La CAF est freinée par la rigidité algérienne.
L’équipe marocaine a dû déclarer forfait à l’ouverture, le 13 janvier, du Championnat d’Afrique des nations (CHAN) en raison de l’impossibilité pour les avions du royaume d’accéder à l’espace aérien algérien.
Un scénario qui pourrait se rejouer lors de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) des moins de 17 ans, puisque l’Algérie accueillera la compétition du 8 au 30 avril, dans les villes d’Alger, Blida et Oran. Or, les Marocains font partie des douze qualifiés.
Au sein de la (CAF), le président sud- africain Patrice Motsepe et son comité exécutif travaillent pour que la crise entre les deux pays ne se reproduise pas en ce moment. L’espace aérien algérien est, en fait, fermé aux avions marocains, et Abdelmadjid Tebboune, le président algérien, a insisté sur le maintien de l’interdiction.
La Fédération Algérienne de Football (FAF), présidée par Djahid Zefizef, un homme pourtant proche du pouvoir, avait fait preuve de confiance et avait adressé des messages rassurants à son homologue marocain quant à la possibilité d’effectuer un vol direct entre Rabat et Constantinople.
Cependant, Tebboune n’a pas cédé et la FAF n’a pas persisté dans sa tentative d’amender sa position. La circonstance fait grincer des dents puisque l’absence de l’équipe marocaine, également tenante du titre, nuit au CHAN.
Le Maroc de plus en plus favori
Sur le plan international, ni Patrice Motsepe, le président de la CAF, ni Gianni Infantino, le président de la FIFA, n’ont prononcé de sanctions. Tebboune ayant refusé, les deux hommes n’ont pas souhaité insister sur leur cause.
Mais au sein de la CAF où le Maroc est un acteur puissant grâce à la présence de Fouzi Lekjaa, le président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), et ses partenariats avec 44 fédérations subsahariennes, l’obstination de l’Algérie n’a pas été bonne compris ou même pris en compte.
Certains membres estiment que Tebboune aurait dû faire preuve de plus de retenue à l’approche de la sélection du pays pour organiser la CAN 2025, pour laquelle le Maroc est également candidat.
En conséquence, l’Algérie a peu progressé au sein de la CAF depuis la fin du mandat de Mohamed Raouraoua en 2017, en partie à cause des instabilités persistantes au poste de président de la FAF. Depuis cette date, trois présidents se sont succédé : Kheireddine Zetchi, Charaf-Eddine et Djahid Zefizef.
Le vrai problème, cependant, est que ce conflit avant le CHAN a légèrement renforcé la position du Maroc en tant que pays hôte de la CAN en 2025. La CAF, qui est censée annoncer le nom du pays hôte du tournoi le 10 février, retardera son annonce de quelques semaines.
L’affaire doit d’abord être tranchée lors de la Coupe du monde des clubs de la FIFA, qui se tiendra au Maroc du 1er au 11 février .
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