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Friday, September 27, 2024

Karim Wade, le nouveau dauphin de Macky Sall ?

Le rapprochement qui s’est opéré dernièrement entre Karim Wade et Macky Sall est « révélateur ». Un rapprochement également facilité par le gouvernement qatari. En exil au Qatar depuis 2016, Karim Wade a été désigné par son père comme le nouvel homme fort du PDS, contre l’avis de nombre de ses cadres. Un adoubement solennel, d’un « prince héritier », après qu’Abdoulaye Wade a réussi à écarter un à un tous ceux qui s’imaginaient lui succéder.

C’est un fait politique majeur, qui change la donne et mérite une réflexion dans ce « rouage » du processus électoral. L’hégémonie exercée Wade jusqu’à présent. Depuis qu’il a été écarté du processus électoral, l’opposant a réussi à faire adopter la création d’une Commission d’enquête sur la procédure qui a conduit à l’invalidation de sa candidature, puis à faire voter le report de la présidentielle du 25 février – avec le concours de la majorité acquise à Macky Sall

L’élaboration d’une stratégie qui plonge le Sénégal dans l’inconnu

« Lui seul peut nous conduire à la reconquête du pouvoir », clame Toussaint Manga. Karim Wade prépare son retour depuis plusieurs années et le parti est en train de s’organiser pour ça. Il semblerait que le fils de l’ancien président Abdoulaye Wade ait formé une « alliance inattendue et contre-naturelle » avec la majorité présidentielle, ce qui fragilise la candidature d’Amadou Ba, l’ancien dauphin désigné de Macky Sall.

La proposition du report de l’élection au 15 décembre offre à Wade la possibilité de retourner dans son pays s’il était validé pour conquérir à l’élection présidentielle et prévoit aussi que le président Macky Sall reste en fonction jusqu’à l’installation de son successeur.

Ce qui donne aussi un avantage aux députés du Parti démocratique sénégalaise (PDS) de Karim Wade, qui ont mis en avant des « dysfonctionnements graves et récurrents du processus électoral » pour justifier leur demande de report du scrutin. Ils ont évoqué une « crise institutionnelle de nature à remettre en cause la démocratie sénégalaise, l’intégrité du processus électoral et le caractère transparent et inclusif de l’élection présidentielle ».

Une stratégie à court terme, de dix mois d’ombre qui peut conduire le Sénégal à une guerre civile ou à un coup d’État par l’Armée.

La supervision de l’élection par le pouvoir judiciaire

 « Le report de la présidentielle marque la fin du Conseil constitutionnel au Sénégal. La raison en est à la fois structurelle et liée aux personnes qui le composent », confie une source bien informée des manœuvres en cours.

 « Nous exigeons l’instauration d’une Cour constitutionnelle véritablement indépendante, avec des juges impartiaux, honnêtes et dévoués aux intérêts de notre nation, à l’image des grandes démocraties de ce monde », avertissait sur ses réseaux sociaux, dès le 31 janvier, Karim Wade. Si cette Cour constitutionnelle devait voir le jour, elle serait clairement composée de magistrats en exercice, ce que certains interprètent comme une « volonté de reprise en main par le pouvoir exécutif de l’instance chargée de superviser l’élection ».

Un scénario qui ne pourrait qu’aggraver le conflit entre le Conseil constitutionnel et l’Assemblée nationale, qui a clairement été initié à dessein. Tension qui pourrait bien donner naissance, à une crise de nature à entraver « le fonctionnement régulier » de la haute juridiction.

© 2024 – Didier Amani SANGARA, LNL News

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