Morissanda Kouyaté, le chef de la diplomatie guinéenne, a appelé les ambassadeurs Français et américains, Marc Fonbaustier et Troy Fitrell, ainsi que des représentants de l’UE, de l’ONU et de la CEDEAO, à une « manifestation amicale » le lundi 1er août. C’est un accent beaucoup plus net, selon nos informations.
Morrisanda Kouyaté avait prévu de s’opposer aux remontrances diplomatiques du G5 à la suite des manifestations des 28 et 29 juillet, qui ont fait cinq morts et 100 arrestations. Le 31 juillet, le G5 a exprimé sa « grave préoccupation » et déploré « l’usage excessif de la force et l’utilisation présumée d’armes mortelles pour l’ordre ».
L’organisation a demandé à Mamadi Doumbouya d’examiner les violations et les abus des droits humains. Cependant, cet appel inquiet est parvenu au gouvernement via la presse et les réseaux sociaux, surtout un dimanche, ce qui n’a pas ravi les parties intéressées.
Le 1er août, Morrisanda Kouyaté a rappelé aux diplomates qu’ils n’étaient pas « accrédités auprès de Facebook » mais auprès de l’État. En d’autres termes, le ministre a déclaré que les réseaux sociaux ne sont pas le meilleur moyen de communiquer un message diplomatique. Ajoutant que le G5 aurait dû alerter le gouvernement avant ses remarques.
En réponse, le G5 a reconnu les « gaffes » et s’est défendu en invoquant l’urgence de la protestation et la résistance du Front national pour la défense de la Constitution, qui a organisé les manifestations. Les ambassadeurs se sont excusés auprès du diplomate guinéen.
« Dans ces circonstances, il est préférable d’éviter les polémiques et de se concentrer sur le fondamental, qui est le succès de la transition en faveur de la population guinéenne », a déclaré une source du G5. Selon nos informations, malgré les excuses du message, les ambassadeurs se sont accrochés au même message.
© 2022 Eric Kuikende, LEO NJO LEO NEWS