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Friday, September 27, 2024

Kenya : William Ruto aurait-il accédé au pouvoir grâce à un mouvement rebelle ?

Le Président Kenyan, William Ruto s’expose à des surprises scandaleuses de la secte Mungiki, un des grands piliers de son électorat en décembre 2022. Le service de renseignement Kenyan a déjà alerté Ruto sur la menace qui pèse sur sa personnalité politique en rapport avec la secte Mungiki dont un grand nombre d’adeptes ont voté pour lui, occasionnant sa victoire contre Raila Odinga aux présidentielles 2022.

A l’époque de Uhuru Kenyatta, le service de renseignement Kenyan (National Intelligence Service) lui avait prévenu sur le danger que représentait la secte. Le président Kenyatta prévoyait d’intensifier la promotion de sa réforme constitutionnelle, appelée « Building Bridges Initiative (BBI) », dans les provinces du Central Kenya – son fief – et de la Côte.  Le vice-président William Ruto, dans ces deux régions, s’est opposé à la réforme pour gagner du terrain pour sa campagne présidentielle de 2022. 

Pour le vice-président, tout était autorisé.  RUTO a séduit les hommes d’affaires Kikuyu de la province du Centre du Kenya, qui étaient les favoris du président Uhuru Kenyatta en s’opposant à la réforme constitutionnelle initiée par Kenyatta.  Il a formé un groupe avec la secte Mungiki et le Mombasa Republican Council, qui sont deux groupes fervents opposés à l’évolution de la constitution.

Ruto s’est lancé dans la recherche de financements pour sa campagne à l’élection présidentielle de 2022, en parallèle de ses nombreuses réunions politiques.  William Ruto est un Kalenjin de la Rift Valley qui avait déjà remporté quelques trophées du Central Kenya, malgré son origine.  Le président kényan est actuellement confronté à une décision difficile face à la secte Mungiki.  Il est incapable de prendre une décision en raison de son animosité envers les sectes qui ont joué un rôle majeur dans son élection. 

Selon nos analyses, si Ruto a été élu par la majorité d’un mouvement insurrectionnel qui a endeuillé le Kenya suite aux violences post-électorales de 2007-2008, il devrait « démissionner pour laisser la place à quelqu’un d’autre ».

William Ruto prêt à écraser le Mungiki ?

Dans sa récente déclaration officielle, le Chef de l’Etat Kenyan s’est montré prêt à étouffer la secte MUNGIKI : « si vous estimez que cette affaire de MUNGIKI est très importante, allez-y, y affilier vos enfants. Mais pas nos enfants kenyans. Cette question du MUNGIKI n’a plus de place dans ce Kenya, nous sommes conscients du danger que cette secte représente. Nous savons comment nos jeunes ont été déséquilibrés par ce mouvement. C’est impossible et nous ne pouvons pas accepter que dans cette période, les gens qui veulent perturber l’ordre, organiser des taxes illicites, …Viennent opérer au KENYA, Ça n’arrivera jamais », conclut William Ruto dans son discours de KIRINYAGA au Kenya.

Réputée pour ses méthodes violentes, la secte Mungiki semblait appartenir aux pages sombres des violences post-électorales de 2007-2008. Mais le nom de ce groupe mystique originaire du centre du Kenya fait son retour sur le devant de la scène à la faveur des ennuis judiciaires de son ancien chef Maina Njema, en mai dernier. Les services de renseignement du National Intelligence Service (NIS) ont mis en garde le chef de l’Etat William Ruto contre l’influence des Mungiki sur les jeunes du centre, qui ont massivement voté pour lui aux élections de 2022 ».

La secte Mungiki est un mouvement de pression kenyan composé dans sa majorité, des jeunes chômeurs mais très violents. La question d’actualité au Kenya c’est de savoir pourquoi cette rébellion s’est donné l’habitude de hausser la voix toujours dans des périodes post-électorales. Les Mungiki ont été remarquables dans des situations similaires en 2008 après l’élection présidentielle ; la secte avait été accusée d’avoir orchestré des violences à Nairobi dans la vallée du Rift et dans le centre. Des exactions qui avaient occasionné plusieurs morts et blessés.

Ces atrocités ont conduit aux procès plusieurs responsables politiques devant la Cour pénale internationale (CPI), dont l’ancien président Uhuru Kenyatta (2013-2022) et le président actuel William Ruto. Les charges pesant sur eux ont finalement été abandonnées.

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