Alors que son économie bascule, Accra ne veut toujours pas saisir l’occasion d’exploiter son gisement pétrolier de Pecan. Il ne fait que multiplier les incompréhensions entre lui et les majors, en lieu et place d’amoindrir les conditions.
Le climat des affaires à Accra, devient de moins en moins favorable. Ce, malgré l’important gisement pétrolier de Pecan qui pourtant attirerait les investisseurs du domaine pour relever l’économie du pays.
Au départ, le gisement de Pecan avait intéressé le norvégien Aker Energy, qui l’acheta à 2018 au groupe américain Hess. Mais aujourd’hui, Aker affiche son désengagement vis-à-vis dudit gisement. L’autorité Ghanéenne de régulation, la Petroleum Commission Energy n’a pas admis que le plan de développement (PoD) du gisement, indispensable pour lancer les investissements et atteindre la décision finale d’investissement (FID), soit d’application.
Mais hélas, après s’être pourtant mis d’accord avec Aker Energy pour un premier paiement de 25 millions de dollars cash et un autre de 75 millions de dollars lors de la validation du PoD, la firme américaine de Hess n’a toujours pas lancé les opérations d’exploitation, et ce, 5 ans plus tard. Dans les encablures d’Accra, l’on apprend qu’il faudra encore attendre longtemps, ces 75 millions de dollars. L’on ne sait toujours pas pourquoi le PoD n’a pas été accepté par l’Etat ghanéen malgré ses efforts fournis pour affaire avancer l’exécution dudit projet.
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L’imbroglio
Qui, finalement actionnerait le développement du gisement de Pecan ? Personne ne sait répondre à cette question qui semble prendre des tournures et qui sème maintenant une confusion. La découverte de ce gisement remonte à 2012. Mais aujourd’hui 2023 soit 12 ans plus tard, l’on ne compte toujours que des obstacles.
Les années 2018, des richissimes Norvégiens parmi lesquels Kjell Inge Rokke Aker Energy avait pris en main l’affaire. Il pensait qu’il attirerait sans y parvenir, des investisseurs. Parmi les Majors appelées par Rokker, aucune n’a été à la hauteur de répondre aux désidérata d’Accra. « En plus de l’impossibilité d’obtenir la validation d’un PoD, empêchant tout développement, Aker Energy a pâti de la multiplication d’actions du gouvernement du président Nana Akufo-Addo (arrivé aux affaires en 2017) jugées négatives par les pétroliers » écrit une source au sujet du dossier.
Personne ne sait exactement ce que veut Addo. Tout comme son prédécesseur John Attan Mills, il n’a pas su trouver un compromis pouvant aboutir à l’exploitation du gisement de Pecan, une source qui pourtant financerait le pays en plusieurs milliards de dollars. Et ce serait une occasion en or pour une économie Ghanéenne pour qui, en 2022, « les revenus fiscaux effectivement perçus ont été près de 10 % inférieurs aux prévisions, en raison d’une inflation record et d’une croissance plus faible. Le Ghana a eu recours au FMI pour un prêt de plusieurs milliards de dollars afin de sauver son économie ».
Et pourquoi Accra ne pourrait-il pas alléger ses conditions pour rattraper son économie ?
©2023 – John TSONGO, LNL News
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