William Ruto, le président autodidacte qui divise le Kenya, a remporté les élections
William Ruto, un paria du monde international et ancien cible de poursuites pour crimes contre l’humanité, a été élu comme nouveau chef de l’État le 9 août. Il s’était dissocié des distinctions ethniques conventionnelles pendant la campagne afin de se présenter comme le candidat des gens.
Contrairement à Raila Odinga, qui a obtenu 48,86 % des voix, William Ruto a obtenu 50,49 % du total des suffrages exprimés, selon la Commission électorale indépendante. Ces conclusions ont été contestées par quelques membres de la Commission. Le 9 août, celui qui a été vice-président d’Uhuru Kenyatta pendant plus de onze ans a battu Raila Odinga, 77 ans.
William Ruto a remporté l’élection avec une faible marge, recueillant 50,49% des voix contre 48,85% pour son rival, soit seulement 233 211 voix dans une nation de 22 millions d’habitants. Néanmoins, lui et d’autres proches de lui ont salué “une victoire du peuple”. William Ruto avait en fait embrassé un langage de rupture en refusant de capitaliser sur les divisions communautaires, historiquement très importantes au Kenya, et en faisant de la lutte de classe l’axe principal de sa campagne. Selon la note du FMI du 6 avril 2022, la plus grande économie d’Afrique de l’Est présente un risque important de surendettement, il est donc crucial de mettre en œuvre des mesures qui favoriseraient la croissance (meilleur respect des obligations fiscales, formalisation du secteur non officiel, demandes des aides financières extérieures et des crédits concessionnels pour maintenir les coûts de financement à un niveau modéré…), pour s’assurer que les dépenses publiques atteignent les objectifs visés et pour construire le marché financier national pour soutenir la croissance du crédit dans les secteurs privé et public.
ESPOIR PERDU?
Ruto avait perdu tout espoir depuis les dernières élections. Cela s’est-il déjà produit ? Les spécialistes kenyans du backwater en doutent. Ce politicien a compris que l’accord qu’il avait conclu avec Uhuru Kenyatta en 2013 n’était qu’une question de chance. Pour Kenyatta en 2014 et Ruto en 2016, la CPI a abandonné ses allégations. Leur accord échoue rapidement. Janvier 2022, La rupture avec William Ruto avait déjà été finalisée lorsque Kenyatta a déclaré qu’il soutenait désormais Raila Odinga (avec qui il s’était réconcilié quelques années auparavant). Mais il a résisté jusqu’au bout à quitter son poste de vice-président. Odinga, il n’a pas aimé être battu une fois de plus. Témoin hors pair, l’ancien rival a d’emblée qualifié l’élection de « plaisanterie et de revers important pour la démocratie kenyane ». Il a déposé un recours devant la Cour suprême le lundi 22 août. Ruto a promis de l’assister dans toute procédure judiciaire en son nom. Il a déclaré à son rival : « Nous sommes démocrates, et nous croyons à l’État de droit. » nouvellement élu et sous les projecteurs, pour « faire avancer le pays le plus rapidement possible », selon le nouvel occupant de State House. Il affirme, “Les Kenyans ont des attentes très élevées.” La nation ne peut pas se permettre d’avoir du temps libre.
©2022 Eric Kuikende, LEO NJO LEO NEWS