Multiplier les champs de bataille, dominer pour survivre ne pas une bonne stratégie que les Etats-Unis peuvent envisager face à la Chine et la Russie aujourd’hui. Si l’Amérique demeure dans sa politique étrangère pour rester le seul leader mondial, alors « elle va perdre face à la Chine, la Russie et l’Union européenne ». Le sens de la Chine de se lever, l’arrivée de l’époque chinoise, le retour de la dynastie Tang doit interpeller l’occident.
Dans un contexte, où la Chine joue la stratégie de « gagner le combat sans tirer une seule balle ou gagner le combat sans perdre un seul homme » ; les Etats-Unis devraient se réveiller dans leur amnésie. A l’heure actuelle, la possibilité de voir l’Union européenne comme grande puissance est très « mince », mais voir que les USA resteront au top, ça c’est « non » ; la grande Chine, « c’est assez probable ».
A présent, le président Joe Biden devrait se contenter de la « relation bilatérale sino-américaine » la plus importante avec la Chine. Et, c’est de cette relation qui décidera des relations internationales au 21ème siècle. Si ces rapports bilatéraux sont orientés à l’affrontement, alors le 21ème siècle entier sera un « site d’affrontement ». « Option à éviter ». Ce que veut la Chine, est de « forcer l’Amérique ou l’adversaire d’accepter sa volonté », ce qui est toujours une guerre sans limite.
L’arrogance américaine
Washington a exprimé son mécontentement face à la difficulté de développer des échanges politiques avec la Chine. Joe Biden a étendu l’assaut de Donald Trump en augmentant les tarifs. La Maison Blanche a annoncé des limitations dramatiques à l’exportation de semi-conducteurs en octobre 2022. Fait intéressant, Pékin a agi de manière beaucoup plus mesurée qu’après la visite à Taïwan de l’ancienne présidente de la Chambre Nancy Pelosi à l’été 2022. Reste à savoir si cette modération sera maintenue lorsque Washington annoncera de nouvelles restrictions aux investissements américains en Chine dans les secteurs sensibles.
D’une part, les États – Unis utilisent un arsenal économique sans précédent et une activité diplomatique agressive pour contrer les objectifs de la Chine. D’autre part, ils sont frustrés par la réticence des dirigeants chinois à s’engager dans un dialogue politique et à collaborer sur des questions telles que la préparation aux pandémies et le changement climatique. « La nécessite un certain niveau de maturité stratégique pour se rendre compte que des lignes de communication ouvertes doivent être maintenues pendant la compétition », a déclaré Jake Sullivan [le conseiller à la sécurité nationale de Joe Biden est le véritable idéologue de l’administration actuelle] lors d’une récente conférence. Le niveau de méfiance et de ressentiment mutuels est si élevé qu’il encourage les malentendus et les interprétations erronées.
Les attitudes chinoises envers Taïwan deviennent plus prononcées et de nombreux experts à Washington s’interrogent davantage sur la date d’une invasion que sur son principe. Xi Jinping utilise la réunification comme un test décisif pour la puissance chinoise. D’autre part, la Chine surveille les avancées diplomatiques des États -Unis dans l’Indo – Pacifique, toutes considérées comme hostiles : le traité d’Aukus avec l’Australie et le Royaume-Uni, la coopération militaire avec les Philippines, la coopération en matière de sécurité avec le Japon et la réaffirmation du Quad avec l’Inde, l’Australie et le Japon. Washington satisfait de la consolidation de ses partenariats ; Pékin voit un empiètement. « Une différence fondamentale de vision présente autant de risques concurrence économique ».
Affronter la Chine ou parler avec elle, quelle voie à emprunter ?
Après que l’Occident a poursuivi une chimère libertaire, celle d’une répartition des richesses impitoyablement vertueuse, d’une prospérité partagée entre les continents du fait de la mondialisation, la voie à suivre face à la Chine est « d’adopter un nouveau consensus » inspiré en même temps par la désindustrialisation occidentale au profit de la Chine, « identifier les industries clés pour l’avenir et diversifier les chaînes d’approvisionnement ». [Un projet pilote de la recherche en intelligence artificielle, en physique quantique et en biotechnologie. Pas seulement un enjeu d’entreprise : nombreux de ces avancées ont le potentiel d’être militarisées].
Dans cette stratégie, Washington entend définir les technologies fondamentales et les protéger avec un « petit tribunal et un haut mur », selon Jake Sullivan. Cela marque la fin de l’optimisme prudent dans les relations bilatérales qui justifient des mesures inédites de l’administration Biden.
Risques auxquels l’Amérique est confrontée de la part de la Chine et de la Russie
Le songe du roi Nebucadnetsar expliqué par Daniel illustre le fait. En lisant dans « Daniel 2 : 31-43 » : on nous parle qu’après le royaume de Nebucadnetsar, il s’élèvera un autre royaume, moindre que celui de ce dernier ; puis un troisième royaume, qui sera d’airain, et qui dominera sur toute la terre. Il y aura un quatrième royaume, fort comme du fer ; de même que le fer brise et rompt tout, il brisera et rompra tout, comme le fer qui met tout en pièces. Et comme tu as vu les pieds et les orteils en partie d’argile de potier et en partie de fer, ce royaume sera divisé ; mais il y aura en lui quelque chose de la force du fer, parce que tu as vu le fer mêlé avec l’argile. Et comme les doigts des pieds étaient en partie de fer et en partie d’argile, ce royaume sera en partie fort et en partie fragile. Tu as vu le fer mêlé de l’argile, parce qu’ils se mêleront par des alliances humaines (Ligue Arabe) ; mais ils ne seront point unis l’un à l’autre, de même que le fer ne s’allie point avec l’argile.
Ce quatrième royaume n’est que la Russie qui essaie de réacquérir son statut de grande puissance et d’établir des sphères d’influence près de ses frontières. Son objectif est d’affaiblir l’influence étasunienne dans le monde et de les diviser de ses alliés et partenaires”. De même pour la chine, qui cherche à prendre la place des Etats-Unis dans la région du Pacifique, en répandant son modèle d’économie sous-direction étatique.
Aujourd’hui, la Chine tente de ressusciter l’ère « Tang ». Après une longue période de division chinoise qui dura de 220 à 581, les premiers empereurs de cette dynastie furent chargés de stabiliser l’empire récemment réunifié et de redistribuer le pouvoir que la Chine détenait aux premiers empereurs Tang (en particulier Taizong, l’impératrice Wu Zetian et Xuanzong), l’empire chinois connut une période de prospérité et d’expansion culturelle importante. Le président actuel chinois, Xi Jinping PCC, s’en sort en ce moment. Cette période a été considérée par les générations suivantes comme un véritable « âge d’or de la civilisation chinoise », illustré par les brillants poètes Li Bai et Du Fu, ainsi que par l’émergence d’un grand nombre d’érudits qui avaient passé les examens impériaux institués par les premiers empereurs Tang.
La Chine tente de prendre la position des États – Unis dans la région du Pacifique en élargissant sa sous-direction économique.
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