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Friday, September 27, 2024

Kenya : le double jeu de William Ruto dans l’enquête sur les actionnaires de l’énergie au pays

La flambée des tarifs de l’électricité a poussé ce dernier temps la coalition Kenya kwanza que dirige William Ruto, à initier une série d’enquêtes sur les dessous de cette situation. Les concernés ont tenté de convaincre l’autorité, mais elle fait sourde oreille. Derrière ces enquêtes, se cache en outre l’écart méthodique d’Uhuru Kenyatta, ancien président Kenya, que son successeur tente d’affaiblir politiquement et économiquement.

Chapeautée par le président kenyan lui-même, William Ruto, la coalition au pouvoir Kenya kwanza veut voir clair dans cet imbroglio qui règne autour de la flambée du prix d’électricité au pays, notamment l’an 2022. Un parmi les plus grands producteurs d’électricité (qui produit 90 MW d’électricité d’ailleurs), Rabai Power a par exemple augmenté de 46 %, le prix de l’électricité qu’il produit et vend à l’entreprise publique.  Mais cela a sensiblement déséquilibré le régime de paie.

En 2022, le coût de l’électricité est par exemple passé de 65 millions de dollars à 96 millions de dollars (87,7 millions d’euros) en 2021, chose qui n’a pas plu au gouvernement, qui est lui-même dépend des entreprises privées productrices de l’énergie.

Mais attention !

Derrière les démarches de la coalition au pouvoir, est cachée la mise en mal des contrats de l’ancien président Kenyatta, dont plusieurs proches détiennent des contrats fertiles dans le domaine électrique au pays. Car en effet, le pouvoir en place a lancé une enquête qui vise selon nos sources,  « à établir d’éventuels liens entre ces entreprises privées et l’administration de l’ancien président Uhuru Kenyatta ». Le pouvoir tente de profiter de la hausse des tarifs de l’électricité pour tenter de réduire la teneur politique et économique de Kenyatta, son prédécesseur.

Les probables causes de la surenchère de l’énergie électrique

Touché par les effets du réchauffement climatique, le Kenya paye également les coûts durs de ce déséquilibre climatique, et son secteur énergie en sort l’un des plus vulnérables. Quand Rabai Power n’arrive plus à couvrir ses besoins en fourniture électrique suite au défaut d’alimentation de ses barrages en eau surtout en période sèche, il fait par exemple à un stock minimum de carburant « censé permettre la production d’électricité, faute de quoi l’entreprise doit payer des dommages et intérêts au distributeur ». Des sources sures rapportent alors à ce sujet que :« les difficultés de remplissage des réservoirs des barrages pendant la saison sèche obligent KPLC à recourir à la coûteuse énergie thermique pour répondre à la demande ».

Autre chose à la base de la hausse des tarifs, poursuit la même source, c’est la multiplicité des taxes qui exerce vraisemblablement une pression sur les prix « dans presque tous les secteurs de l’économie », souffle une autre source, ce qui a eu des effets sur l’inflation qui est montée jusqu’à 7,9 %. Mais tous ces motifs sont loin de convaincre le Président.

Ruto, pas du tout d’accord

Les tarifs d’achat de l’électricité proposés à la population kenyane par la Kenya Power KPLC, dorénavant distributeur kenyan d’électricité et Rabai Power semblent énerver le gouvernement, quand ils sont « quatre fois supérieurs aux tarifs pratiqués par l’entreprise publique Kenya Electricity Génération Co, (KenGen) », reconnu pourtant comme le plus important producteur électrique au pays. Cela fâche le pouvoir.

Le pouvoir Ruto constate une forme de coplicité qui n’aide toutefois pas la population kenyane. A lui seul, Rabai Power gère 1 000 actions, d’une valeur de 100 shillings chacune. Celles-ci sont partagées entre Rabai Power Holdings (999) et Burmeister & Wain Scandinavian Contractor (une). Mais ce qui fâche Roto, c’est que cette entreprise ne dispose pas de tous les formulaires nécessaires pouvant permettre au gouvernement d’avoir un maximum de contrôle sur ses actions au pays. Pourtant c’est un impératif.

©2023-John TSONGO, LNL News

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