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Friday, September 27, 2024

KENYA : QUI SERA LE SUCCESSEUR DE KENYATTA ?

Qui succèdera à Uhuru Kenyatta comme président au Kenya, Raila Odinga ou William Ruto ?

La lutte entre l’ancien rival Raila Odinga et le vice-président William Ruto à la veille du premier tour de l’élection présidentielle kenyane est plus imprévisible que jamais.

William Ruto, le vice-président, ne retient plus ses frappes contre Raila Odinga dans la course à la magistrature suprême parce que le chef de l’Etat l’a déserté. Pour les diplomates des deux pays occidentaux, le Kenya sert de force stabilisatrice dans une zone périlleuse où les guerres font toujours rage au Soudan du Sud, en Somalie et en Éthiopie, et où des manifestants pro-démocratie ont été tués par la junte militaire soudanaise au cours des six derniers mois. Les Kényans seront invités à désigner le 9 août le nouvel occupant de la State House. S’il y avait quatre candidats sur la ligne de départ, il y aurait une bagarre entre les deux favoris, le vice-président William Ruto et l’homme politique chevronné Raila Amolo Odinga. Il peut compter sur Uhuru Kenyatta pour un soutien significatif dans cette nouvelle tentative électorale. Il y a cinq ans, quand Odinga s’était adjugé la victoire lors d’un vote controversé contre ce même Kenyatta, personne n’aurait pu prédire la coalition qu’il formerait avec le chef de l’Etat. Alors que les fans d’Agwambo scandaient “Pas de Raila, pas de paix”, la nation semblait alors sur le point de renouer avec le conflit. Pour celui qui a longtemps représenté l’opposition kenyane, cette cuisante défaite semble aussi sonner le glas de son règne.

Mais Odinga veut toujours le pouvoir. Fils de l’indépendant Oginga Odinga, lui et Uhuru Kenyatta ont eu une fameuse poignée de main pour régler leur dispute. Il est revenu au sommet de l’Etat avec cette “poignée de main” le 9 mars 2018, vêtu d’une tenue hybride, dont il n’est pas encore sûr des contours. Il avait longtemps plaidé pour «l’establishment», mais maintenant la machine présidentielle est derrière lui, s’assurant que ses opinions n’ont pas changé. En raison de disputes entre leurs pères, Raila Odinga et Uhuru Kenyatta étaient les favoris de l’élection présidentielle du 4 mars. Un concours qui rappelle la rivalité politique légendaire du Kenya entre Jaramogi Oginga Odinga et Jomo Kenyatta. En compétition avec les héritiers politiques de familles puissantes comme Raila Odinga et Uhuru Kenyatta, Ruto a fondé sa campagne sur le fondement de ses débuts plus modestes et d’une enfance remplie de petits boulots sur les bords du chemin de terre de Kalenjin. Le but de cette histoire était de distinguer les “fils de” des “gens ordinaires” dont elle prétend représenter les intérêts. Ruto, comme Raila, est actuellement l’un des politiciens les plus riches du pays, ce qui est une affirmation populiste qui ne correspond guère à la réalité. Le chef de l’État a finalement décidé de soutenir Raila Odinga, son ancien rival, alors qu’il s’était initialement engagé à soutenir son compagnon de course présidentiel en 2022.

Au risque de déclencher le fantôme des émeutes post-électorales de 2007-2008. Les deux hommes ont choisi de rivaliser dans les coulisses pour le soutien des politiciens, des magnats des médias et des particuliers fortunés plutôt que de s’engager dans une confrontation directe au cours de cette campagne. Ils se sont mutuellement accusés de corruption. Raila Odinga, candidat à la présidence en août, a marqué l’histoire en choisissant Martha Karua comme colistière. Cela lui suffira-t-il cependant pour l’emporter ? Doit-on utiliser d’autres facteurs pour choisir entre les deux têtes de liste sur un scrutin qui s’annonce serré jusqu’au bout ? Le populiste George Wajackoyah a attiré l’attention des médias au Kenya malgré ses débuts lents. Il ne fait aucun doute que le candidat n’a pas les ressources nécessaires pour gagner les revendications électorales. Pourtant, certains sondages attribuent 4 % des voix à ce professeur d’université de 61 ans qui tient un discours contestataire et soutient, entre autres, la légalisation du cannabis et la suspension d’une partie de la Constitution. Suffisant pour arrêter une majorité absolue et obliger Ruto et Odinga à s’affronter à nouveau ? Au Kenya, ce serait une première.

© Eric Kuikende, LEO NJO LEO NEWS

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