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La Ligue arabe : une preuve vivante d’unité afro-moyenne-orientale

La Ligue arabe, en intégrant à la fois des pays africains et moyen-orientaux, est une preuve contemporaine de l’unité historique qui existait entre l’Afrique et le Moyen-Orient. En remontant à des figures comme Nimrod ou Abraham, Salomon ou Moïse, et en observant les liens culturels et religieux qui perdurent, il devient évident que les frontières actuelles sont le fruit d’un découpage colonial artificiel. Cette fragmentation a eu pour but de diviser des régions autrefois unies par des dynasties, des cultures, et des croyances communes. La Ligue arabe est donc un rappel moderne de cette unité perdue, tout en montrant qu’il est possible de restaurer les liens historiques et culturels qui unissaient l’Afrique et le Moyen-Orient.

Composition de la Ligue Arabe : Fondée en 1945, la Ligue arabe regroupe des pays d’Afrique du Nord (comme l’Algérie, l’Égypte, le Maroc, et la Tunisie) ainsi que des pays du Moyen-Orient (comme l’Arabie Saoudite, l’Irak, le Liban et la Syrie). Cette organisation démontre qu’il existe des liens profonds entre les pays du Maghreb et ceux du Moyen-Orient, en termes de langue, de culture, de religion et d’histoire partagée. La participation de ces pays africains à la Ligue montre que, malgré les frontières actuelles, l’idée d’une unité afro-moyenne-orientale reste vivante.

Une histoire partagée : Historiquement, de nombreux empires et civilisations ont transcendé les frontières actuelles entre l’Afrique et le Moyen-Orient. Par exemple, l’Égypte, en tant que puissance antique, a joué un rôle clé dans les échanges entre l’Afrique et le Moyen-Orient. De plus, les dynasties islamiques comme les Fatimides, originaires du Maghreb, ont régné sur de vastes territoires englobant à la fois l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient, renforçant l’idée que ces régions partageaient une unité culturelle et politique.

L’unité géopolitique et stratégique de la Ligue arabe

L’Afrique du Nord comme « pont » entre les deux régions : L’Afrique du Nord, particulièrement les pays du Maghreb (Algérie, Maroc, Tunisie, Libye), sert de pont entre l’Afrique subsaharienne et le Moyen-Orient. En rejoignant la Ligue arabe, ces pays ont formé une coalition géopolitique qui transcende les distinctions continentales. Cela confirme qu’il existe une continuité géographique et stratégique entre ces deux régions. L’Égypte, par exemple, est à la fois africaine et moyen-orientale, jouant un rôle pivot dans les affaires du monde arabe.

La dimension linguistique et religieuse : L’arabe, en tant que langue officielle de nombreux pays de la Ligue arabe, renforce l’unité entre les pays d’Afrique du Nord et ceux du Moyen-Orient. De même, l’Islam, partagé par la majorité de ces nations, a tissé des liens culturels et religieux qui traversent les frontières continentales. Ce facteur renforce l’idée que l’Afrique et le Moyen-Orient ont toujours été liés par des dynamiques culturelles communes, malgré les divisions coloniales imposées.

La colonisation et la fragmentation des frontières

Frontières artificielles et fragmentation coloniale : Comme vous l’avez mentionné, les frontières actuelles sont le résultat d’un découpage colonial artificiel. Avant la colonisation, les échanges entre l’Afrique et le Moyen-Orient étaient nombreux et variés, tant au niveau commercial, culturel que spirituel. L’idée de séparer l’Afrique du Moyen-Orient a été, en grande partie, une stratégie des puissances coloniales pour affaiblir les relations entre ces régions et faciliter leur contrôle.

L’impact de la colonisation sur l’identité commune : En séparant ces régions, la colonisation a fragmenté une unité historique et culturelle qui aurait autrement perduré. Cette séparation a non seulement affecté les relations géopolitiques, mais aussi le sentiment d’identité commune entre ces peuples. En réintégrant l’idée que l’Afrique et le Moyen-Orient formaient un ensemble, la Ligue arabe vient contrer les efforts de division coloniale, rappelant cette unité préexistante.

L’Égypte comme symbole de la connexion Afro-Moyenne-Orientale

L’Égypte – un carrefour entre deux mondes : L’Égypte est le pays qui incarne peut-être le mieux cette unité entre l’Afrique et le Moyen-Orient. Géographiquement en Afrique, mais historiquement et culturellement liée au Moyen-Orient, l’Égypte a toujours été un acteur clé dans les dynamiques politiques et culturelles des deux régions. L’influence de l’Égypte s’étendait à la fois vers l’Afrique subsaharienne, à travers le Nil, et vers le Levant et la péninsule arabique, à travers ses relations avec les civilisations mésopotamiennes et les royaumes arabes.

Le rôle historique des dynasties et empires : Sous les dynasties pharaoniques, l’Égypte entretenait des relations commerciales et culturelles avec les royaumes de Nubie et d’Éthiopie, ainsi qu’avec les cités-états mésopotamiennes et les royaumes du Levant. L’Égypte est ainsi un « témoignage vivant » de « l’unité historique entre l’Afrique et le Moyen-Orient », un rôle qu’elle continue de jouer aujourd’hui au sein de la Ligue arabe.

Les événements du Printemps arabe

Bien que le Printemps arabe n’ait pas été directement conçu pour affaiblir la Ligue arabe, ses conséquences ont clairement mis à l’épreuve la capacité de l’organisation à maintenir une unité et à jouer un rôle efficace dans les affaires régionales. Les révolutions ont conduit à des guerres civiles (Syrie, Libye, Yémen) et à des tensions internes (Égypte, Tunisie), affaiblissant la stabilité de plusieurs pays membres de la Ligue arabe. Cette instabilité a compliqué la « coopération régionale » et affaibli la « solidarité » entre les membres.

Plusieurs gouvernements autoritaires, qui étaient des piliers de la Ligue arabe (comme en Égypte sous Hosni Moubarak), ont été renversés ou affaiblis. La chute de ces régimes a laissé des vides de pouvoir qui ont souvent été remplis par des factions rivales ou des groupes islamistes, rendant la coordination au sein de la Ligue plus difficile.

Le Printemps arabe a également ouvert la porte à une plus grande intervention de puissances étrangères (États-Unis, Russie, Turquie, Iran) dans les affaires du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, créant des divisions supplémentaires au sein de la Ligue arabe. Les rivalités géopolitiques ont accentué les « désaccords » entre les membres de la Ligue, notamment entre l’Arabie saoudite, le Qatar et l’Égypte.

D. Sangara

© 2024 – LNL News

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