La relation bilatérale entre l’Union européenne (UE) et la Tunisie dans la conclusion d’un accord de coopération migratoire – lutte contre la migration irrégulière sur l’Europe s’annonce comme une « porte d’entrée de l’OTAN en Afrique ». La question migratoire ne se limite pas en Tunisie. « Si on empêche les migrants de passer par la Tunisie, ils passeront aussitôt par la Libye ou le Maroc ». « Un bon alibi » pour Giorgia Meloni en vue « d’actionner l’OTAN premièrement en Afrique du Nord – Maghreb », dans le but de faire cesser les flux migratoires sur l’Europe sachant l’implication de réseaux puissants, notamment la mafia, dans le trafic humain.
Les motivations de cet intérêt soudain pour l’Afrique au moment où l’OTAN semble ne pas réussir tenir tête la Russie dans la guerre en Ukraine « intrigue » et c’est un « signe » qui annonce la « confrontation de la Russie et l’OTAN sur le terrain Africain ».
Le président Tunisien Saïed, ne s’aperçoive pas que l’approche de la présidente du conseil italien et de la patronne de la commission européenne est un « danger pour l’Afrique » ou une « ingérence à géométrie variable ». Le ballet des Européens à Tunis, sans conditionner leur aide à une autre chose que la lutte contre la migration est un piège pour concurrencer la Russie et la Chine en Afrique. Ce qui justifie les propos de Madame Giorgia Meloni au sommet de l’OTAN à Vilnius, en Lituanie, les 11 et 12 juillet 2023. Meloni a clairement exprimé son souhait de « renforcer l’OTAN en Afrique et au Moyen-Orient ». Elle considère que les Russes et les Chinois ont déjà pris une position importante en Afrique, tandis que « l’Europe est à la traînée ». Giorgia souligne également l’importance de l’Afrique pour l’Italie, à la fois en tant que source de migration clandestine et de matières premières essentielles à la croissance économique.
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En soulignant que les Russes et les Chinois ont déjà pris une position importante en Afrique, Giorgia Meloni fait référence à la « concurrence croissante pour l’influence économique, politique et militaire dans cette région ». La Chine et la Russie ont accru leurs investissements et leur présence en Afrique ces dernières années, renforçant leur partenariat économique et stratégique avec certains pays africains. L’approche politique de Giorgia Meloni vise à « renforcer l’influence de l’OTAN en Afrique et au Moyen-Orient, afin de faire face aux défis de sécurité et de concurrencer les acteurs géopolitiques rivaux ». Cependant, cette approche soulève également des questions sur les implications et les responsabilités de l’Italie envers les pays africains, et sur la manière dont l’OTAN pourrait s’adapter à ces nouveaux enjeux géopolitiques.
Meloni a cherché à rallier ses alliés de l’OTAN à cette initiative, plaidant pour que l’OTAN ne se concentre pas uniquement sur l’Europe de l’Est, mais prenne également en compte les défis de l’Afrique et du sud en général. Ses efforts sont favorisés par le contexte politique européen, avec des difficultés en France, aux Pays-Bas, en Espagne et des élections à venir en Pologne.
Pourquoi l’OTAN en Afrique et au Moyen-Orient ?
La position de Giorgia Meloni concernant la présence de l’OTAN en Afrique pour que les Occidentaux « tirent bénéfice des matières premières essentielles de l’Afrique » peut être sujette à différentes interprétations et versions. Ça semble être une mesure de sécurité nécessaire pour « protéger les intérêts économiques et géopolitiques des pays occidentaux, y compris l’Italie ». L’OTAN pourrait être un moyen pour les pays occidentaux de se « prémunir contre cette concurrence croissante et de protéger leurs intérêts économiques dans la région ». Certains pourraient interpréter les déclarations de Giorgia comme une préoccupation face au « rôle accru de la Chine et de la Russie en Afrique ».
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L’OTAN a été créée après la seconde guerre mondiale pour « promouvoir la sécurité collective et la défense mutuelle de ses membres », son rôle principal était de « contrer la menace perçue de l’expansionnisme soviétique pendant la guerre froide ». Aujourd’hui, l’Ukraine qui est « devenue un champ de bataille » ou un « terrain de démonstration de force » entre les pays occidentaux et la Russie doit « servir de leçon pour les Africains ».
La question de l’extension de l’OTAN en Afrique reste complexe et sujette à débat, avec des intérêts divergents entre les pays occidentaux, les pays africains et d’autres acteurs internationaux.
Quand bien même, l’OTAN peut contribuer à la lutte contre l’islamisme radical, un problème qui préoccupe de nombreux pays africains, se référant au passé – mission Barkhane au Sahel, l’OTAN serait comme les missions de maintien de la paix de l’ONU qui ont failli à leurs missions en Afrique. Alors que le « maintien de la paix de l’ONU » s’est transformé en une « stratégie intelligente pour l’exploitation des ressources minérales en Afrique », comment serait-il de l’OTAN qui se concentre exclusivement sur la lutte contre l’influence de la Russie et de la Chine en Afrique ?
L’implication de l’OTAN pourrait être perçue comme une « ingérence étrangère », ce qui pourrait susciter des tensions. L’histoire a montré que l’intervention étrangère, même avec les meilleures intentions, peut parfois conduire à des conséquences imprévues. Par exemple, l’intervention de l’OTAN en Libye en 2011, bien qu’initialement saluée comme un succès, a laissé un vide de pouvoir qui a conduit à des années d’instabilité et de conflit. Le pays a été divisé entre différents groupes armés et gouvernements rivaux, et a connu une instabilité et un conflit constants. De plus, la situation en Libye a créé un vide de pouvoir qui a été exploité par divers groupes extrémistes, y compris l’État islamique.
On pourrait dire que l’OTAN interviendrait pour « causer des guerres et des troubles pendant que les pays cibles sont en train d’être pillés, étant donné que les Occidentaux ont besoin des matières premières essentielles ». Il est important de souligner que les motivations derrière les actions de l’OTAN peuvent être complexes et multifactorielles, et elles peuvent varier selon les contextes spécifiques.
L’objectif de l’OTAN en Afrique serait de garder les Russes et les Chinois à l’extérieur et les Américains à l’intérieur de l’Afrique. Cela donne une idée de l’importance stratégique de l’OTAN dans la politique mondiale. Il y a le risque que l’OTAN puisse prioriser ses propres intérêts de sécurité au détriment des besoins et des priorités spécifiques des Africains.
L’action de l’OTAN en Afrique n’est pas la seule solution pour conquérir l’Afrique.
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