Les suspens ont maintenant été retirés sur le statut de la coalition présidentielle de Félix Tshisekedi, de sorte que nous connaissons les procédures de sélection des candidats à présenter et les sanctions à imposer aux récalcitrants.
Contenu du statut de l’ Union Sacrée
Alors que les élections présidentielles de décembre approchent, de nombreux candidats continuent de faire campagne et de réfléchir à la meilleure façon de contester Félix Tshisekedi. La coalition du président renforce ses mesures pour maintenir le pouvoir. Le président continue à ordonner les rangs de sa coalition politique neuf mois avant les élections présidentielles. Un statut existe désormais ; sa proclamation survient onze mois avant les élections où Tshisekedi se présentera pour un second mandat. Il énonce la structure interne de l’USN ainsi que les règles qui la régissent. Cette coalition n’a qu’un seul objectif : réaliser la vision de Félix Tshisekedi.
Politiquement, la plateforme est chargée d’une série de tâches, notamment pour assurer la victoire du candidat qu’elle a nommé et une majorité parlementaire stable et cohérente, l’USN devra, entre autres choses, former une task force électorale pour obtenir le plus de voix possible dans tout le pays. Les signataires de la présente Charte sont également tenus de rassembler les ressources politiques et stratégiques pour assurer la victoire de l’Union sacrée. Voici les signataires : Félix Tshisekedi, les présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale, Modeste Bahati Lukwebo et Christophe Mboso, Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, et trois dirigeants de partis : Jean-Pierre Bemba (Mouvement pour la libération du Congo, MLC), Vital Kamerhe (Union pour la Nation congolaise, UNC) et Augustin Kabuya (UDPS). Le Congrès est l’organe suprême de la coalition. Il surveille la participation des partis politiques et des personnalités membres aux délais électoraux, en particulier.
Une coalition démocratique avec un statut autoritaire
Dans les affaires, l’ancien parti d’opposition majeur lutte pour faire un pas en avant. Son mandat reste dominé par la lutte des clans, le manque de leadership, la corruption, etc. Ainsi, il devra compter sur d’autres alliés comme un véritable atout pour obtenir un second mandat en se référant au présidium de la plate-forme. Parmi les erreurs disciplinaires mentionnées figurent l’engagement d’initiatives institutionnelles et médiatiques isolées susceptibles de créer de la confusion et/ou de compromettre la réalisation des objectifs, une incohérence politique dans le comportement général et toute déclaration de nature à remettre en question les actions de l’USN ou tout comportement qui porte atteinte à son autorité politique élevée.
Selon ce texte, tout membre de l’union sacrée peut dénoncer un défaut disciplinaire en l’adressant au présidium, l’un des organes de la plateforme. Si ces engagements ne sont pas respectés, la charte prévoit une variété de sanctions allant d’un simple avertissement à l’exclusion, une mesure extrême que seul Félix Tshisekedi est capable d’adopter. La liste des “infractions” pouvant entraîner ces sanctions est vague. Les prochains jours dévoileront les vrais visages des acteurs politiques congolais, qui préfèrent souvent être des candidats plutôt que des combattants. Quand les candidats sont soumis aux élections à tous les niveaux, tout va changer.
© 2023 – Eric KUIKENDE, LNL NEWS