de dix ans.

Le 14 février, sur un grand terrain appartenant à l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme (AILCT), un petit nombre de gars portant de fausses armes sont descendus d’une camionnette et sont entrés dans ce qui était destiné à être un hôtel. Après quelques échanges de coups de feu, des militaires et des agents des forces de l’ordre sont intervenus pour appréhender les assaillants. Lassina Doumbia, le chef de l’Etat-major ivoirien, a salué « la détermination et la rigueur » des 165 soldats formés au cours de cette édition.

Témoignage du kidnappé

« Mission réussie ». « Nous avons beaucoup appris. Cela nous place dans un scénario où nous avons été formés pour recueillir des informations sur une scène de crime avant qu’elle ne soit Compromis. Un plus grand nombre de ces types de formation sont nécessaires », un responsable de la police ghanéen, Fred Asante, a confirmé à la base militaire de Daboya, dans le nord du Ghana, où d’autres exercices ont eu lieu. « C’est un exercice difficile qui nous permettra de continuer à apprendre de nouvelles choses », a renchéri le commandant ghanéen Seth Dzakpasu à la suite d’une fausse opération de sauvetage d’un kidnappé politicien.

Parmi les autres pays africains qui ont participé à cette édition figurent : l’Afrique du Sud, le Burkina Faso, le Cameroun, le Cap Vert, la Libye, Maroc, Mauritanie, Niger, Nigéria, Sénégal, Tchad, Togo et Tunisie.

>> A Lire : MAROC : LE GENERAL MILLEY PLANTE SES DRAPEAUX POUR AFFRONTER LA RUSSIE AU SAHEL

Des exercices pas gratuits

Comme au Ghana et en Côte d’Ivoire, Washington propose à Bangui de former son armée et de fournir de l’aide humanitaire en échange du renvoi des paramilitaires russes de la République centrafricaine. Les États-Unis se sont lancés dans une stratégie visant à chasser les mercenaires du groupe Wagner d’Afrique.

La proposition semble être un argumentaire de vente assez standard, avec les termes suivants : « Nous avons beaucoup plus à vous offrir mais rompez d’abord avec vos alliés actuels ! »

À la mi-décembre 2022, l’administration américaine a présenté à Faustin-Archange Touadéra un mémorandum « détaillant les avantages de la séparation des paramilitaires du Groupe Wagner et les conséquences du maintien de son association avec eux ». Cette offre a été faite à la veille du sommet États-Unis-Afrique, qui s’est tenu à Washington à partir de décembre 13-15, 2022. Il avait été préparé par le Conseil national de sécurité, organe responsable devant la présidence américaine et responsable pour les questions de politique étrangère et de sécurité nationale.

S’il ne s’agit pas d’un « ultimatum en bonne et due forme », les États-Unis, selon notre source, ont donné au président centrafricain, une fenêtre de 12 mois pour prendre ses distances avec les mercenaires russes, qui ont commencé à déployer début 2018 suite à la signature d’un accord officiel entre les deux pays.

Après que la sécurité du président Touadéra a été assurée et que le soutien à l’armée centrafricaine a été fourni, les hommes d’Evgueni Prigojine ont élargi leurs activités pour inclure « l’exploitation minière et forestière, la sécurité des convois, le contrôle des frontières, et même le brassage de bière et de vodka « locales » ». Ils sont maintenant dirigés à Bangui par un ancien membre de la légion étrangère nommé Vitali Perfilev. Une vague croissante de ressentiment, accompagnée d’une série de plaintes de la part d’organisations de défense des droits de l’homme.

En échange d’une rupture avec les soldats de Wagner, les diplomates américains proposent à Faustin-Archange Touadéra de « soutenir le développement des forces armées centrafricaines, accroître l’aide humanitaire par l’intermédiaire de l’USAID et renforcer leur soutien à la Mission de l’ONU sur le terrain ».

Si le contraire se produit, Washington prévoit de réduire son financement, de réduire le nombre d’employés dans son ambassade, et même, si nécessaire, fermer cette institution. Des sanctions individuelles peuvent également être dirigées contre des personnalités gouvernementales de premier plan qui sont considérées comme ayant des liens avec les paramilitaires russes et les organisations qu’ils contrôlent.

>> Lire aussi : NIGER : NOUVELLE OPERATION MILITAIRE DE L’UNION EUROPEENNE

Un terrain de rivalités et sans des résultats concrets

La campagne russe de dénigrement de l’Occident en Afrique inquiète l’Union européenne (UE), les Nations unies (ONU) et les Etats-Unis (USA). Le groupe Wagner de Prigojine qui joue ce film s’attire des foudres occidentales et veut faire de l’Afrique un « champ de bataille de grandes puissances ». L’occident dans sa nouvelle stratégie veut « replanter ses drapeaux » pour affronter la Russie au Sahel, au Centrafrique et en Afrique du Nord.

Et certains pays africains [Maroc, Niger, Cote d’Ivoire, Sénégal, Ghana et l’Egypte] servent ou agiront comme un « tête de pont » pour les Américains et les Européens opposés à la stratégie africaine de Wagner.

D’où, pour sortir du gouffre, les pays de l’Afrique de l’Ouest devraient suivre et appuyer l’initiative de l’alliance sahélienne du président mauritanien, Ould Ghazouani qui pourrait déboucher à la « Fédération Songhaï » regroupant les pays de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique centrale pour éviter que le continent africain ne soit pas un terrain d’un « théâtre de conflit dans une guerre économique mondiale ».

La fédération Songhaï devrait s’unir avec l’unité Sahélo-maghrébine des pays maghrébins pour la création de l’« Unité Sahélo-Maghrébine d’Afrique indépendante (USMA) ».

© 2023 – Rédaction LNL News

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