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Friday, September 27, 2024

Géopolitique : le Maroc s’érige-t-il comme un prochain terrain de théâtre pour l’accaparement l’Afrique ?

L’occident lâchera-t-il l’Afrique ? Pourquoi ne veut-il finalement pas la lâcher ? Après son échec en Afrique de l’Ouest, l’Organisation de l’atlantique du Nord (OTAN) veut s’ériger en Maître pour tenter de se rassoir lui et ses alliés enfin de contrôler le continent à partir de l’Afrique du Nord, précisément au Maroc.

Le terrorisme, la migration clandestine, la menace d’utilisation du gaz et du pétrole comme une arme et ce qu’on appelle les guerres hybrides dans le cadre desquelles les territoires de l’Afrique du Nord sont soit une source, soit une arène de conflit et d’influence des forces extérieures… C’est entre autre quelques-uns parmi les grands axes sur lesquels le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg a fait allusion dans sur sa liste des crises récurrentes dans l’espace africain voisin de l’OTAN, notamment l’Afrique du Nord.

Mais attention, les enjeux se poursuivant, l’Afrique du Nord devient de plus en plus « une arène d’affrontement de l’OTAN contre la Russie et la Chine. Et à ce sujet, l’écrivain-journaliste marocain Abdelhamid Jmahri, écrit que « le nouveau concept stratégique de l’OTAN a placé l’Afrique du Nord dans la zone des intérêts stratégiques de l’Alliance sur le flanc méridional ». Que veut-il dire au juste ?

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Ce journaliste, dorénavant directeur de publication du quotidien arabophone Al Itihad Al Ichtiraki, veut tout simplement démontrer que « l’Afrique du Nord devient de plus en plus un centre de convoitise entre l’OTAN qui prend l’Union européenne et les Etats- Unis et l’Orient qui renferme en son sein plusieurs Etats certes, mais dont la Chine et la Russie battent le pavillon de l’aile.

Ce faisant, le Journaliste présente l’Espagne comme un acteur étant entré « dans une nouvelle phase de relations stratégiques avec le Maroc et, grâce à son rôle dans l’organisation du sommet », poursuit-il, se tape peu à peu la place d’un « représentant de l’OTAN pour la migration et le terrorisme ». La présence on dirait « massive » et « non coordonnée » de ces pays en Afrique du Nord est en outre une « source des craintes ».

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Cohabitation supposée entre l’Orient et l’Occident, pour quel avenir ?

Même les acteurs présents en Afrique du Nord, sont conscients de tout incident qui pourrait survenir découlant de leur présence dans cette région. L’Alliance elle-même, évoque « l’instabilité qui pourrait y être provoquée par leur influence accrue ». Mais pour l’heure, elle tente de jouer à la malignité. Elle attend de ce fait, persuader ses partenaires dans la région à « adopter une position intransigeante » vis-à-vis de Pékin, et elle pense que « l’accuser de créer des menaces systématiques », constituera un « motif largement convaincant pour faire désavouer Pékin vis-à-vis de ceux avec qu’elle est déjà présente dans la zone ». Qu’adviendra-t-il dans pareille situation, si Pékin voudra lui aussi jouer à la défensive ? C’est là que l’on est tenté parfois de croire que la présence de tous ces acteurs risquerait de « ressusciter même des conflits latents, ou même les importer de leurs pays pour plonger le Maroc où ils sont par exemple très présents, dans l’abime ».

Oui ! La réflexion vaut peut-être son pesant ! Car, tenez, il existe déjà un différend entre l’OTAN et la Chine, au sujet de Taiwan que Pékin voudrait à tout prix annexer sur son territoire… Coté Moscou, les violons ne s’accordent toujours pas depuis l’évasion russe en Ukraine, situation devenue encore plus critique quand d’un côté Wagner est intervenu en Afrique de l’Ouest en renfort aux pouvoirs des putschistes, ce qui a augmenté les sentiments antifrançais, et de l’autre, le retrait du Kremlin de l’accord sur les céréales…

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D’aucuns pourraient ne pas s’y pencher ! Mais attention, ça peut toujours arriver. Un autre élément important dans cette analyse, c’est cette présence de la France au Maroc. Or, le Maroc constitue un Etat charnière entre l’Afrique du Nord et celle de l’Ouest. Et, dès lors que s’alimente en Afrique de l’Ouest un sentiment antioccidental et que le Maroc pourrait servir de base arrière aux forces occidentales en appui à la CEDEAO pour une quelconque intervention militaire au Niger par exemple, « comprendre la présence des différents acteurs susmentionnés en Afrique du Nord et par ricochet au Maroc, n’est pas sans engendrer des remous ».

Partant par ailleurs de ces analyses, l’avenir proche risque de ne pas radieux, surtout ceux qui n’ont pas réussi à adopter une « position ferme dans la guerre trilatérale qui occupe toutes les pensées de l’Europe, ainsi qu’une autre question stratégique qui inquiète les alliés de l’OTAN ». Ainsi cautionné, l’OTAN sera parvenue à se positionner comme un « bouc faiseur de loi dans une Afrique du Nord au point d’être un autre point d’engrange de l’Occident après un fiasco cuisant en Afrique de l’Ouest ».

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Perception de la Russie par l’OTAN et ses alliés

Étant donné que l’ampleur locale de l’influence de Moscou varie au niveau économique, militaire et autres (en Libye, en Algérie et au Maroc), rebondit Abdelhamid Jmahri, « la position de l’OTAN vis-à-vis de la région est définie par le déroulement du vote contre la Russie sur le dossier ukrainien », précise-t-il.  Mais en dépit de tout, l’OTAN tient mordicus sur la paralysie de la crédibilité de Pékin et du Kremlin dans la région, et elle tente de faire jouer à l’Espagne, un rôle important autour des aspects qui font « la lumière sur l’avenir de l’Afrique du Nord au vu des évènements stratégiques ». Il est devenu décisif car Madrid a réussi à « rédiger une nouvelle feuille de route de l’Alliance et à la faire adopter ».

Pékin au-dessus de la mêlée

L’OTAN élargit son offensive vis-à-vis de Pékin, certes, mais la Chine élargit son influence dans la région, notamment dans le secteur économique et en tant que partenaire stratégique, sans y avoir de présence militaire formelle et informelle. Pékin entretient des relations solides avec le Maroc, un allié de l’Otan et de l’UE.

©2023-John TSONGO, LNL News

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