La vice-présidente des États-Unis, Kamala Harris, est arrivée au Ghana dimanche le 26 mars, première étape d’un voyage à travers trois pays africains destiné à renforcer les relations diplomatiques entre Washington et le continent Africain.
Selon l’agenda américain, Kamala Harris se rendra au Ghana, en Tanzanie et en Zambie prévue jusqu’au 2 avril. Au cours de son voyage, la vice-présidente discutera de la « crise climatique, de l’amélioration de la sécurité alimentaire et de l’augmentation des investissements » sur le continent, a-t-elle dit. Les États-Unis tentent de promouvoir l’image positive de l’Afrique en tant que l’ « avenir du monde ».
L’administration de Joe Biden reconnaît la « pertinence stratégique » des pays africains dans des questions mondiales telles que le changement climatique et la résilience des chaînes d’approvisionnement, ainsi que leur rôle en tant qu’« acteurs » au sein des Nations unies. L’un des principaux thèmes du parcours de Mme Harris est la jeunesse, étant donné que l’âge moyen sur ce continent avec la forte croissance démographique n’est que de 19 ans et qu’un quart de sa population sera encore en vie en 2050.
Le vice-président américain rencontrera des hommes d’affaires, des étudiants, des femmes et des partisans. Elle devrait également se rendre au Fort de Cape Coast (sud), qui possède un ancien « mémorial commémorant la traite négrière ». Elle rencontrera également le Président Nana Akufo-Addo, ainsi que des représentants de la société civile. Elle doit quitter le Ghana mercredi pour la Tanzanie.
Crise économique
Alors que les récentes visites du secrétaire d’État Antony Blinken en Éthiopie et au Niger ont porté sur les défis de la sécurité des pays, le voyage de la vice-présidente l’emmènera dans des pays confrontés à de graves défis économiques. Le Ghana est confronté à une crise économique, avec une inflation de plus de 50% et une baisse de la monnaie locale, le cedi, à la suite des effets de la pandémie de Covid-19 et de la guerre ukrainienne. Le pays a conclu un accord de crédit avec le FMI et est également en discussion avec la Chine au sujet de ses problèmes économiques.
Ken Ofori-Atta, le ministre des Finances, était à Pékin pour des négociations avec le gouvernement chinois. « Jusqu’à présent, les rencontres en Chine ont été très agréables et encourageantes », a-t-il tweeté, malgré le fait que son pays a besoin d’assurances pour débloquer l’assistance financière de la FMI.
La Zambie se trouve dans un scénario similaire à celui du Ghana. Lorsque la pandémie de Covid-19 a frappé, le pays riche en cuivre est devenu le premier pays africain à faire défaut sur sa dette. Les dirigeants zambiens négocient également avec la Chine pour restructurer leur dette et ont demandé une aide financière à la Fonds monétaire international.
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Washington s’est imposé comme le partenaire le plus digne de confiance.
Ce voyage s’inscrit clairement dans la stratégie de Washington visant à « réduire la présence croissante de Pékin et de Moscou » sur ce continent riche en ressources et de « fournir un message plus positif des États-Unis », selon les responsables américains. « Ce n’est pas un mystère que nous soyons engagés dans une compétition avec la Chine, très clairement, pour rivaliser avec la Chine sur le long terme », a déclaré un haut responsable américain.
« Notre relation avec l’Afrique ne peut et ne doit pas être définie par la concurrence avec la Chine », a-t-il déclaré, décrivant un « programme positif en Afrique » basé sur la transparence et les partenariats public-privé.
Invoquant de « réelles inquiétudes » au sujet des prêts chinois permettant à Pékin d’accroître son contrôle sur les économies fragiles du continent, la partie responsable américaine a insisté sur le fait que Washington ne tentait pas de « copier les stratégies de la Chine ».
© 2023 – Didier Amani NTALE, LNL News
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