24.2 C
Kinshasa
Friday, September 27, 2024

GABON : RAISON POUR LAQUELLE BONGO A PERDU SON POUVOIR

Le putsch au Gabon, est un blocage du projet d’installation d’une base navale chinoise dans la sous-région.

Le péché d’Ali Bongo est le fait d’avoir renforcé de manière significative des liens économiques et sécuritaires avec la Chine. Devenue le premier partenaire commercial du Gabon, de même qu’avec l’Inde et le Singapour. Avant le putsch, Pékin venait de sceller après plusieurs mois de négociations un « accord inédit » avec le président déchu Ali Bongo pour « l’installation d’une base militaire navale chinoise au Gabon ». Le général Brice Clotaire Oligui Nguema vient percuter de plein fouet les desseins de Pékin dans la sous-région et suscite des sueurs froides dans le couloir du ministère de la Défense chinois dirigé par Li Shangfu.

Dans le but de Pékin de relier l’Atlantique à l’océan Indien ou la mer Rouge, pour le projet de la Route de la Soie, la Chine voulait installer une base navale militaire sur la presqu’ile de Mandji, après celle de Djibouti dans le golfe d’Aden. Mais le scenario d’une base militaire chinoise sur l’Atlantique préoccupé depuis plus de deux ans, l’administration du président Joe Biden et l’administration française du président Emmanuel Macron.

Le lien entre Pékin et Libreville suscité depuis le mois de mai, l’inquiétude de Washington et Paris. Paris avait dépêché depuis juillet à Libreville, l’amiral Pierre Vandier pour rencontrer Ali Bongo. Malheureusement, le sujet a par ailleurs été discuté lors de la rencontre entre l’ambassadeur de la France au Gabon, Alexis Lamek et le général Brice Clotaire. « Ce qui justifie la chute du président Ali Bongo occasionnée par la France et les Etats-Unis d’Amérique ».

Lire aussi : L’AFRIQUE VICTIME DE SON PROPRES SUCCES

Situation en cours

La situation en cours au Gabon n’a rien à avoir avec les autres putschs menés au Burkina Faso, au Mali et au Niger anti-français. Oligui vient de chercher un équilibre et a expliqué sa démarche aux partenaires français. Et la France estime avoir eu des garanties économiques et sécuritaires nécessaires quant à ses intérêts dans le pays pour ne pas rompre sa coopération. D’ailleurs, la compagnie française Eram a repris ses activités d’extraction de Manganèse dans la mine de Muanda.

Pour le général Clotaire Nguema, loin de là la quête répandue de souveraineté ou la soif du rejet viscérale de la France. Il maintient la plupart de services français entre autre le puissant « Centre d’interception et d’écoute de la Présidence gabonaise (Slam) mise en place par la France du temps d’Omar Bongo dans les années 1980 ».

Néanmoins, la poignée des personnes appréhendées par la junte au pouvoir pourraient placer Paris dans une situation inconfortable, s’il arrivait de se rallier avec l’opposition et certains détracteurs anti-Oligui conduit par Frédéric Bongo, demi-frère d’Ali Bongo et ancien chef de la Direction générale du service spécial (DGSS).

Tenu ces dernières années à l’écart de cœur du système Bongo, il reste fermement hostile à la prise du pouvoir par le général Clotaire Oligui Nguema.

©2023 – Didier Amani SANGARA, LNL NEWS

Guinée: la présidence dément des “coups de feu” près du palais présidentiel

La présidence de Guinée a démenti jeudi que des "coups de feu" avaient été tirés près du palais présidentiel dans la capitale Conakry, où...

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Articles les plus populaires

TRANSLATION