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Friday, September 27, 2024

GHANA-BURKINA FASO : AKUFO-ADDO TENTE DE COLMATER LES FISSURES DIPLOMATIQUES

Jusqu’ici, personne n’a répondu à la question de savoir qui alimente le terrorisme en Afrique, plus particulièrement au Sahel… pourtant, l’éradication du phénomène terroriste ne sera possible que lorsqu’on aura identifié l’auteur de ce drame sécuritaire aux effets irréparables conséquents. Car, dit-on, la guerre est facile quand on connait son adversaire…

43 % du total mondial des décès liés au terrorisme ont été l’année dernière, enregistrés en Afrique, contrairement en 2007, où le total dans cette région n’était que de 1 %. Le Burkina Faso et le Mali ont enregistré à deux seuls, 73 % de ces décès. C’est un signe d’une totale dégradation de la situation sécuritaire et le résoudre mérite une « coopération diplomatique régionale », incluant partage des « renseignements, planification conjointe des opérations militaires ».  Ainsi fait, l’on peut espérer pacifier les sept pays d’Afrique de l’Ouest et le continent tout entier.

« Pour faire face à cette menace terroriste, il faut s’assurer de la bonne volonté et du soutien de tous les acteurs concernés. L’action d’Akufo-Addo vise à renforcer la confiance et la coordination entre eux », explique Mutaru Mumuni Muqthar, expert en matière de sécurité.

Oui, car « dans le cadre de l’initiative d’Accra, les pays membres ont mené des opérations militaires conjointes à leurs frontières, en 2018 et 2019, qui ont abouti à l’arrestation d’environ 700 jihadistes présumés et/ou membres de gangs, ainsi qu’à la saisie d’armes artisanales ».

Il n’est plus un secret pour personne ! Vaincre le terrorisme est une question de « coopération ». Une coopération qui inclue le partage des renseignements, la planification conjointe des opérations, la définition conjointe des stratégies de lutte. Les quelques occasions au cours desquelles cela a pu être expérimenté, des résultats probants ont en tout cas été enregistrés.

C’est heureusement ce que vient de constater Nana Akufo-Ado qui, après avoir provoqué une crise diplomatique avec Ouagadougou, « qu’il a accusé de collaboration avec le groupe paramilitaire russe Wagner, en décembre 2022 », le président ghanéen tenter de « retisser les liens avec les autorités de transition du Burkina-Faso ».

Il a en effet il y a peu, « dépêché des émissaires à Ouagadougou et à Bamako sous la houlette de son chef de la sécurité nationale, Albert Kan-Dapaah, puis il est allé rencontrer personnellement le capitaine Ibrahim Traoré, début mai ».

C’est quand-même un signe qu’Ado tente de faire feu de tout bois pour « reconquérir une entente diplomatique perdue », gage pourtant d’une victoire des pays d’Afrique de l’ouest sur le djihadisme sans précèdent qui secoue cette partie du continent.

Le directeur exécutif du West Africa Centre for Counter-Extremism, Mutaru Mumuni Muqthar, commente cet acte d’Afo « d’un geste pour tenter de réparer une relation endommagée avec le Burkina Faso, qui demeure un voisin proche dans la lutte contre cette menace ».

Le Burkina Faso et le Mali font face à des insurrections jihadistes alors qu’ils s’efforcent de gérer une instabilité politique consécutive à une série de coups d’État militaires ces deux dernières années. Le Togo, qui borde le Ghana à l’est, la Côte d’Ivoire, sur sa frontière ouest, ou encore le Bénin, autre pays côtier, ne sont pas non plus épargnés par les groupes djihadistes. « La région du Sahel, en Afrique subsaharienne, est aujourd’hui l’épicentre du terrorisme. En 2022, le Sahel a enregistré plus de décès liés au tourisme que l’Asie du Sud, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord réunis », indique le rapport Global Terrorism Index 2023.

Une coopération nécessaire pour pacifier la région

Le radicalisme djihadiste en Afrique de l’Ouest fait aujourd’hui peur, qu’il urge d’y apporter une solution efficace et durable. Le rapport sur le Sahel mentionne que les atrocités terroristes dans la zone ont « représenté 43 % du total mondial des décès liés au terrorisme l’année dernière – en 2007, le total dans cette région n’était que de 1 %. Le Burkina Faso et le Mali ont enregistré à eux deux 73 % de ces décès ».

D’un seul pourcentage à 43, c’est une inquiétude pertinemment importante qui ne faille même pas négliger. « C’est plutôt un signe d’une transformation de la terre africaine en un mouroir en tout cas invivable ». Les experts mentionnent que, « le Ghana est principalement menacé en raison de la porosité des frontières et des itinéraires de contrebande, les djihadistes profitant de l’instabilité politique pour étendre leurs frontières en Afrique de l’Ouest côtière à partir de leurs bases arrières du Sahel ».

D’ailleurs, « le Ghana continue d’être une plaque tournante logistique majeure pour les terroristes. Du nitrate de potassium, des chargeurs d’explosifs et d’autres matériaux utilisés pour la fabrication d’engins explosifs improvisés ont été saisis au Burkina Faso, et l’enquête a révélé qu’ils provenaient du Ghana, explique-t-il. Ils n’ont pas attaqué le Ghana parce qu’il est utilisé à d’autres fins. Le pays est un point de repli. Ils organisent leurs attaques au Bourkina Faso, au Togo, et en Côte d’Ivoire, et se retirent simplement au Ghana pour se réapprovisionner et repartir combattre dans d’autres pays. »

Le Ghana est pour ce fait, une base arrière des terroristes, d’où ils partent pour attaquer d’autres régions. Eu égard à cela, Mutaru Mumuni Muqthar conseille je cite : « Nous devons faire plus que la visite du président à Ouagadougou car sans le Burkina Faso, nous ne pouvons pas gagner la guerre contre le terrorisme ». Cela est en tout cas s’annonce comme le seul salut pour sauver les sept pays d’Afrique de l’Ouest de l’emprise terroriste.

©2023-John TSONGO, LNL News

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