Le colonel Doumbaya, l’actuel responsable de la Guinée, a activé une stratégie de résistance le long de la frontière en réponse à une menace terroriste émanant du Mali. Le major pionnier français s’est tourné vers les États-Unis et la Belgique pour obtenir de l’aide, mais jusqu’à présent, ses efforts ont été infructueux.
Le chef de la junte guinéenne travaille activement à contenir la menace djihadiste. Tous sont en première ligne pour gérer la situation, avec son chef d’État, le général Sadiba Koulibaly. Promu général en novembre dernier, Koulibaly veut précipiter le déploiement du Groupement des forces d’intervention rapide (GFIR) à la limite avec le Mali. Cette unité d’élite constituée des vaillants combattants a été mise sur pied par le président putschiste Doumbaya aussitôt pris le pouvoir.
Les options envisagées
Le président Doumbaya a rompue sa relation secrète pour se tourner vers les Etats-Unis ainsi que vers la Belgique pour faire face au djihadisme récurent dans le pays. Selon la récente publication du classement de l’Indice mondial du terrorisme (GTI), les pays africains figurent parmi les pays les plus touchés par le djihadisme au niveau mondial ; le Mali, voisin direct de la Guinée figure sur le Top 5. Selon ce rapport, le Sahel est actuellement considéré comme épicentre du terrorisme au niveau mondial avec notamment la baisse des décès et attaques terroristes dans le Moyen-Orient.
Pour faire face à cette avancée djihadiste dans son pays, le colonel Mamadi Doumbaya a formé une unité contreterrorisme le GFIR qui viendra en appui des troupes régulières stationnées dans le nord de la Moyenne-Guinée. Aussi, dans plusieurs coins du pays, l’armée construit des postes de surveillance surtout à la limite avec la région malienne de Kayes où opèrent le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) affilié à Al-Qaida, considérée comme principale entrée des terroristes au pays.
Doumbaya et ses gants de renseignement
Aussitôt qu’il a pris le pouvoir, le colonel Mamadi Doumbaya a placé son homme de confiance, le commissaire principal Adboul Malick Coné a limogé le colonel Moussa Tiégboro Camara patron des « Services spéciaux » durant 14 ans pour avoir longtemps proche de son prédécesseur Alpha Condé tombé au cours d’un coup d’Etat en 2022. Une vigilance qui va lui permettre d’imprimer son image dans le domaine précieux de renseignement. Avec sa venue à la tête du pays, Doumbaya a aussi changé la ligne directive des « Services spéciaux » de la Guinée qui jadis était occupé de la lutte contre les faux médicaments et le trafic de la drogue.
Main tendue à Bruxelles et à Washington
Le colonel Mamadi Doumbaya cherche des soutiens à l’occident après avoir briser des accords conclus secrètement avec la Jordanie, pourtant considérée comme partenaire privilégié de la Guinée.
Le chef de la junte cherche en revanche l’appui des Etats Unis, de la Belgique ainsi que de l’Union européenne (UE) pour endiguer la crise djihadiste persistante dans la région du Sahel. Tout comme son prédécesseur, Alpha Condé, il plaide auprès de ces pays le déploiement des contingents armés pour renforcer la sécurité à la frontière entre le Mali, le Sénégal, le Niger et la Mauritanie. Saisie officiellement par le Général Aboubacar Sidiki dit Idi Amini le ministre de la défense guinéenne, l’UE a accusée réception sur cette demande, chose que Bruxelles n’a pas encore faite jusque-là.
Cherchant le soutien partout, Conakry a aussi demandé de l’aide à la Maison Blanche qui s’affiche aussi retissant à ce sujet. Les Etats-Unis ont cessé toute collaboration dans le domaine militaire depuis le coup d’Etat du 5 septembre 2021, conformément aux restrictions prévues par la section 7008 de la loi sur le Département d’Etat et les opérations étrangères. Auparavant, les Américains appuyaient le groupement des forces spéciales, ainsi que les éléments de l’ancien Bataillon spécial des commandos en attente (BCSA). Actuellement, le colonel Doumbaya s’appuie seulement sur le soutien de la France.
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