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Karim Wade et la bataille pour les symboles du PDS

© Jeune Afrique

Résumé
À l’approche des élections législatives sénégalaises, une lutte féroce éclate au sein du Parti démocratique sénégalais (PDS). L’ancien président Abdoulaye Wade et des dissidents s’affrontent sur l’héritage politique du parti, tandis que son fils, Karim Wade, tire les ficelles depuis l’exil. En jeu : l’utilisation des symboles historiques du PDS et le contrôle d’un parti déchiré par les ambitions divergentes à un moment critique pour la scène politique sénégalaise.


Dakar — La bataille pour le contrôle du Parti démocratique sénégalais (PDS) s’intensifie à mesure que les élections législatives sénégalaises approchent. Dans une lutte qui mêle symboles historiques et ambitions politiques, l’ancien président Abdoulaye Wade se retrouve face à une coalition dissidente, bien déterminée à se réapproprier l’héritage d’un parti qu’il a fondé il y a un demi-siècle.

Le cœur du conflit ? Le nom « Sopi », qui signifie « changement » en wolof, et qui, avec les couleurs jaune et bleu ainsi que l’épi de mil, incarne l’identité visuelle du PDS depuis les années où Wade défiait le pouvoir socialiste. Aujourd’hui, à 98 ans, il se bat pour préserver cet héritage alors que d’anciens cadres du parti, exclus en septembre, ont formé une nouvelle coalition, baptisée « Sopi Sénégal ». Cette faction dissidente, dirigée par Doudou Wade et Hawa Abdoul Ba, a déjà suscité la colère de l’ancien président, qui a officiellement saisi le ministre de l’Intérieur pour exiger le retrait des bulletins de vote utilisant ces symboles.

Le conflit a pris une tournure encore plus acrimonieuse avec l’implication de Karim Wade, fils de l’ancien président, qui continue de jouer un rôle majeur au sein du PDS malgré son exil prolongé au Qatar. Les dissidents accusent Karim de manipuler l’appareil du parti à distance, ce qui, selon eux, mine la légitimité du PDS dans la course électorale.

Un compromis fragile mais persistant

Le 10 octobre, une tentative de compromis a été tentée sous la médiation du ministre de l’Intérieur. Bien que la coalition Sopi ait accepté de remplacer l’épi de mil par un nouveau logo, une main bleue formant un « V » de la victoire, elle n’a pas renoncé à l’utilisation du nom « Sopi » et des couleurs emblématiques. Pour Abdoulaye Wade, cette concession reste insuffisante, car elle maintient ce qu’il considère comme une tentative de parasiter l’identité du PDS et de tromper les électeurs.

Les dissidents, quant à eux, poursuivent leur offensive. Deux plaintes ont été déposées devant les tribunaux. La première, déposée contre X, allègue un abus de faiblesse visant Abdoulaye Wade, soulignant son âge avancé et l’influence qu’exercerait son entourage sur lui. La seconde vise directement Bachir Diawara, porte-parole du PDS, pour diffamation après des communiqués incendiaires à l’encontre des frondeurs.

Un PDS fracturé, un Sénégal en quête de stabilité

Cette querelle autour des symboles du parti se déroule dans un contexte politique déjà fragilisé par d’autres tensions. Le PDS, autrefois unifié, semble aujourd’hui morcelé en plusieurs factions, chacune cherchant à se réapproprier un héritage commun. Dans une scène politique où les alliances se font et se défont rapidement, l’avenir du parti demeure incertain.

La coalition officielle du PDS, Takku Wallu Sénégal, menée par l’ancien président Macky Sall, fait face à ses propres dissensions internes. Certains grands noms du parti, tels qu’Aïssata Tall Sall et Amadou Mame Diop, ont été inclus sur les listes électorales, mais d’autres ont été laissés de côté, provoquant un mécontentement croissant au sein des rangs.

Pour Abdoulaye Wade et son fils, ces élections législatives représentent bien plus qu’une simple compétition pour le pouvoir. Elles sont une bataille pour préserver l’héritage politique d’une famille qui a façonné la scène politique sénégalaise pendant des décennies. Mais avec un parti fracturé et un leadership contesté, l’avenir du PDS, autrefois l’un des partis les plus influents du pays, semble de plus en plus incertain à l’approche du scrutin.

© O Bulamba / LNL News

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