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Friday, September 27, 2024

KENYA : Les manisfestants ne décolèrent pas au 3ième jour des manifestations contre William Ruto.

Troisième journée d’intenses manifestations ce jeudi 30 mars 2023 sur toute l’étendue du Kenya contre le régime dirigé par le président William Ruto. Des milliers des kényans étaient encore une fois dans la rue pour manifester aussi contre « l’inflation » ainsi que ce qu’ils qualifient de « l’incompétence » du président actuel. 

Initiées par le chef de fil de l’opposition Railla Odinga, ces manifestations ont été moins violentes et moins tendues que celles du lundi 27 mars dernier qui avaient conduit à la mort de deux personnes dans l’ouest et plusieurs autres blessés ont été enregistrées. Des manifestants ont affronté de nouveau la police au Kenya ce jeudi.

Dans plusieurs coins chauds du pays, surtout au tour de la capitale Nairobi ; dans les cités de Kibera et Mathare, des jeunes manifestants ont érigés des barricades, brûlés des pneus sur la chaussée et jeté des projectiles sur les policiers. Un échange des tirs entre manifestants et policiers a été observé dans plusieurs autres parties du pays, comme à Kisimu fief d’origine de l’opposant Odinga (situé à l’ouest du pays), d’un côté les civils non armés jettent des projectiles sur les éléments de la police vêtus en antiémeutes et de l’autre côté, les policiers jettent sur les manifestants des bombes à gaz lacrymogène pour les disperser. 

Des manifestations hebdomadaires contre Ruto

Accusant le pouvoir en place d’être incompétent, surtout face à l’inflation qu’il a du mal à gérer, le candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2022, Railla Odinga a invité la population à manifester chaque lundi et jeudi de la semaine pour exprimer leur indignation. Mot d’ordre respecté à la loupe jusque-là, malgré les répressions de la police. 

Pour Odinga, le président Ruto a lamentablement échoué, lui qui, lors de la campagne électorale de 2022 c’était présenté comme le défenseur s’était permis de « voler » les élections. Jugé « illégitime » par l’opposition, Ruto est aussi incapable de trouver rapidement la solution aux problèmes sociaux de la population. 

« Le coût de la vie augmente chaque jour et nous ne resterons pas silencieux. Nous disons à Ruto que les Kényans sont fatigués. Les Kényans doivent obtenir justice. Nous ne céderons pas, les gouvernants ont fait des promesses qu’ils n’ont jamais tenues » a dit l’opposant Railla Odinga devant une foule des jeunes manifestants. Odinga a fait face à un déploiement d’un dispositif important de la police pour tenter de l’empêcher alors qu’il saluer les habitants à travers leur balcon. Ces policiers se sont ensuite rendus sur différents endroits où l’opposant devrait se rendre pour d’autres rassemblements. 

Regain des violences et appel à l’ordre public 

En proie de l’inflation, les Kényans font aussi face à une violence extrême lors des manifestations. Avec un taux élevé de chômage, les jeunes sont de plus victimes et manipulés par les activités politiques. Lors des précédentes journées des manifestations qui avaient dégénérées, la police qui avait jugé illégales ces manifestations, a tiré des grenades sur le véhicule de la presse et sur le convoi de Odinga. Dans la région de l’ouest où elle avait fait usage à balles réelles, 2 civils ont été tués sur le champ et 51 policiers et 85 civils ont été blessés. Des pillages systématiques dans des entreprises appartenant à Ruto et Kenyatta son prédécesseur ont été aussi enregistrés. 

Face à cela, l’Union africaine a appelé au calme et au dialogue franc par la voix du président de la Commission africaine Moussa Faki Mahamat qui exhorte « toutes les parties en présence » à « entamer un dialogue pour surmonter toute divergence dans l’intérêt suprême de l’unité et de la réconciliation nationale ».

Dans la foulée, Kithure Kindiki, ministre de l’Intérieur au Kenya, a assuré que toute personne troublant l’ordre public ferait l’objet de poursuites « quel que soit son parti politique ». Au nom du gouvernement, celui-ci a dénoncé mercredi dernier « l’anarchie et la folie criminelle » dont font usage les manifestants.

Des manifestations signalées une journée après le retour au pays du président William Ruto en provenance d’une visite officielle en Allemagne et en Belgique où il s’est entretenu avec les dirigeants de ces pays sur la situation actuelle au Kenya.

©2023- Paulin AGANZE, LNL News

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